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Le triomphe de la vérité

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A l’occasion du 1er août 2021 Célestine Zanou: «Tirer satisfaction des 61 ans d’indépendance du Bénin»


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Célestine Zanou

Invitée sur l’émission Grand Angle de Crystal News ce dimanche 1er août 2021, Célestine Zanou a jeté un regard rétrospectif sur le parcours des 61 ans d’indépendance du Bénin. Dans son intervention, en exposant les raisons de tirer satisfaction du parcours du Bénin depuis 1960, elle a présenté les trois périodes qui ont marqué l’accession à la souveraineté internationale du Dahomey et les maux que traine le pays.

« 61 ans de souveraineté : que doivent retenir les Béninois », c’est le thème de l’émission Grand Angle de ce dimanche 1er août 2021. C’est autour de ce thème que Célestine Zanou invitée de Virgile Ahouansè, s’est prononcée sur les 61 ans d’indépendance du Bénin. À l’entame de l’émission, elle a précisé que la célébration du 61ème anniversaire de l’accession à la souveraineté internationale du Bénin n’est pas anodine. Car les béninois ont raison de tirer satisfaction de ce parcours. « Les béninois ont les raisons de tirer satisfaction du parcours qu’ils ont eu à faire. Parce qu’ils n’ont pas connu de guerre. Dans certains pays nous avons connu de soubresauts. Mais nous nous avons évité les situations graves qui pouvaient mettre les populations sur les routes d’exil », a-t-elle expliqué. Dans son développement, elle a précisé qu’on peut ne pas faire la guerre avant d’acquérir une véritable indépendance. « Ce parcours du Bénin est assez riche pour nous enseigner. Si la guerre est source d’enseignement, le parcours que nous avons fait depuis 1960 est assez riche en terme d’expérience pour tirer les leçons », a-t-elle fait savoir. Abordant les trois périodes ayant marqué l’indépendance du Bénin, Célestine Zanou a déclaré que ce parcours est parti de l’État vers la nation. Puisque a-t-elle poursuivi, les dirigeants pendant ces périodes ont posé les bases pour l’indépendance du Bénin. Et il urge qu’aujourd’hui que les efforts soient conjugués pour une indépendance totale. De la première période de 1960 à 1972 dite pionnière de l’État Dahoméen, les intellectuels ont posé les balises. « C’est la période d’éveil. Ils ont été préoccupés par le pouvoir législatif, l’exécutif et judiciaire. Ils ont commencé par des institutions parce qu’ils n’avaient pas le choix. Le pouvoir était vacant. Le colon est parti », note l’invitée. Dans son développement, elle a déploré qu’en même temps que les intellectuels et les engagés faisaient cela, il y a un militantisme spontané où les gens ne s’engageaient que parce qu’un leader de leur région était au-devant de la scène. Pour elle, les intellectuels et les engagés ont travaillé à ignorer l’existence en matière d’organisation sociale et politique. « Ils ont ignoré les chefferies traditionnelles, les couvents qui sont de véritables espaces de formation et d’éducation communautaire », a regretté l’invitée. En ce qui concerne la période de 1972, l’urgence n’était pas à l’unité nationale, mais à la conquête et à l’exercice du pouvoir d’État. « De 1972, on ne pouvait pas parler d’une volonté des réformes du système partisan puisque cela n’existait pas. L’organisation institutionnelle, politique et juridique était à ses débuts et paraissait largement tributaire de la désignation par voix populaire essentiellement ethnique », confie-t-elle. Cette période est le temps de la démocratie à la base, l’école nouvelle, de l’instauration du service militaire, la nationalisation des sociétés, d’ouverture des fermes d’État et les coopératives, de la guerre aux religions importées, du leadership féminin, de l’apprentissage des langues nationales… Selon l’invitée, la période révolutionnaire était un programme. « Les intellectuels dans cette période n’ont pas pu s’affirmer comme ils l’ont fait à la première période. La crise économique internationale, la gabegie intérieure puis d’autres facteurs ont fini par mettre en péril cette période », a déploré Célestine Zanou. Cependant, de la période de 1990 dite du renouveau démocratique, il se dégage une notion avec les assises de la conférence nationale. Le sens de l’État a pris corps. L’État qui selon elle va au-delà de la simple personne du chef de l’État, est l’administration des hommes dans la république. A cet effet, elle s’est réjouie des réformes en cours depuis 5 ans tout en invitant les uns et les autres à travailler pour se séparer de la manipulation de la population devenue trop criarde. « Si vous continuez à construire les partis politiques autour des individus, vous ne pouvez pas construire le patriotisme. Ça fait partir des tares que nous devons corriger », a-t-elle dénoncé avant d’ajouter que pour laisser un patrimoine à la postérité, « nous devons nous accentuer sur l’immatériel pour leur permettre de construire leur pays eux-mêmes ».

Alban Tchalla (stag)

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