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Le triomphe de la vérité

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Réponse de Victor Topanou à Me Robert Dossou et au Prof. Amoussou Yéyé: « La situation actuelle ne peut être imputable au dialogue politique»


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Interpelé à donner son opinion par rapport aux propos tenus par Me Robert Dossou lors d’une interview accordée à un média étranger, le Professeur Victor Topanou a fait remarquer que Me Robert n’est pas intervenu à cette tribune en tant qu’homme politique et universitaire, mais plutôt en qualité d’avocat de deux candidats recalés. Pour lui, il est donc dans son rôle de dire ce qu’il a dit car un avocat a toujours raison même lorsque son raisonnement est faux, et il doit pouvoir défendre y compris un criminel pris en flagrant délit de meurtre. Abordant la question de fraude par la loi évoquée par l’ancien président de la Cour constitutionnelle, le Prof. Victor Topanou soutient que cette déclaration vient jeter un regard nouveau sur le KO de 2011 que Me Robert Dossou, président de la Cour constitutionnelle d’alors, avait proclamé en 2011 au profit du Président Boni Yayi. « La réélection de Boni Yayi fut donc une ‘’pièce de théâtre’’ puisque la fraude par la loi avait été préparée bien en amont par la loi sur la LEPI. Si vous vous souvenez, lorsque la LEPI avait été adoptée par les députés, une partie de la classe politique s’est remobilisée dans la mouvance de l’Union fait la Nation (UN) pour adopter une loi abrogative que la Cour avait cassée prétextant que même si le vote de la Loi était une prérogative exclusive des Députés, ils n’avaient pas le droit de voter une loi qui constitue un recul. Il estimait alors que la LEPI qui n’était même pas encore appliquée serait nécessairement meilleure à la liste manuelle utilisée jusque-là dans les élections en République du Bénin. Mais en réalité, c’était le K.O de 2011 qu’il préparait », a-t-il rappelé. Par ailleurs, le Rapporteur du dialogue politique de 2019, le Professeur Topanou a saisi cette tribune pour répondre à son collègue et ami, le Professeur Amoussou Yéyé qui a écrit sur sa page Facebook : « Est-ce que les professeurs Sossa et Topanou sont fiers d’eux ? ». Il ressort de son intervention que le dialogue n’est pas à l’origine des violences enregistrées au cours de la présidentielle de 2021. « Ma conviction, c’est que le dialogue n’est pas en cause. Nous avons eu dans notre pays une conférence nationale, mais toutes les dérives de ces trente dernières années ne peuvent être imputables à cette conférence nationale-là. De la même manière, la situation actuelle ne peut être imputable au dialogue politique. Il faut distinguer entre l’esprit et la pratique que font les hommes des lois et institutions qu’ils se donnent. C’est pourquoi, quand je vois certaines personnes prendre la conférence nationale comme le levier de notre démocratie, je me dis qu’ils se trompent d’analyse », a-t-il déclaré, en martelant que les réformes n’ont pas été faites pour susciter la violence, ni pour exclure d’ailleurs. En effet, elles ont été faites pour tenter de corriger les dérives constatées ces 30 dernières années et notamment replacer les partis politiques au cœur de la vie démocratique, a fait savoir le Prof. Victor Topanou.

Laurent D. Kossouho

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