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Le triomphe de la vérité

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Polémique autour de l’arrestation de Réckya Madougou: «Il n’y a pas de chasse au moindre opposant», précise Alain Orounla


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Intervenant sur Frissons Radio au sujet de l’interpellation de Réckya Madougou, Me Alain Orounla, Ministre de la communication et Porte-parole du Gouvernement a martelé que le fait d’être en opposition avec la gouvernance du Président Patrice Talon n’a jamais mis quelqu’un devant la justice. Pour lui, il n’y a jamais eu de chasse au moindre opposant au Bénin, puisque même les opposants « les plus virulents » sont en liberté et ont toujours été en liberté depuis 2016 où le Président Patrice Talon a pris les rênes du pays. Abordant l’interpellation de Réckya Madougou sur le pont de Porto-Novo alors qu’elle n’aurait pas reçu de convocation au préalable, le porte-parole de l’Exécutif a fait savoir qu’il n’y a pas d’obligation à adresser une convocation au préalable. « Ça fait partie des subtilités du Code de procédure pénale. C’est une interpellation certes spectaculaire, mais je ne pense pas que ce fut le dessein des forces de police et que c’est l’orchestration de nos amis qui ont peut-être dû donner à ce spectacle. Mais cela n’entache pas la régularité de la procédure », a-t-il clarifié. Justifiant la détention provisoire dont fait l’objet Réckya Madougou depuis quelques jours, Me Alain Orounla a d’abord exposé les faits reprochés à la mise en cause : « Elle est soupçonnée d’un crime grave. Elle est soupçonnée de vouloir attenter à la tranquillité publique, poser des actes de violence, des assassinats planifiés, des actes de terrorisme. C’est de ça que les mis en cause préalablement ont parlé », a-t-il rappelé, avant d’insister qu’à ce stade, on n’a pas besoin de preuve avant de la placer en détention provisoire. « Il nous suffit d’avoir des indices. Et là, nous avons plus que des indices concordants. On a des aveux de ceux qui étaient supposés commettre le crime, qui ont reçu de l’argent à cette fin et qui n’ont jamais contesté avoir reçu cet argent. Ils ont désigné Dame Madougou comme la personne qui leur a promis cet argent », déclaré le Ministre de la communication. Alors, a-t-il poursuivi, « il est de la responsabilité du Parquet de prendre toutes les dispositions afin d’avoir enfin des preuves, de confronter les points de vue sans qu’il n’y ait la moindre possibilité d’altération de la vérité ou de dénaturation des faits ».

Un dossier politique ?
Dans son intervention, le Ministre Alain Orounla a affirmé qu’il n’existe pas d’infraction politique. Mais à le croire, on ne peut pas laisser passer sous silence des actes de terreur et de terrorisme au motif que ces actes seraient commandités par une personnalité politique, fut-elle, de l’Opposition. Tout en rappelant les « propos menaçants en période électorale, des propos lourds et déstabilisateurs de Dame Madougou avant cette interpellation », Me Orounla n’a pas manqué de préciser qu’elle est venue librement dans son pays et a bénéficié de la régularité des services des autorités du Bénin qui l’ont inscrite sur la liste électorale. « Elle a été admise à aller à la compétition. Elle a été recalée et les seules juridictions pour se prononcer là-dessus se sont prononcées. En l’absence d’autres possibilités de recours, lorsqu’un leader politique menace de ce que le processus électoral n’ira pas à son terme si l’on n’y participe pas, c’est déjà des propos incriminants », a justifié l’invité de Frissons Radio, qui soutient que « la justice est neutre. Elle n’est pas partisane et politique. Elle ne s’occupe que des mis en cause, des coupables et des innocents. Quant à la sortie médiatique du Ministre Modeste Kérékou qui a fait des révélations sur Réckya Madougou, Me Alain Orounla a expliqué que l’exercice de son collègue ministre n’est pas de séduire, ni d’appâter qui que ce soit, ni de charger qui que ce soit. « Il a tout simplement rendu témoignage de faits dont il a été victime en quelque sorte. En 2018, ces faits paraissaient anodins. Ils ont été banalisés parce que ce n’était pas important. Mais à la lumière de ce qui se passe aujourd’hui, on constate que c’est de longues dates qu’une conspiration est ourdie. C’est une contribution à la manifestation de la vérité qui doit être examinée sous tous les angles. Il n’y a pas de petits détails. Tous les détails comptent », a-t-il laissé entendre. Pour finir, il a rassuré que si les soupçons et les dénonciations qui ont motivé l’interpellation de l’ancien Ministre Réckya Madougou sont sans fondement, la justice prononcera sa relaxe ou un non-lieu.

Laurent D. Kossouho

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