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Le triomphe de la vérité

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Emilienne Dovoedo Fayomi à l’occasion du 30ème anniversaire de son feu père Basile Dovoedo: « Il nous a tracé le chantier de l’instruction et de notre union »


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Feu Basile Dassi Dovoedo est un grand homme et un grand développeur. Plus de trente ans après son décès, les populations de Djèffa et de Sèmè-Podji se souviennent de son combat pour le développement communautaire matérialisé par la création des écoles et des églises. C’est ce qui explique le culte œcuménique et la cérémonie d’hommage organisés en sa mémoire le dimanche 8 Août 2021 à l’Ecole primaire publique de Djèffa. Dans le discours prononcé par madame Emilienne Dovoedo Fayomi, porte-parole de la famille et fille du défunt, elle rappelle deux chantiers importants tracés par ce dernier de son vivant : « le premier chantier qu’il nous a tracé est celui de l’instruction. Et le second, celui de notre union. » Lisez plutôt l’intégralité de son discours.

MILLE DOVOEDO A L’OCCASION DE LA DEUXIEME CEREMONIE D’HOMMAGE A FEU BASILE DASSI DOVOEDO
(Madame Emilienne D. DOVOEDO épse FAYOMI)

Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;
Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;
Honorables députés ;
Mesdames et Messieurs les Ministres ;
Monsieur le Préfet des Départements de l’Ouémé ou son représentant ;
Monsieur le Maire de la Commune de Sèmè-Kpodji ;
Messieurs les membres du Conseil communal de Sèmè-Kpodji ;
Mesdames et Messieurs les membres des confessions religieuses de la Commune, en vos grades, titres et qualités respectifs ;
Mesdames et Messieurs les Têtes couronnées, Notables et Sages de la Commune ;
Mesdames et Messieurs les membres du Comité d’organisation de la cérémonie d’hommage à Papa Basile Dassi DOVOEDO ;
Chers membres de la famille DOVOEDO ;
Chers parents et amis ;
Distingués invités ;
Mesdames et Messieurs.
Au nom de toute la famille DOVOEDO et des enfants de feu Basile Dassi DOVOEDO, je voudrais vous dire combien nous sommes honorés de vous voir célébrer non pas un Homme, mais les œuvres accomplies par celui-là qui fut père pour certains, grand-père pour d’autres, tuteur pour d’autres encore et les plus nombreux surtout.
Je voudrais particulièrement témoigner la gratitude des enfants au notable Hounsa Timothée dont l’implication intellectuelle et matérielle ont toujours favorisé la tenue de ces retrouvailles. Que la protection de notre Seigneur soit constamment sur vous.
Je voudrais par ailleurs sacrifier à un devoir moral, celui de saluer ici, la mémoire de certains compagnons de papa qui ont célébré la première édition il y a sept ans mais qui ne sont plus de ce monde. J’ai notamment le souvenir de papa Djivoh, de papa Zégué Jacob et bien d’autres. Que la terre leur soit légère.
Croyez-moi, je ne vous ferai donc pas un discours long ; d’ailleurs, l’émotion sincère et réelle que me cause cette présence massive qui témoigne de votre sympathie à l’égard de Papa Basile, m’y empêche. L’autre motif qui commande la brièveté est que tout a été dit sur papa.
Permettez-moi tout de même de dire ici une fois encore le fondement de la volonté de papa à s’investir à fond dans tout ce qui touche au bien-être de toute créature de Dieu connue ou inconnue.
En effet, l’homme s’est moulé dans les enseignements divins et en fait sa boussole. Vous lirez dans le premier livre de Pierre, chapitre 4, verset 9 ce qui suit :
« Soyez hospitaliers les uns à l’égard des autres, sans mauvaise humeur. Que chacun de vous utilise pour le bien des autres, le don particulier qu’il a reçu de Dieu…Que celui qui a le don de la parole transmette les paroles de Dieu ; que celui qui a le don de servir l’utilise avec la force que Dieu lui accorde : il faut qu’en toutes choses, gloire soit rendue à Dieu… ».
Gloire à Dieu !
Toute la vie de Papa Basile pour nous autres ses enfants, n’a été que la mise en pratique de cet enseignement.
En célébrant pour la deuxième fois les œuvres de papa, je voudrais rappeler à nos souvenirs, l’intervention du Ministre en charge de la décentralisation, Monsieur Isidore Gnonlonfoun, le 29 mars 2014. Il disait en substance.
« Ses propres archives des années 1946 et 1958 corroborées par des témoignages en donnent éloquemment la preuve de l’homme de vision qu’il fut. Sur ce point, permettez-moi de donner lecture de quelques extraits de ses écrits.
« Abidjan, le 20 juin 1948. Appel aux jeunes gens intellectuels et aux hommes de bonne volonté de l’Atlantique-Ouest.
Mes chers compatriotes………En vous adressant cet appel, je crois qu’il doit être actuellement dans tout l’Atlantique-Ouest, un effectif d’intellectuels d’environ 150. Ces compatriotes intellectuels n’ont plus le droit d’ignorer leur devoir envers leur pays dont l’avenir à ma connaissance dépend d’eux…………
Pour témoigner notre reconnaissance à la génération présente et à la génération future, j’invite tous les compatriotes de bonne volonté et de bon esprit à se joindre à moi pour la réalisation dans un minimum de temps, c’est-à-dire dans 10 ans au plus tard, des projets que je viens d’établir….

Les projets dont s’agit, écrivait-il le 25 juin 1948 :
« – Construction provisoire en 1949, d’une école d’abord par nous-mêmes pour permettre d’avoir le plus rapidement possible, l’école demandée et accordée pour l’ensemble des villages suivants : Podji, Jèva, Chonvi, Kétonou,

  • Construction du foyer de la jeunesse dans tous les villages,
  • Construction des routes automobilisables dans tous les villages,
  • Réorganisation de la chefferie, suppression totale des anciens chefs des villages et de chef canton. Remplacer ceux-ci par des jeunes lettrés,… »
    Il se dégage que son appel en ce temps-là est en faveur de la création des écoles ; ensuite l’implication des jeunes dans les affaires de la cité.
    En effet, nous tenons de Montaigne, la citation selon laquelle, « En vain, vous réussirez à bâtir la cité si vous ne bâtissez pas d’abord les Hommes. ». Et papa partageait aussi l’autre concept de Victor Hugo à savoir : « chaque enfant qu’on enseigne, est un homme qu’on gagne ».
    Filles et fils de Houlènou, le premier chantier qu’il nous a tracé est celui de l’instruction. Et le second, celui de notre union. A ce sujet d’ailleurs, Henry Ford nous rappelle que « Se réunir est un début ; rester ensemble est un progrès ; mais travailler ensemble, c’est le succès ».
    Notre prière la plus profonde est de voir des Hommes de bonne volonté, surgir dans Houlènou pour bâtir la région sans attendre nécessairement l’Etat central.
    Au nom de ma sœur et de mes frères, j’affirme ici et maintenant que nous sommes disposés à entamer ou achever la procédure requise pour les biens légués qui n’avaient pas fait l’objet d’un acte formel de donation. Ce faisant, nous mettrons un terme aux velléités de certaines personnes de mauvaise foi qui veulent profiter de la pratique de l’ère du temps en matière foncière.
    Nous espérons que les Autorités communales se saisiront de cette doléance afin de sécuriser les biens légués.
    S’agissant des enseignants de ce complexe, les statistiques montrent à suffire qu’ils ont été à la hauteur de la mission à eux confiées. Nous souhaiterions que le Ministère de tutelle jette un regard bienveillant sur eux.

Mesdames et Messieurs ;
Distingués invités ;
Il ne nous reste qu’à vous adresser une fois encore tous nos remerciements et l’assurance que nous garderons longtemps, le souvenir de ces cordiales retrouvailles qui nous honore tous.
Que votre vie soit un parfum pour le Seigneur et qu’il fasse de vous ce qu’il voudra en son temps. Amen !
Je vous raccompagne vous tous qui avez fait ce déplacement avec l’Epître de Paul aux Phillippiens, 4.19. « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus Christ. » Amen !
Je vous remercie !
Et que la fête soit belle !

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