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Le triomphe de la vérité

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Polémique à l’issue du procès Joël Aïvo et Reckya Madougou à la Criet: Wilfried Léandre Houngbédji clarifie et dissipe les inquiétudes des Etats-Unis


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Face aux inquiétudes soulevées par les Etats-Unis d’Amérique à la suite de la condamnation de Joël Aïvo et Reckya Madougou devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), le gouvernement béninois n’a pas rétorqué. Interrogé à l’occasion de son point de presse hebdomadaire du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji a donné des explications et invité les uns et les autres à faire confiance à la justice béninoise. En se prononçant sur la réaction américaine, Wilfried Houngbédji a fait croire que le gouvernement admet des critiques. Pour lui, la justice a fait son travail et l’exécutif s’accorde de son côté sur la mise en œuvre des projets inscrits dans le deuxième Programme d’action du gouvernement (PAG). « Sans vouloir émettre des jugements de fond ni sur la teneur du procès, ni sur le communiqué (rendu public par les Etats-Unis Ndlr), la position du gouvernement, c’est que les institutions jouent leurs rôles, étant entendu que nous sommes en régime de séparation des pouvoirs », a-t-il précisé. Le porte-parole du gouvernement s’est réjoui de la liberté d’expression accordée aux accusés et du fonctionnement sans anicroche de la Criet lors de ces procès. Soutenant ainsi que le procès a été public et ouvert à tous, Wilfried Houngbédji a souligné que les accusés ont eu le loisir de se faire défendre par les avocats de leur choix, de soumettre leurs arguments à la cour qui également a entendu les réquisitions du procureur spécial, lesquelles réquisitions à charge et à décharge, renseignent sur la nature des faits reprochés à l’un et à l’autre. Selon lui, ce qui aurait étonné la partie américaine, ç’aurait été de voir le gouvernement faire des injonctions ou intervenir intempestivement dans le déroulement du procès. Or, en l’espèce, s’est-il justifié « le gouvernement a taché de jouer sa partition de façon scrupuleuse, laquelle partition consiste à créer les conditions de la tenue d’un procès équitable pour les personnes mises en cause ». Mieux, « c’est à l’aune du contenu de ses réquisitions, associé aux plaidoiries des différents avocats des mis en cause ajoutées par ailleurs aux déclarations des intéressés eux-mêmes devant la cour que la Criet a rendu les décisions sanctionnant les procès des deux personnalités ». Dans ces conditions, avance-t-il, « comment ne pas admettre que la justice a fonctionné comme elle doit fonctionner ». Wilfried Léandre Houngbédji va ainsi pour dire que « la justice a rendu ses décisions comme il sied de les rendre » et que « à partir de cet instant, tout le reste n’est que conjectures ». Et depuis la mise en place de la Criet, un coup d’accélérateur a été donné à la lutte contre la corruption en général et à la lutte contre les infractions économiques et le terrorisme en particulier, sans oublier que les procès intervenus la semaine dernière sont du ressort de la Criet, voilà pourquoi la juridiction s’en est occupée. Suivant ces explications, le gouvernement américain s’est généralement préoccupé dans le monde et en Afrique en particulier de l’inexistence d’institutions fortes. Par ailleurs, Wilfried Léandre Houngbédji a indiqué que « le gouvernement n’a pas à s’attarder sur ce genre de considération », et que le même gouvernement « vient d’adopter le Programme d’action du gouvernement (Pag) 2021-2026 sur la base duquel toutes ses actions au profit de l’amélioration des conditions de vie de nos populations vont se dérouler ». « La justice a fait son travail et nous nous inclinons devant le travail de la justice », a-t-il conclu.

Alban Tchalla (stag)

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