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Le triomphe de la vérité

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Problématique de la compétence pour l’efficacité dans le travail: Florentine Adjagba fait le diagnostic et indique les qualités recherchées


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Florentine Adjagba épouse Gnansounou, lors de sa présentation

Il a été organisé au chant d’oiseau de Cotonou dans la soirée du jeudi 17 mars 2022, une Conférence sociale mensuelle sur le thème: «La problématique de la compétence pour l’efficacité dans le travail». Initiative de l’institut  des artisans de la paix (IAP) en collaboration avec Coris Bank, ladite conférence vient pour faire comprendre aux entrepreneurs, les aptitudes à rechercher pour l’efficacité du travail dans leurs structures. C’est la tâche confiée à Florentine Adjagba, spécialiste en ingénierie de la formation et de gestion de la formation/développement d’entreprise en la désignant comme conférencière pour ce numéro de ladite conférence. Et bien aguerrie, cette dernière, a fait remarquer aux participants que la question du diplôme d’abord est de moins en moins considérée ailleurs. Se basant sur une étude du  pôle emploi (un service public français qui s’occupe l’emploi et ceux qui cherchent le travail), Florentine Adjagba a indiqué que «le diplôme est un critère de moins en moins important dans le recrutement dans certains secteurs comme la mécanique, l’hôtellerie et bien d’autres». Et que les entreprises, surtout dans le système anglophone, militent plus sur le savoir-faire de l’employé. C’est-à-dire qu’on tient plus compte des qualités liées aux comportements. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle a indiqué les 10 compétences les plus recherchées. Et selon elle, on a la capacité de l’employé à s’organiser, à prioriser les tâches; sa capacité d’adaptation ; son autonomie ; son sens de responsabilité et fiabilité ; sa capacité de travail en équipe ; sa connaissance des règles ; sa capacité à actualiser ses connaissances ; son sens de la relation client ; sa capacité d’initiative et de créativité ; et sa capacité à travailler sous pression et à gérer le stress. Elle a ensuite ajouté que ces compétences varient d’un secteur à un autre. «C’est le cas par exemple du secteur scientifique, où la détention d’un diplôme spécifique continue d’être de mise», a-t-elle laissé entendre avant d’aborder les aspects qui limitent la société béninoise à mettre en avant la recherche de la qualité au détriment du diplôme. Et d’après ses explications, ces limites et blocages sont liés, à la société, au système éducatif et à la culture du pays. «Pendant des années au Bénin, la mise a été faite sur la quantité au détriment de la qualité. Ceci à juste titre. Puisque le Bénin fait partie des Etats jeunes et avec plus de 50 pour cent de jeunes. Les choix politiques de promotion de l’emploi ont milité plus en faveur de cette option. Au plan éducatif, le système éducatif repose plus sur la vision de l’ex colonisateur. Ce qui a fait que l’Etat a plus formé des cols blancs nommés ‘’akowé’’ que de vrais acteurs de changement. L’enseignement général est plus adulé par les parents pour la société que par l’enseignement technique dont les jeunes Etats ont plus besoin », a-t-elle fait savoir. Parlant des blocages ou limites culturelles vis-à-vis du travail, Florentine Adjagba a relevé la recherche du gain facile avant de préconiser que les sensibilisations soient multipliées afin qu’il y ait une prise de conscience tant au niveau des décideurs que de la population.

Anselme HOUENOUKPO

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