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« Ces mesures permettent aux commerçants et aux industriels de vivre de leurs activités et visent aussi à soulager les peines de nos populations » a affirmé la ministre en charge du commerce et de l’industrie, Shadiya Assouman. C’était à la faveur d’une conférence de presse tenue par des membres du gouvernement, samedi dernier dans les locaux du ministère des affaires étrangères. Une sortie médiatique visant à apporter des clarifications suite aux dernières mesures prises en conseil des ministres pour atténuer les souffrances des populations face aux flambées galopantes des prix de plusieurs produits. Le gaz oil, l’huile, le ciment et le blé sont les produits que le gouvernement a décidé de subventionner les prix à l’achat pour une période de 3 mois. Des équipes de structures départementales de commerce seront déployées sur le terrain pour faire respecter les prix ainsi revus à la baisse, selon les assurances de la ministre du commerce. Un numéro vert est également ouvert pour permettre aux populations de dénoncer ceux qui ne respecteraient pas ces prix. Pour en arriver à ces nouveaux prix, il y a eu des séances de travail entre le gouvernement et les importateurs, les grossistes, les détaillants, les associations de consommateurs et autres. A en croire la ministre du commerce, ces mesures ne sont rien d’autres que des abattements liés aux TVA décidés en considération avec les acteurs eux-mêmes. Ces mesures coûteront environ 80 milliards au budget national pour la période retenue. Shadiya Assouma, répondant à la polémique autour de la tonne de ciment dont les nouveaux prix varient d’une région à une autre, fera savoir que le prix à l’usine n’a pas varié. Ce sont les coûts du transport qui influent sur les prix fixés selon les régions destinataires. A ce sujet, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji précisera que les récentes mesures annoncées par le conseil des ministres ne concernent pas que Cotonou mais l’ensemble du pays. A propos des produits vivriers qui subissent des taxations, il fera savoir qu’il ne s’agit que de ceux en voie d’exportation. « Le devoir du gouvernement est de veiller à ce que toutes nos productions ne sortent pas du pays en vue de satisfaire aussi au besoin national. » a-t-il dit. Il a aussi indiqué que les trois mois décidés par le gouvernement ne constituent qu’un temps d’observation pour la stabilité tant souhaitée du marché international. « Les mesures annoncées ne sont qu’une première étape. Il y aura d’autres dans les jours à venir concernant d’autres produits » a-t-il promis. Egalement présente à cette conférence de presse, la ministre en charge des affaires sociales, Véronique Tognifodé a appelé les commerçants à être indulgents envers eux-mêmes pour ramener les prix à la baisse conformément aux mesures prises par le gouvernement.
Christian TCHANOU