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Inondations au Bénin: Le Prof. Placide Clédjo plaide pour un aménagement des sites d’accueil des eaux


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L’expert en aménagement du territoire, le Professeur Placide Clédjo

« Les inondations au Bénin, quelles solutions ? », est le thème ayant fait objet de débat sur l’émission Diagonale de Bi News ce dimanche 27 juin 2020. Appelé à expliquer le phénomène d’inondations qui est devenu récurrent à Cotonou et environs, l’expert en aménagement du territoire, le Professeur Placide Clédjo a souligné que c’est dans l’ordre normal des choses que ces pluies interviennent, car le Bénin dispose de deux saisons sèches et deux saisons pluvieuses, mais au niveau des saisons pluvieuses, il y a une grande et une petite. « La grande saison des pluies commence à partir de mi-mars jusqu‘en mi-juillet. Au cours de cette saison, on peut avoir des pluies concentrées au cours du mois de juin, et c’est ce qu’on a eu maintenant », a expliqué le Professeur, avant de rassurer que l’abondance de ces pluies n’est pas liée aux mauvais comportements des humains, mais tout dépend de comment ces pluies sont accueillies et de comment les sites sont aménagés pour accueillir ces eaux. Mais il a indiqué qu’en juillet, ces pluies vont diminuer et jusqu’au mois d’août, il y aura une récession pluviométrique et courant septembre-octobre, les pluies vont reprendre. Par ailleurs, il annonce qu’au cours de ces deux derniers mois, les pluies qui sont tombées aux mois de juin et juillet au nord vont descendre et amplifier la concentration des eaux et c’est un autre phénomène qu’on va encore enregistrer. Dans son intervention, il a également affirmé qu’il y a des zones prédestinées à êtres inondées à chaque session pluvieuse comme plusieurs quartiers de Cotonou qui ne devraient pas être habités. Abordant le cas de la commune d’Abomey-Calavi, le Professeur Placide Clédjo indiqué que la particularité de cette commune, est qu’il y a les dépressions fermées, c’est-t-à-dire les points les plus bas qui n’ont pas d’issues pour que l’eau puisse circuler librement. « Depuis qu’ils faisaient les lotissements à Calavi, je faisais du bruit pour leur dire qu’ils ne peuvent pas faire le lotissement sans intégrer cette notion topographique de dépression fermée », a-t-il indiqué. Pour lui, on devrait canaliser les dépressions fermées pour pouvoir faire sortir l’eau dans les collecteurs prévus pour drainer les eaux vers le lac Nokoué. Ce qui n’est pas encore fait à Calavi. Quant à l’inondation qu’il y a eu sur le campus d’Abomey-Calavi, il a expliqué qu’il y a trois ans, des études ont été faites et on a proposé faire sortir les sorties du côté de l’amphithéâtre Idriss Déby et de drainer les eaux le long de la clôture vers le lac Nokoué. A cet effet, on a réalisé une planchée qui déverse les eaux dans le lac Nokoué. Mais cette année avec le projet asphaltage au niveau de la voie qui sépare le domaine de l’Ortb et le domaine du campus, les eaux qui arrivent au niveau de l’amphi Idriss Déby sortent de façon perpendiculaire pour regagner normalement les caniveaux que les Chinois en charge des travaux ont construits, mais ils n’ont pas prévu l’accès à ces eaux dans les caniveaux. Ce qui a provoqué un bocage des eaux et elles se sont stagnées au niveau de la surface. Toutefois, il rassure que des démarches ont été menées afin de percer l’ouvrage construit pour permettre aux eaux de sortir du campus vers ces caniveaux.

Laurent D. KOSSOUHO

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