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Le triomphe de la vérité

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Mise en œuvre du volet ‘’mobilisation sociale‘’ du PAESB dans l’Atlantique et le Littoral: Le contenu des lettres de missions adressées aux chefs des CEG évalués


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Les responsables d’établissement face aux officiels

Le PAESB fait le suivi de la mise en œuvre du contenu des lettres de missions adressées aux chefs des établissements d’enseignement secondaire général au titre de l’année scolaire 2019-2020. En effet, les 24 et 25 septembre 2020, ont été organisés des forums dans les départements du Littoral et de l’Atlantique, sous le thème : « Amélioration des apprentissages et maintien des enfants surtout des filles au collège ». L’objectif de cette initiative est d’apprécier les efforts des parties prenantes du Projet d’Appui à l’Enseignement Secondaire au Bénin (PAESB) au maintien et à l’amélioration des rendements scolaires des enfants surtout des filles.

Sous le leadership respectif du Directeur Départemental des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle pour le Littoral et du Représentant du DDESTFP pour le département de l’Atlantique, l’ensemble des participants à savoir les chefs d’établissements, Inspecteurs Pédagogiques Délégués, Conseillers pédagogiques, Présidents de la Fédération départementale de l’Association des Parents d’Elèves, Aide et Action International, ONG d’exécution du volet mobilisation sociale représentée par l’équipe de management du projet et la responsable de développement de la mission Bénin Côte d’Ivoire Togo, ces forums qui ont réuni 190 participants dont 26 femmes, à travers trois communications portant sur les objectifs et résultats des sessions, la présentation des résultats du BEPC et du BAC et l’évolution des cas de grossesse, ont permis aux participants de faire une appréciation objective couplée d’une analyse comparative (avec les résultats de l’année scolaire 2018-2019) des résultats scolaires au BEPC et au BAC au titre de l’année scolaire 2019-2020. Ce fut l’occasion de remettre à l’ordre du jour, l’épineuse préoccupation de la situation des violences basées sur le genre dans les établissements et d’en ressortir les leçons qui s’imposent.

A propos des lettres de mission

Les seuils minima fixés par le gouvernement sont respectivement pour le BEPC et le BAC, 30 et 25%. Dans le Littoral, tous les établissements ont satisfait aux exigences de performance minimale avec un taux variant entre 39 et 68%. Dans l’Atlantique, des écarts méritent d’être soulignés d’une commune à l’autre. En effet, si tous les établissements des communes d’Abomey-Calavi, de Cotonou et de Sô-Ava ont atteint les performances et beaucoup au-delà des prévisions attendues, on note dans les autres communes (Ouidah, Zè, Kpomassè, Toffo, Allada) des performances en deçà des 30% minimum retenus pour le BEPC.

Les facteurs de la contre-performance formulés de façon collective par toutes les parties prenantes

A en croire les chefs d’établissement, la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19 qui a conduit à la fermeture des établissements scolaires, les moyens limités de certains parents pour subvenir aux besoins des enfants, le non-paiement des frais de scolarité à temps qui reste un facteur mineur, et l’implication des parents dans le suivi des enfants sont entre autres les facteurs de la contre-performance.

De la situation des cas de grossesse en milieu scolaire

Sur cet aspect, l’analyse s’est appuyée sur les statistiques et mise en cohérence avec les textes en vigueur et leur application. Les résultats restent mitigés et méritent des actions continues et soutenues car, les cas de grossesses précoces des apprenantes sont en baisse dans le Littoral (155 cas en 2020 contre 165 cas en 2019), alors que dans le département de l’Atlantique (497 cas en 2020 contre 324 cas en 2019), il est en hausse. Pendant que certains participants avancent comme principale cause la faible compréhension des textes, la non application de ces textes, la majorité plaide pour une actualisation qui selon eux en l’état actuel est plus en faveur du garçon qui a de nombreuses options (changement de localité, changement d’établissements, etc…) pour poursuivre ses études sans être inquiété contrairement à la fille. Cette dernière peut être retardée dans ces études pour au moins deux ans si elle n’a pas la chance d’avoir le soutien de son entourage. Par ailleurs, d’autres facteurs non moins négligeables sont à prendre en compte et concernent. Il s’agit de la pression des parents qui se réjouissent des relations de leurs enfants avec l’intellectuel de la localité (son maître, son professeur ou un étudiant) ce qui constitue un frein à la lutte, le sens trop poussé d’humanisme de certains directeurs et de l’administration en général influencent la prise des décisions, le manque de suivi des parents, l’absence de dialogue parents-enfants, la pauvreté des parents qui n’arrivent pas à subvenir aux besoins essentiels des enfants filles et garçons. En vue de renforcer les efforts du PAESB et des partenaires de mise en œuvre, les participants se sont exercés à élaborer une feuille de route pour la prise en compte de chaque goulot d’étranglement énuméré. Cette dernière si elle venait à être concrétisée, avec chaque partie prenante dans son rôle augure d’un bel avenir à nos collèges en termes d’amélioration des apprentissages et de maintien des apprenants en général et des filles en particulier couplées de zéro grossesse précoce.

Laurent D. KOSSOUHO

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