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Le triomphe de la vérité

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Construction de pipelines Niger-Bénin: Adambi lance officiellement les travaux à Gogounou


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Le ministre suivant avec attention les explications des techniciens de WAPCO

Les travaux terrestres de construction de la ligne de pipeline Niger-Bénin ont officiellement démarré le  samedi 12 février 2022 à Gounarou, un arrondissement de la commune de Gogounou, dans l’Alibori. C’était en présence du ministre de l’eau et des mines, Samou Séidou Adambi, du directeur général de la société WAPCO exécutant les travaux, Jin Jinsong, des autorités locales ainsi que du Préfet du département de l’Alibori. Il s’agit concrètement de la soudure des tuyaux qui seront par la suite enterrés par 2,5 m de profondeur dans le sol pour constituer la plus longue ligne de pipeline d’Afrique, soit 1950 km de long dont 675 km au Bénin et le reste au Niger. A l’occasion de la visite du site de Gounarou, le directeur général Jin Jinsong a expliqué au ministre que le démarrage effectif des travaux ne s’effectue que maintenant en raison de la préparation qu’ils ont nécessités. Le plus important, a-t-il expliqué, est de tenir compte de la diversité de l’environnement béninois. Dans le tronçon que recouvre cette partie des travaux allant de la frontière nigérienne jusqu’à la latitude de la commune de N’Dali dans le Borgou, il est prévu de traverser cinq grands cours d’eau.

Dispositif sécuritaire

L’une des doléances les plus importantes de la direction de WAPCO reste le renforcement du dispositif sécuritaire mis en place pour protéger la réalisation de l’infrastructure. Un impressionnant déploiement des forces armées et de police est visible tout au long des travaux. Comme l’a rappelé Samou Séidou Abambi, la construction du pipeline Bénin-Niger représente le plus important investissement privé au Bénin depuis 1960. C’est pourquoi le gouvernement n’a pas lésiné  sur les moyens pour la protection des personnels qui y travaillent ainsi que l’infrastructure elle-même. Mais il a promis rendre compte à la hiérarchie militaire et policière afin que le renforcement  sécuritaire souhaité soit effectif, au regard des impératifs actuels. « Au Bénin, chaque parcelle de terre appartient à quelqu’un. Et nous avons réglé le problème de l’expropriation des terres pour que le projet puisse démarrer aujourd’hui », a laissé entendre le ministre de l’eau et des mines  rendant compte des diligences effectuées pour libérer la zone d’emprise du projet. Grâce à l’Agence nationale du foncier (ANDF), les démarches nécessaires à la mise à disposition des terres le long de la zone d’emprise du projet sont désormais choses faites. « C’est vrai que c’est un investissement privé, mais le gouvernement a tout mis en œuvre pour qu’il soit réalisé dans les meilleures conditions possibles », a souligné le ministre de l’eau et des mines pour qui le volet création d’emplois locaux reste une grande préoccupation. Il en est de même des autorités locales qui sont restées disponibles pour résoudre les difficultés éventuelles qui se posent. En tout cas, le directeur général de WAPCO a été clair, les partenariats locaux du projet permettent d’associer la population locale à la réalisation de l’infrastructure. L’année dernière, la WAPCO a lancé le recrutement d’un premier contingent de 2000 jeunes béninois pour le compte du projet.

Une infrastructure de pointe

Selon le directeur des hydrocarbures et autres combustibles, Achille Adjéniya, le pipeline en construction constitue une infrastructure de dernière génération. Elle est munie de fibres optiques permettant une surveillance électronique de l’ensemble du réseau. Ainsi, toute fissure ou destruction à quelque niveau que ce soit sera tracé pour éviter les pertes, contrairement à ce qui se passe actuellement dans certains pays ayant des infrastructures plus anciennes. Les travaux prévus pour s’achever fin 2023, permettront de livrer un pipeline doté au Bénin de trois stations de pompage à Gogounou, Tchatchou et Sèmè-Kpodji. Les travaux se déroulent depuis l’année dernière au Niger, mais aussi parallèlement sur la façade maritime de Sèmè-Kpodji et les zones montagneuses. WEPCO entend honorer son engagement pour permettre de drainer le pétrole depuis le Niger jusqu’à l’océan, à Cotonou pour son exportation à l’international.

Olivier ALLOCHEME

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