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Le triomphe de la vérité

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Eugène Azatassou à propos des assises nationales proposées par l’opposition: « Les assises nationales vont favoriser des réflexions poussées sur les grands problèmes de la nation »


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Les forces de l’opposition continuent de réclamer les assises nationales et trouvent cela opportun malgré la déclaration du Président Patrice Talon le dimanche dernier qui ne voit pas pourquoi il faut faire ces assises. Intervenant sur radio Sêdohoun FM 97.4., le Vice-président du parti «Les démocrates», Eugène Azatassou parle de la définition du nouveau cadre du vivre ensemble. Et précise que ces assises nationales vont favoriser des réflexions poussées sur les grands problèmes de la nation.

Radio Sêdohoun : Les carottes sont cuites pourtant vous exigez toujours la tenue des assises nationales ?

Eugène Azatassou : Vous parlez de quelles carottes ? Si vous parlez des élections du 11 avril dernier, pour nous ce n’était pas une étape qui pouvait entraver quelque chose en ce qui concerne nos revendications.

Mais pourquoi parlez-vous toujours d’assises nationales ?
Parce que notre vivre ensemble est complètement détruit. Il faut le redéfinir maintenant. Vous avez vu une élection avec un pourcentage comme celui-là.

Eugène Azatassou est-il devenu un expert électoral ?
Non j’ai constaté tout simplement comme n’importe qui peut constater. Par rapport à cela, il faut nous rasseoir et redéfinir à nouveau notre vivre ensemble.

Le langage n’a pas visiblement changé ?
Mais ce n’est pas les élections qui auraient pu faire changer mon langage à moi. C’est la gouvernance qui aurait pu faire changer mon langage.

Des assises nationales pour sucrer les belles réformes qui font révéler le Bénin au monde ?
Une réforme politique qui aboutit à des élections comme celles-là ou malgré la présence de tous les blocs, malgré tout le tapage fait et moyens déployés on à cela. Mais c’est une réforme qui s’est reculé au lieu de faire avancer.

L’initiative des assises devrait venir de qui ?
Normalement c’est le chef de l’Etat qui aurait pu convoquer. Et ça s’impose maintenant au regard de tout ce qui s’est passé.

Reprendre le fauteuil suprême du pays sans passer par les urnes. Cela est désormais clair dans votre tête ?
Oui, ces urnes ne sont pas des urnes. Il faut redéfinir et refaire, se réentendre sur la façon dont nous allons gouverner le pays et après par des élections vous verrez que le peuple béninois sera à nouveau attiré vers la démocratie. Il va exprimer à nouveau ses intentions.

Mais c’est vous qui décidez à la place du peuple qui choisit librement et qui garantit la légitimité d’un Chef d’Etat ?
Non. On constate qu’il y a simplement une élection et avant ces élections, il y a eu des mouvements.

Des mouvements suscités par l’opposition ?
L’opposition n’a pas besoin de susciter des mouvements. L’opposition du Bénin n’est pas au Mali ni à d’autres endroits où il y a eu des manifestations contre ces gens de choses.

Une partie de l’opposition est quand même en France et aux Etats-Unis.
L’opposition béninoise est présente sur le sol national, dans la diaspora aussi et c’est normal.

Alors vous ne voyez pas que vous faites du surplace ? Ce n’est pas mieux pour vous de faire amende honorable ?
L’amende honorable ne se fait pas. Personne n’a dit que le premier assaut réussit toujours. Ils n’ont qu’à voir les évènements qui ont eu lieu.

La politique de la résistance vous a-t-elle permis d’avancer à ce jour ?
Le peuple béninois avance et ça, c’est très bien. Ce n’est pas à nous d’avancer, mais plutôt le peuple béninois.

Pour vous, il faut opter pour l’impunité et donner tous les dossiers en ordre devant la justice pour une conférence nationale ?
Non il faut peut-être s’asseoir et s’il y a un point à faire de la conférence on peut le faire. Mais notre vivre ensemble est complètement détruit. Peut-être qu’en nous rasseyant nous pouvons refaire la conférence exactement comme en 90 puisqu’on est en 2021. Donc ce sera fait en fonction du contexte d’aujourd’hui et des nécessités qui s’imposent actuellement.

Certains analystes pensent qu’un dialogue sincère est possible sans les assises nationales
Non s’il y a quelque chose qu’on appelle comme ça, que cela soit sincère, réellement parce qu’on a fait un dialogue récemment, et je ne dis pas qu’il faut forcément appeler ça assises nationales. Si cela a n’importe quel nom, mais rassemble toutes les composantes de la nation pour redéfinir notre vivre ensemble ce sera toujours sans repris.

Le dialogue ne profite pas à l’opposition qui à tellement soif du pouvoir ?
Il ne s’agit pas d’un problème de soif du pouvoir, le problème c’est dans quelle orientation on gère notre pays. Qu’est-ce qu’on laisse à nos enfants ? Qu’est-ce qu’on laisse aux générations futures c’est tout le débat. Quand c’est bien défini et bien suivi, à l’intérieur de ça les courants politiques se battent pour le pouvoir. Certains prennent le pouvoir et certains rejoignent l’autre camp politique comme l’opposition. Et c’est ce que le Chef de l’Etat ne comprend pas. Il a pensé qu’on va fait l’unanimisme, mais ce n’est pas vrai. On a fait la conférence nationale, il n’y a pas eu l’unanimisme.

Mais vous oubliez la situation du 20 mars 2016 aux urnes ?
Mais c’est justement dans le cadre de notre vivre ensemble que cela a été accepté.

Donc la gouvernance doit être acceptée aussi et assurer par le peuple qui a fait son choix ?
Non pas du tout si on s’entend simplement sur le fait que les institutions du pouvoir doivent être libre tout comme l’économie du pays qui est libérale.

Quels mécanismes détenez-vous pour apprécier tout ça ?
Moi-même je vis au Bénin, j’ai ma famille et mes parents au Bénin et je ne voyage pas. Depuis des années je n’ai plus voyagé.

Radio Sêdohoun

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