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Le triomphe de la vérité

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Electrification en milieu rural : Le DG Jean-Francis Tchékpo dévoile les grandes avancées de l’ABERME


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Jean-Francis Tchékpo, DG ABERME

Quelles sont les actions menées en matière d’efficacité énergétique, comment avance l’électrification en milieu rural, quels sont les différents choix opérés pour électrifier les zones rurales et comment permettre aux populations rurales de bénéficier des avantages que procure l’électricité ? Voilà autant de questions que le Directeur général de l’Agence Béninoise d’Électrification Rurale et de Maîtrise d’Énergie (Aberme) Jean-Francis Tchékpo a passé au crible, ce dimanche 22 mai 2022. C’était sur l’émission ‘’90 minutes pour convaincre’’ de la radio nationale Ortb, en compagnie de Fadel Kabassi, expert financier au sein de l’Autorité de Régulation de l’Electricité (ARE).

Que retenir des actions entreprises dans le cadre du décret portant normes minimales de performances énergétiques : Reconnue comme l’agence de réalisation d’infrastructures d’électrification en milieu rural, l’Aberme a procédé à la mise en œuvre d’un certain nombre de chantiers parmi lesquels figurent les normes minimales de performances énergétiques. Selon le Dg, c’est un grand chantier de l’Aberme qui répond au décret pris par le gouvernement fixant les normes minimales de performances énergétiques afin d’assainir les marchés de fourniture d’équipements électriques notamment les lampes, les climatiseurs individuels et les réfrigérateurs autrefois alimentés par les appareils de très mauvaise qualité. La mise en œuvre de ce décret a connu entre autres, les séances d’échanges avec les importateurs, les détaillants, la vulgarisation dudit décret, la mise en place d’une plateforme pour les demandes d’importation et pour finir, sa mise en application. « Je peux vous dire qu’à la date du 22 mai 2022, sur la plateforme créée pour la mise en œuvre du guichet unique du commerce extérieur, nous avons traité au total 589 demandes d’importation d’équipements. Sur ces demandes traitées, seulement 94 ont été approuvées soit un taux de conformité de 15% », a-t-il souligné en précisant que les 84% restants n’ont pas été approuvées. Jean-Francis Tchékpo a rassuré de la transparence observée dans la mise en œuvre de cette réforme. « Nous ne nous intéressons pas à l’échantillon mais plutôt aux caractéristiques des équipements qui sont importés. La question relative à l’échantillonnage se fait sur le terrain, une fois les équipements présents sur le territoire national », ajoute-t-il. Et pour identifier le bon du mauvais, il y a l’étiquetage de l’équipement. « Déjà à l’importation, vous devez étiqueter votre équipement. C’est une étiquette qui porte le drapeau national et des étoiles. Plus vous avez d’étoiles, plus l’équipement est efficace et plus économique. Il y a également sur l’étiquette d’autres informations qui vous renseignent sur la puissance de l’équipement (lampe, réfrigérateur, climatiseur et autres) et qui sont des informations vraies », explique le Dg Aberme. La norme a donc permis de « débarrasser du territoire les produits de mauvaise qualité », même si certains produits importés et de mauvaise qualité sont toujours en stock.

Quel bilan pour l’électrification rurale et l’électrification hors réseau au Bénin : Toujours au cours de cette même émission, Jean-Francis Tchékpo a fait une rétrospection sur les diverses actions de l’électrification rurale et l’électrification hors réseau au Bénin, depuis 2016. Il s’agit des réformes qui ont permis d’offrir aux populations un service électrique sans discrimination avec la qualité et la quantité. A cet effet, il y a eu la mise en place d’un environnement propice pour l’électrification hors réseau qui a abouti à la structuration de trois documents : la politique et la stratégie d’électrification hors réseau, le plan directeur hors réseau et le cadre légal institutionnel réglementaire et tarifaire pour l’électrification hors réseau. Le choix d’aller vers l’électrification hors réseau a été opéré suite au manque d’électrification constaté dans les zones rurales en 2016 et le risque pour certaines populations de ne pas avoir l’électricité avant 2040.

Grâce au MCA, des appels à projet ont été lancés. A l’entendre, cette démarche a permis la distribution de 37 906 kits solaires dans des ménages de certaines localités non couvertes par le réseau électrique. Il y a eu également la sélection de 83 localités pour bénéficier de l’électrification hors réseau et recevoir environ 369 kilomètres de réseau basse tension qui vont être construits pour un investissement total de 16 milliards FCFA. Une action qui va impacter plus de 107 000 populations. Jean-Francis Tchékpo a annoncé le démarrage imminent des travaux dans les localités pour la concrétisation de ce projet.

Le projet d’électrification rurale (PERU) : c’est un projet qui date de 2019 grâce à un accord de prêt de près de 40,5 milliards signé avec la BAD par le biais du gouvernement afin d’électrifier 209 localités dont 133 nouvelles localités et la densification du réseau dans 76 localités urbaines et périurbaines du Bénin. Ce projet va consister à construire 809 km de réseaux d’électricité, 1 085 km de réseau basse tension, 22 postes de transformation et raccorder 48 400 ménages ruraux aux réseaux conventionnels pour un coût de 25.000FCFA. « Sept entreprises ont déjà été recrutées et 5 ont reçu l’ordre de démarrage des travaux et déployées sur le terrain pour les études techniques d’exécution », renseigne Jean-Francis Tchékpo. En ce qui concerne les branchements conventionnels, 7 Ongs ont été recrutées pour la sensibilisation et la mobilisation de souscription auprès des populations.

Une escroquerie observée dans le mode d’attribution du compteur : Malgré les efforts consentis, des cas d’escroquerie sont observés dans l’attribution des compteurs par les comités villageois, dans la mise en œuvre du projet PERU. « Lorsque vous payez les 25.000F, vous n’avez plus rien d’autre à faire que d’avoir le compteur. Les comités villageois ont observé un comportement qui ne nous ont pas plu c’est-à-dire fixer des frais de fonctionnement allant jusqu’à 5 000F, ce qui fait passer les frais de branchement de 25.000F à 30.000FCFA », a-t-il déploré tout en invitant les comités villageois à s’en tenir au frais de fonctionnement fixé à 1.500F au plus, comme défini.

Entre les lignes : Il faut mentionner que l’Aberme et l’Are travaillent en parfaite adéquation pour une meilleure disponibilité de l’électricité dans les zones rurales béninoises. L’Are veille sur l’équilibre financier et régulatoire du secteur de l’énergie au Bénin. Fadel Kabassi, expert financier au sein de l’Autorité de Régulation de l’Electricité reste optimiste en ce qui concerne le développement énergétique au Bénin ceci, au regard des projets et de l’appareil juridique qui existent.

Rastel Dan

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