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Soutenance de thèse à l’Université d’Abomey-Calavi: Bernadin Kokou A. Hounyovi décroche son doctorat en droit privé


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Bernadin Kokou A. Hounyovi, nouveau doctorat en droit privé

L’Ecole doctorale des sciences juridiques, politiques et administratives (ED-SJPA) de l’Université d’Abomey-Calavi a enregistré, ce mercredi 03 août 2022, un nouveau docteur. Il s’agit de Bernadin Kokou Hounyovi qui a soutenu brillamment sa thèse doctorale, en sciences juridiques spécialité droit privé, dans la salle polyvalente de la Chaire Unesco de l’Université d’Abomey-Calavi.

Qu’est-ce qui est important : « Les rouages de la police judiciaire d’inspiration historique française ». C’est le thème sur lequel le nouveau docteur, Bernadin Kokou Hounyovi a mené ses travaux de recherche. Après avoir exposé, dans un propos liminaire, les conclusions de sa recherche, l’impétrant s’est défendu sur les résultats rapportés dans son mémoire, devant un jury international de 5 membres, présidé par le professeur Joseph Djogbénou. A ses côtés, siègent trois rapporteurs. Il s’agit respectivement des professeurs Eric Dewedi de l’Université de Parakou, Robert Nemedeu du Cameroun et Dieunodort Nzouabeth du Sénégal. Le cinquième membre du jury est le Directeur de thèse, Georges Barnabé Gbago de l’Université d’Abomey-Calavi. Le candidat a mené ses travaux de recherches sur un sujet de thèse d’importance majeure selon les membres du jury. Néanmoins, après avoir relevé quelque déséquilibre et imperfections  dans le document, des questions nourries, tant sur la forme que sur le fond ont été posées, auxquelles l’impétrant n’a pas hésité à apporter des approches de clarification.

Que s’est-il passé : Devant un parterre du monde des magistrats, de la police républicaine, mais aussi de chercheurs, parents et amis, l’impétrant, dans une approche maïeutique est amené à préciser la problématique  qui l’a conduit au choix de ce thème. « Les mutations de la police judiciaire au Bénin ». Mais ”les missions dévolues enregistrent-elles des résultats concluants?” devrait être le fil conducteur de la recherche. A en croire l’impétrant, la police judiciaire concourt sur l’ensemble du territoire à la garantie des libertés, à la défense des institutions de la République, au maintien de la paix à la protection des personnes. Tel devant des étudiants, il a poursuivi son discours sur le rappel de son rôle, tel que prévu à l’article 14 du code de procédure pénal ainsi qu’il suit : ”la police judiciaire est chargée de constater les infractions à la loi pénale, d’en rassembler les preuves et d’en rechercher les auteurs tant qu’une information n’est pas ouverte. Et il poursuit, lorsqu’une information est ouverte, elle exécute les délégations des juridictions d’instruction et défère à leurs réquisitions. Cette importante mission de la police judiciaire, est exercée dans des cadres juridiques bien déterminées que son l’enquête préliminaire, l’enquête de flagrance, l’enquête sur conviction interrogatoire et la réquisition répertoriale, a expliqué le nouveau docteur. 

Que disent les experts : Pour le professeur Eric Dewedi, les résultats issus de ce travail scientifique, constitue une contribution importante pour les réflexions allant dans le sens des rouages de la police judiciaire. En appréciant la qualité du travail et en relevant les imperfections contenues dans le document, il a noté une démarche pédagogique et informative suivie par le candidat. Dans son intervention, le président du jury, Joseph Djogbénou, dans une démarche synthétique et magistrale, est revenu sur les insuffisances relevées du document,  pour expliquer les raisons fondamentales de la fusion des ex gendarmerie nationale et police. Il a , dans un langage simple et accessible pour tous, expliqué les raisons de la mutualisation des moyens de tous genres, destinés à concourir aux missions de la police.   Selon ses explications, avant la fusion de la police au Bénin, les crédits pour la police judiciaire, était gérés par trois départements ministériels. La défense nationale pour la gendarmerie, l’intérieur pour la police et puis la justice. « Ces forces (la police et gendarmerie), mises à la disposition de la justice de manière spécifique et de la sécurité de manière générale, étaient en concurrence. Qui aura l’information en premier? s’est-il écrié pour étayer son argumentaire, et de poursuivre : ”C’est dommage. La concurrence peut tuer la sécurité. Il y a des bavures entre les forces chargées d’assurer la sécurité”. Et le professeur qui poursuit : ”le délai de garde-à-vue de 24h n’est souvent pas respecté en raison des moyens non adaptés au travail de la police. « Les violations des droits de l’homme ne sont pas des violations conscientes. La vraie question, c’est d’avoir les règles qui sont adaptées à nos moyens ou d’avoir les moyens qui sont adaptées à nos règles », conclut-il.

Entre les lignes : Les membres du jury ont noté la complexité du thème et ont fait des propositions et suggestions pour améliorer la qualité du travail de l’impétrant. Au terme des échanges, le jury a délibéré en acceptant la thèse et élevé Bernadin Kokou Hounyovi au grade de docteur de l’Université d’Abomey-Calavi.  Faut-il le rappeler, le nouveau docteur est Magistrat et Procureur de la République, actuellement près le tribunal d’instance d’Allada.

Alban Tchalla

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