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(Des têtes et des sanctions doivent tomber)
L’évasion visiblement si aisée de l’ex-maire de la commune d’Abomey-Calavi, Georges Bada, alors qu’il subissait des soins au Cnhu est un fait qui interpelle le gouvernement au plus haut sommet. Si depuis le vendredi 18 mars dernier où cela s’est opéré, il y a eu des interpellations et des enquêtes ouvertes tous azimuts, cette affaire appelle à d’autres mesures plus fortes et actions hardies. Il ne doit pas échapper au gouvernement que l’évadé est une personnalité publique, d’un certain rang, ancien député, ex maire, acteur politique influent d’un parti soutenant la mouvance… Qu’une telle posture en arrive à cet acte, après avoir été jugé et condamné par la justice dans une affaire de 39 hectares de réserves administratives pour « abus de fonction et autres infractions connexes, il faut s’interroger sur les tenants et les aboutissants. Que s’est-il bien passé pour que Georges Bada, prétextant des ennuis de santé se retrouve en situation d’hospitalisation au Cnhu pendant près d’un mois pour en finir par échapper à tout contrôle exigible autour de lui en sa qualité de détenu. Les faits rapportés laissent croire que les policiers en charge de sa garde, se seraient entre temps portés vers les services d’enregistrement de la morgue du Chnu pour y transférer un autre détenu dans la même affaire , Sébastien Kinssiklounon, ex secrétaire général de la mairie d’Abomey-Calavi. Les gardes devraient pourtant avoir tous les réflexes en toutes circonstances pour éviter toute évasion de détenu. Mais ils ont laissé Georges Bada partir si facilement. Tout semble incompris dans cette affaire et en même temps, tout donne l’air d’un pur montage pour le libérer des geôles de la prison. Du reste, l’évasion de l’ex-maire d’Abomey-Calavi qui défraye rageusement la chronique depuis peu est un affront aux institutions judiciaires et au système sécuritaire qualifié de rigide sous Talon. Il faut absolument que le gouvernement en fasse une préoccupation majeure et en sort des décisions et mesures conséquentes. A ce propos, les enquêtes en cours doivent pouvoir très rapidement aboutir et déboucher sur des sanctions fortes à l’encontre de tous ceux dont les missions et les attributions diverses auraient pu contribuer à empêcher une telle évasion. Le silence du gouvernement, plus de 72 heures après, à travers le ministère de la justice et celui de l’intérieur, ne semble pas non plus adapté à cette actualité et aux circonstances dans lesquelles, cette évasion est survenue. Du coup, d’aucuns se confortent déjà dans la thèse qui laisse apparaitre l’existence de « liens solides et insoupçonnés » dans l’appareil d’Etat, ayant contribué à la réussite de la disparition de Georges Bada dans la nature. Taire toute polémique dans cette affaire appelle le gouvernement à agir avec empressement et de la plus forte manière.
Wandji A.