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Le triomphe de la vérité

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Arnaud Dègla, V-PDT en charge de l’industrie à la CCI-Bénin: « C’est le développement industriel qui peut régler le problème du chômage »


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Arnaud Dègla, Vice-président de la CCI-Bénin

Au Bénin, la question de l’employabilité des jeunes diplômés est encore loin d’être solutionnée, malgré les nombreuses dispositions prises par les dirigeants pour faciliter l’accès l’insertion rapide des jeunes dans la vie socioprofessionnelle. À travers cette interview, Arnaud Dègla s’est penché sur la question et propose des mesures de proximité à prendre pour solutionner ce problème qui se pose avec acuité.

L’Evénement Précis : Présentez-vous à nos lecteurs

Arnaud Dègla : Je suis Arnaud Dègla, Ingénieur en maintenance industrielle et vice-président en charge de l’industrie à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (CCI-Bénin). Je suis aussi le président de la Fédération nationale des associations et groupements industriels du Bénin. Actuel Directeur Général de la Société des huileries du Bénin (SHB). C’est une société qui produit une huile végétale qu’on appelle « Vitalor ». C’est une huile alimentaire qui est de très bonne qualité.

Est-ce que l’huile de la SHB est très bien consommée au Bénin ?

Il y a quelques années, les béninois à cause du coût de l’huile ne consommaient pas cette huile. Et, on vendait presque la totalité au Nigeria. Mais depuis deux (02) ou trois (03) ans avec l’intensification de la communication et de la publicité et aussi du fait que la santé des béninois est mis en jeu, il y a beaucoup de demande sur le marché. Les béninois ont commencé par consommer cette huile. Et nous mettons désormais presque la totalité de notre production au Bénin.

Que faites-vous entend que chef d’entreprise pour accompagner les jeunes ?

Nous avons besoin des techniciens pour faire tourner les industries. Et ce sont des activités de sensibilisation, d’information et d’orientation à l’endroit des jeunes que nous faisons quand l’occasion se présente. Vous savez le monde des petites entreprises est souvent méconnu. Et quand vous suivez le discours d’investiture du chef de l’Etat, Patrice Talon, il a dit que l’industrie sera son cheval de bataille. Il a fait le choix de la formation technique, une priorité de son Programme d’action du gouvernement (PAG). Je ne peux que conseiller aux apprenants, élèves ou étudiants d’embrasser les métiers techniques. C’est ça qui permettra au Bénin d’avoir plus d’industriels et de techniciens. Pour que si un industriel d’un autre pays vient s’installer au Bénin, il sache qu’il y a des béninois compétents qui peuvent tourner ses industries. Là plusieurs opérateurs économiques viendront investir au Bénin. Lorsque nous aurons beaucoup d’entreprises, le problème de l’emploi va se régler et progressivement éviter le pire aux jeunes.

Industrialisé le pays peut donc régler ce problème crucial du chômage à l’heure actuelle ?

Par rapport à la question du chômage, il y a deux possibilités lorsqu’on étudie. Soit vous travaillez pour une structure ou vous êtes auto-entrepreneur et vous employez d’autre personnel. Donc pour moi,  les apprenants doivent bien faire ce qu’ils font actuellement. C’est-à-dire, apprendre et comprendre ce qu’on leur inculque. Secundo, lorsqu’ils embrassent un métier, il faut qu’ils aiment le métier. Qu’ils aient la persévérance et veille être les meilleurs. Lorsque vous embrassez quel qu’en soit le métier allant des séries littéraires ou scientifiques, et vous êtes meilleurs, vous allez vous en sortir. Soit vous travaillez dans une entreprise et vous l’aidez à ne pas perdre des revers des millions, soit vous réglez les problèmes quand l’entreprise est déjà dans les revers. Nous avons besoin des juristes par exemple pour régler les litiges entre les clients. C’est le cas par exemple du CAMEC/CCI-Bénin. C’est pourquoi, lorsque nous auront un développement industriel, tous ceux-là auront du boulot. Donc, développer l’industrie dans un pays, c’est permettre aux jeunes de trouver de l’emploi que ce soit dans l’industrie ou hors industrie. Le problème du chômage, c’est le développement industriel qui peut régler. Partout dans le monde. On ne peut pas inventer la roue qui tourne. Tous les pays où vous avez le taux du chômage réduit, l’industrie est développée. Et après les activités secondaires comme l’agriculture et autres. C’est-à-dire quoi ? Il faut transformer ce que l’agriculture a pu mettre sur le marché à base des produits manufacturés. Cela fer de la main d’œuvre et tout ce que l’industrie entoure, c’est-à-dire le transport, le commerce vont travailler. La justice également parce qu’il y aura de problèmes entre les clients. Et tout se met en branle quand l’industrie est développée dans un pays. C’est la solution.

Mais, comment pouvons-nous industrialiser le Bénin pour sortir les jeunes de la précarité ?

Le président Talon a déjà anticipé. Si je veux faire de l’industrie, je dois développer les filières techniques. C’est à cette étape nous en sommes aujourd’hui. Sinon j’implante une grande industrie et j’ai besoin des compétences et qu’il y en a pas, l’industrie ne peut pas tourner. Les techniciens sont comme des médecins des machines. Ayant pris l’option d’industrialisation du pays, le président Talon a en même temps mis en place un système pour pouvoir fournir à l’industrie ce qu’il faut pour son fonctionnement. C’est-à-dire la formation des jeunes aux métiers techniques. Et après tout cela, c’est le consommons local qui pourra développer le Bénin. C’est lorsque vous encourager ceux qui font l’effort de produire localement que vous permettez à ceux-là de perpétuer leur entreprise et que davantage, ils recrutent du monde. Lorsque vous consommez un produit venant de l’extérieur vous faites travailler des gens à l’extérieur. La main d’œuvre à l’extérieur peut travailler.  Lorsque vous consommons local, vous faites travailler les béninois et par conséquent  vous êtes en train de régler le problème du chômage au Bénin.

Avez-vous un appel a lancé ?

C’est dire aux béninois de consommer local. Et aux élèves d’embrasser les filières techniques pour pouvoir permettre au président Talon de réaliser son rêve. De voir le pays industrialisé pour le bien être de nous tous. Si le pays se développe, tous les métiers sont porteurs d’avenir. Mais les plus porteurs d’avenir aujourd’hui, c’est le développement industriel qui va permettre aux autres métiers de prendre.

Entretien réalisé par Alban Tchalla

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