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En absence de budget primitif à la mairie de Malanville, le camp des conseillers qui désapprouvent la « gestion solitaire » du maire Gado Guidami a, à la demande de la délégation du bureau national du Bloc Républicain, concédé l’’autorisation d’un douzième provisoire sous réserve de l’appréciation par le parti de la situation en vue d’une décision conséquente. Ledit douzième provisoire est expiré le 31 janvier 2022 sans que la direction du parti ne réagisse. Ce qui fait que la mairie, sans aucun budget, est totalement bloquée en ce moment.
Le conseil communal de Malanville est le fruit d’un l’Accord de Gouvernance entre le BR et l’UP. C’est d’ailleurs cela qui a permis de constituer une majorité de 21 Conseillers communaux avec 10 conseillers UP et 11 conseillers BR sur les 29 que compte le Conseil Communal de Malanville. C’est avec cette combinaison politique instituée par la loi que la mairie est dirigée par le conseiller du Bloc républicain Gado Guidami. Mais la crise qui secoue depuis plus de dix mois le conseil communal de Malanville a mis à mal cette majorité au point où aujourd’hui, 20 des 21 Conseillers formant la majorité ont retiré leur confiance au Maire Gado Guidami, laissant ce dernier totalement solitaire. La seule parade que le Maire a trouvée, c’est de se réfugier sous l’ombre de l’opposition avec les 08 Conseillers Fcbe pour créer une minorité de blocage contre une éventuelle destitution. Cette crise a obligé la direction nationale du parti Bloc Républicain à décider d’une action de sauvetage du fauteuil du maire Gado Guidami en envoyant une forte délégation pour écouter les parties en conflit.
Mais cela s’est soldé par un échec imputable au Maire en difficulté. Celui-ci a en effet saisi cette occasion pour creuser le plafond au point d’indisposer les membres de ladite délégation conduite par le secrétaire général national adjoint, le Général Robert Gbian.
Ladite médiation du BEN/BR au début du mois de janvier 2022 à Malanville n’a en effet permis que d’obtenir le vote d’un douzième provisoire qui est arrivé à terme le 31 janvier 2022. Conséquence, sur les 77 Communes que compte le Benin, seule celle de Malanville ne dispose pas encore, à ce jour, de budget communal.
Nécessité d’agir
Face à ce blocage, les deux partis liés par l’Accord de Gouvernance sont obligés de prendre leurs responsabilités pour mettre fin à cette crise qui n’a que duré. Alors qu’on est en plein dans les réformes majeures dans le secteur de la décentralisation au Bénin, reformes dont les Conseillers frondeurs ont suffisamment entretenu le secrétaire général national du parti (SGN/BR) en termes de préoccupation par rapport à la lenteur observée dans la prise des mesures pour valider le départ irréversible du Maire Gado Guidami de la Mairie de Malanville par la Direction nationale du Parti/BR. Face aux violations flagrantes du Contrat socio-politique pris ensemble avec la délégation de la Direction nationale du Parti au début du mois de janvier, le secrétaire général national doit sans délai prendre des mesures hardies et pertinentes pour contenir la détermination des conseillers fondeurs, particulièrement les Conseillers communaux/BR restés très disciplinés depuis plus de dix (10) mois.
Pour le conseiller dissident, Moussa Sambo Nouhoum, deuxième adjoint au Maire de Malanville, contacté par téléphone, le Maire s’est caractérisé par une « gestion solitaire » qui a indisposé ses collègues conseillers qui ne veulent plus cautionner cela. L ‘élu communal dissident a martelé qu’ « autoriser le douzième provisoire, à nouveau, c’est accorder au même Maire contesté pour une période donnée, une portion du budget déjà rejeté ». Le faire, poursuit-il, c’est accepter encore les anomalies du Maire. Pour rappel, le camp des conseillers communaux s’était déjà opposé au vote du projet de budget primitif exercice 2022, et a également rejeté pour la première fois, la mise en exécution du douzième provisoire, avant de venir l’adopter à la demande de la délégation envoyée par le bureau directeur du parti.
Le parti n’a donc plus d’autres alternatives que de donner suite à la revendication principale qui réclame in situ le départ immédiat du Maire Gado Guidami. Cette position des Conseillers frondeurs de la liste BR est à prendre au sérieux par les responsables du parti. Car, le collectif des Conseillers frondeurs n’entend plus donner caution à la Mal Gouvernance du Maire Gado Guidami qui dit à tout venant qu’il ne dépend que de ceux d’en haut à qui il doit toute recevabilité.
Pour apaiser l’esprit de tout complot contre la Commune, il urge, selon les frondeurs, que les Décideurs de la Direction nationale du Parti/BR retirent sans délai leur confiance au Maire.
Assise Agossa (Coll.)