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Le triomphe de la vérité

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Politique: Victor Topanou évoque la rupture avec les mentalités de la conférence nationale


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Prof. Victor Topanou, enseignant à l’Université d’Abomey-Calavi

Trente-deux ans après la tenue de la conférence des forces vives de la nation en février 1990, le professeur Victor Topanou, enseignant à l’Université d’Abomey-Calavi, invité de « Sous l’arbre à palabre » de l’Evènement Précis, fait une rétrospection pour évoquer les succès de ces assises historiques. Pour lui, cette date va continuer à résonner dans nos cœurs au même titre que la date de l’accession du Bénin à l’indépendance. « Après les indépendances, la conférence nationale tenue au Bénin apparaît comme une nouvelle date de référence. Elle constitue en Afrique francophone, la première transition d’un régime dictatorial vers un régime démocratique, sans effusion de sang. » a-t-il fait observer. Mais, ajoutera Victor Topanou, les conférences nationales tenues dans d’autres pays africains n’ont pas eu les mêmes succès parce que ceux-ci n’ont pas connu une crise éducative profonde, une crise économique, politique et institutionnelle comme au Bénin. « Et c’est cette crise qui a favorisé la réussite de la conférence nationale de 90. Sur le plan social, il y a beaucoup de dégâts dont on n’a pas souvent parlé, aspects révélateurs de perte pour la société. Il y a de ces couples où les hommes autorisaient les femmes à aller se prostituer en ces temps de crise. Et toutes les fois qu’il y a conférence nationale dans les pays qui n’ont pas connu les mêmes gravités que nous, ça n’a souvent pas marché. Je pense au Togo, à la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Congo et en Afrique centrale », a laissé entendre le professeur.
L’ancien ministre de la justice fait constater par ailleurs qu’il y a une sorte de fracture avec les mentalités de la Conférence nationale au point où il y a désaccord sur la gestion du pouvoir par la suite. « Une ligne de fracture, c’est la gestion de l’héritage. On reproche aux gouvernants actuels de ne pas gérer dans le même état d’esprit que les devanciers notamment les pères de l’indépendance. Mais, souligne-t-il, les réalités ont changé et les besoins ne sont plus les mêmes. « La gestion de Soglo n’a rien avoir avec la gestion de Kérékou. De la même manière, la gestion actuelle de Talon n’a rien avoir avec la gestion de Yayi » fera observer Victor Topanou.

Alban Tchalla (Coll.)

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