Visits: 4

Dans le cadre du programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA), le vice-président de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre , Mr Ousmane Diagana est en visite au Bénin depuis le dimanche 31 octobre 2021. Accueilli à la frontière bénino-togolaise à Hillacondji par une délégation du représentant résident de la Banque mondiale au Bénin et celle du protocole d’Etat, Ousmane Diagana a visité la place du 10 janvier où ont été effectués les travaux d’urgence de sauvegarde de la côte entre la lagune abandonnée à l’est de l’embouchure à Grand-Popo. Préfet du département, maire de Grand Popo et cadre de la Banque mondiale ont émis le vœu pour un financement additionnel de la part du partenaire pour la poursuite des travaux pour le long terme.

Description du phénomène d’érosion de la berge sud du fleuve Mono à Gbèkon ; visite des réalisations des travaux d’urgence d’aménagement et de stabilisation de la berge sud du fleuve Mono et perspectives des travaux à long terme avec l’option en cours de validation. C’est en effet les étapes de la visite effectuée par le vice-président de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et Central, Mr Ousmane Diagana dimanche dernier à Grand Popo. Pour la petite histoire, le site des travaux du segment de côte transfrontalier Agbodrafo – Grand Popo s’étend sur une emprise de 41 km (23km au Bénin et 18 km au Togo). Il appartient au segment de côte de la Zone ouest (BJ1-a et BJ1-b) du littoral béninois qui est un segment transfrontalier avec le Togo à la frontière de Sanvee-Codji. Le site transfrontalier Hillacondji-Sanvee-Codji, objet de la visite est un secteur appartenant à la zone source de l’érosion avec une vitesse d’érosion d’environ 15 m/an. Ainsi, dans le cadre du projet Waca financé par la Banque Mondiale, le Bénin entend érigé outre les travaux d’urgence qui ont permis de stabiliser la zone, 8 épis courts avec rechargement de casiers, comblement de lagune morte du haut de plage de Sanvee-codji-Hillacondji, rechargements massif, aménagement et valorisation de deux espaces recréo-tourisques.
Après une visite guidée avec les explications des responsables du projet Waca Bénin, le vice-président de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et Central, Mr Ousmane Diagana a expliqué que « …nous sommes dans un contexte de changement climatique qui affecte tous les pays et pour les pays côtiers, l’érosion constitue une menace pour les populations et les communautés ». Ce qui pour lui nécessite des actions pour la sauvegarde des écosystèmes. Raison pour laquelle il a félicité le gouvernement béninois qui « a bien fait de saisir l’urgence de la situation en faisant recours à la Banque Mondiale pour apporter une réponse adéquate à cette menace ». Pour Ousmane Diagana, « il faut travailler dans la durée pour apporter une solution qui permet à ce que cette communauté et cet endroit qui est si riche sur le plan culturel et cultuel puissent être protégés », a-t-il ajouté. Dans la même logique que le maire de Grand Popo, Jocelyn Ahyi Koué, le préfet du département du Mono, Bienvenu Milohin a exprimé sa joie face à ce qui se fait déjà et plaidé pour un financement additionnel pour la poursuite du projet. « Vu ce qui a été déjà fait pour stabiliser l’érosion, il est important d’aller au-delà de cette phase d’urgence et pouvoir concrétiser ce projet en mobilisant le gaps financier qu’il faut afin de rehausser la valeur culturelle et cultuelle de ce site ». Le préfet a rappelé l’importance de ce site sacré du département du Mono qui mobilise près de 25.000 adeptes et curieux chaque 10 janvier. « Nous appelons de tous nos vœux que les partenaires puissent se mobiliser pour nous permettre d’avoir le manque de fond qu’il faut pour la concrétisation de ce projet », a plaidé le préfet Bienvenu Milohin.

Yannick SOMALON