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Le triomphe de la vérité

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Cherté de la vie et mesures gouvernementale pour endiguer le phénomène: Le parti Les Démocratiques critique la gestion du régime Talon


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« Nous avons commencé par vivre ces difficultés avant la guerre en Ukraine… », selon Jude Lodjou

Le Secrétaire national chargé des opérations du parti Les Démocrates, Jude Bonaventure Lodjou était l’invité de l’émission ‘’Zone Franche’’ de Canal 3 de ce dimanche 05 juin 2022. Au cours de cette entrevue, il s’est prononcé sur ce qui a pu changer et contraindre l’opposition à opter pour une participation active aux prochaines joutes électorales, l’appréciation de la gestion de la crise actuelle et les propositions alternatives du parti Les Démocrates.

Sur la cherté de la vie : Après avoir déployé une série de mesures pour affronter  la cherté de la vie, le gouvernement est allé expliquer ses efforts et sensibiliser les populations à réfléchir ensemble sur les portes de sortie. Pour le Secrétaire national chargé des opérations au sein des Démocrates, Jude Bonaventure Lodjou, son parti a été surpris de la décision du gouvernement d’aller expliquer la vie qui est chère. Et mieux, selon ses dires, ce n’est pas à la population que les membres du gouvernement et autres  sont allés fournir des explications. « Ils sont allés vers  leurs militants. La plupart des personnes qui sont invitées à ces rencontres étaient des militants UP et BR de la mouvance », constate-t-il. L’invité dit qu’il ne trouve pas pertinent qu’on explique les raisons de la cherté de la vie. Mais plutôt de permettre à la population de garnir son assiette. Car, elle ne mange pas à sa faim, à le croire. « Cela me choque parce que nous avons commencé par vivre ces difficultés avant la guerre d’Ukraine. Ces difficultés ont plusieurs sources. Puisque malgré les subventions,  les produits coûtent toujours  chers »  fait-il observer.

Quelles sont ces sources : Parmi les principales sources de l’inflation l’invité de Canal 3 pense à un « manque de volonté des dirigeants notamment pour contrôler les prix sur le marché ». La suppression de l’Onasa, la défaillance des structures de l’Etat, la privatisation des sociétés de l’Etat, les taxes de douane sont entre autres évoquées. Etant donné que le Bénin a la chance en Afrique, d’être le premier producteur du coton que les graines de Coton constituent l’élément principal pour la fabrication de l’huile, il ne comprend pas pourquoi le prix est toujours à la hausse. « Nous avons les usines de fabrication de l’huile au Bénin, SHB, Fludor etc. Mais malgré cela l’huile coûte toujours cher. Je ne suis pas de ceux qui pensent qu’un gouvernement peut arriver à tout faire facilement. Mais, il y a un manque de volonté. Nous sommes dans un pays où toutes les structures de l’Etat sont défaillantes », a-t-il déclaré.

Il parle d’une erreur : Le Bénin est un pays à revenu fiscal, et le port représente le poumon de son économie. Mais, depuis plusieurs années, s’est-il étonné, la douane est sous une structure. « Je vais parler de Bénin Control et de PVI. Ces structures perçoivent presque la moitié de ce qui revient dans la caisse de l’Etat. Ces ressources qui vont dans la poche du privé, est-ce qu’on ne peut pas s’organiser pour qu’elles reviennent dans les caisses de l’Etat ?Et la seule solution qu’on trouve, c’est de les privatiser », a-t-il déploré. Selon lui, lorsqu’une structure est en difficulté, on travaille pour la réorganiser. Car la principale préoccupation aujourd’hui est que la grande majorité de la population n’a pas vu les retombées des mesures prises. « La suppression de l’Onasa est une erreur. Revenons à la formule de l’Onasa et l’organiser bien. C’est ce qu’il faut », insiste-t-il. Il  plaide aussi  qu’on arrête l’expérience du Pvi et qu’on professionnalise davantage la douane. De même, à son avis, il faut réorganiser la gestion du privé dans le public. « Nous sommes un pays à revenu intermédiaire. Cela suppose que notre économie est en bonne santé. Il faut qu’on recense les produits à grande consommation pour les subventionner et les contrôler » suggère Jude Bonaventure Lodjou.

Sur les législatives 2023 : A la question de savoir ce qui a pu changer et contraindre l’opposition farouche à Patrice Talon à opter pour une participation active aux prochaines joutes électorales,  il a déclaré que rien n’a été changé dans leur politique. « Nous avons toujours voulu participer aux élections. On nous a empêchés entre temps, mais nous nous préparons à aller à l’élection prochaine. Nous irons à l’élection et nous serons présents à l’Assemblée nationale », fait-il savoir. Il a énuméré que la principale question en 2019, c’est le certificat de conformité qui a pour rôle de choisir qui peut déposer les dossiers. En 2020, nous n’avons encore notre certificat et puis en 2021, on nous a empêchés, à cause du parrainage qu’on n’a pas voulu accorder à notre candidate Réckya Madougou. Même après le médiateur, le Clergé et la mission de la Francophonie, qui ont tenu des rencontres avec eux, l’invité de Canal 3 a souligné que la position du parti Les Démocrates n’a pas changé. « C’est travailler pour qu’il y est la paix, le respect des lois et le dialogue, la libération des prisonniers politiques, le retour des exilés », a-t-il dit. Sur le seuil de représentativité des 10%, il a montré que ce pourcentage est trop élevé. « Si ce pourcentage est bien appliqué, il peut arriver qu’aucun parti politique n’ait les 10%. Il aurait été meilleur qu’on dise 5%. On n’en fait pas un problème particulier au sein des Démocrates. Mais nous souhaitons que cela soit revu »,  affirme l’invité de Canal 3.

Alban Tchalla  

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