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Ils sont au total, cinq détenus qui sont libres de leur mouvement depuis hier dans la soirée. Il s’agit de Alexandre Jean Hountondji, Joseph Tamégnon, tous deux membres du parti Les Démocrates, ainsi que trois autres opposants à savoir Tcahsseni Ibrahim, de Souza Jean Bosco et Emile Koudjo. Interpellés aux lendemains des dernières présidentielles 2021 par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), ils ont été aussitôt placés sous mandat de dépôt et sont poursuivis pour « Terrorisme et atteinte à la sûreté de l’Etat », requalifiés en : Adhésion à une atteinte en vue de commettre un acte terroriste pour déstabiliser les institutions de la Nation ». La Criet a levé ce mercredi soir en ce qui les concerne la mesure de placement sous mandat de dépôt alors que leur dossier a été renvoyé en instruction seulement lundi dernier. Ils sont désormais placés sous convocation judiciaire. Ils quittent ainsi, libres, la prison où ils étaient en détention provisoire et retournent dans leurs familles respectives, dans l’attente d’un procès qui ne tardera pas à se tenir à propos de tous les acteurs impliqués dans ces violences électorales qui ont occasionné des blessés graves et d’importants dégâts matériels dans des localités du pays. Plusieurs autres acteurs politiques également incarcérés pour les mêmes faits continuent, eux autres, de croupir dans des prisons béninoises, entres autres, l’ex ministre de Boni Yayi, Reckya Madougou, candidate recalée des Démocrates à ces mêmes présidentielles et le Professeur Joël Aivo dont la candidature a été aussi rejetée à l’époque.
Christian Tchanou
