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Le triomphe de la vérité

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Réaction de Me Jacques Migan sur la saisine du CDH-ONU: «Le Conseil d’Ajavon fait un amalgame d’arguments juridiques»


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L’ancien Bâtonnier et membre du parti Bloc Républicain, Me Jacques Migan

Me. Jacques Migan, Ancien Bâtonnier et Avocat de Sébastien Ajavon, l’homme d’affaires et ancien candidat à la présidentielle de 2016, a réagi suite à la saisine par ce dernier du Comité des Droits de l’Homme de l’ONU pour un examen de sa situation sur la question des droits civils et politiques. Pour Me Migan, le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU n’est pas une juridiction qui rendrait des décisions qui lieraient un Etat. Par conséquent, ses décisions et recommandations ne sont pas contraignantes puisqu’aucune sanction n’est prévue en cas de non-respect du pacte. Lire l’intégralité de l’interview. 

L’Evénement Précis : Pensez-vous que Sébastien Ajavon pourrait avoir gain de cause ?

Me. Migan : Monsieur le Journaliste, comme vous, j’ai suivi sur les ondes de RFI, les déclarations du Conseil de M. Sébastien AJAVON dans cette procédure. Et je suis à la fois perplexe et confus sur l’enjeu d’une telle action. Je dois commencer par vous dire que le Comité des Droits de l’Homme est un organe de surveillance du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, responsable du pacte international relatif aux droits civils et politiques et ses protocoles facultatifs. Il rend des avis et des recommandations aux 173 États parties du pacte, sans pouvoir de contrainte. La fonction du Comité est de s’assurer  du respect des droits civils et politiques par les 173 États parties du pacte international.

Vous venez de dire que le comité rend des avis et recommandations. Ces avis n’ont donc pas un pouvoir de coercition vis-à-vis des États ?

C’est exact M. le journaliste. Le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU n’est pas une juridiction qui rendrait des décisions qui lieraient un État. Par conséquent, ses décisions et recommandations ne sont pas contraignantes puisqu’aucune sanction n’est prévue en cas de non-respect du pacte. Il est important que l’opinion ne confonde pas le comité des Droits de l’Homme avec le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies. Le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies est depuis 2006 l’organe intergouvernemental principal des Nations Unies sur toutes les questions relatives aux Droits de l’Homme. Siégeant à Genève, il prend en 2006 la suite de la Commission des Droits de l’Homme, créée en 1946 pour élaborer les textes de protection des droits fondamentaux, les Droits de l’Homme constituant un des trois piliers de l’ONU (avec la paix et la sécurité ainsi que le développement). En l’état, une recommandation ou un avis formulé par le Comité des Droits de l’Homme, (qui par principe, ne dispose pas de l’autorité de chose jugée) ne saurait avoir un impact quelconque sur le processus de préparation des élections présidentielles en cours dans notre pays.

Quelles observations faites-vous sur les commentaires du Conseil de Monsieur Ajavon sur la situation démocratique du Bénin ?

Écoutez, lesdits commentaires n’engagent que son auteur. Je pense que ce dernier fait un amalgame d’arguments juridiques en se fourvoyant avec des considérations politiques. La démocratie est sans doute un régime politique universel mais dont les applications peuvent varier d’un État à l’autre. Si la démarche de Monsieur AJAVON et de son Conseil est de décrédibiliser la démocratie béninoise, cette action est vouée à l’échec car ils sous-estiment la maturité politique des béninois qui ne se laisseront pas abuser par celle-ci.

Laurent KOSSOUHO

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