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Plus rien ne sera comme avant ou après les élections, l’installation des conseils communaux avec le vote des maires et de leurs adjoints devient un véritable problème caractérisé par la violation des textes régissant la décentralisation. Alors, pour anticiper sur les faits, le chef de l’Etat, le président Patrice Talon a instruit les préfets de tous les départements, vendredi dernier de se conformer aux dispositions de la loi. Ainsi, au cours de cette semaine déjà, le processus d’installation des conseils communaux et municipaux devra se mettre en branle, assorti de l’élection des maires, de leurs adjoints, ainsi que des chefs d’arrondissement. Dans cette logique, plusieurs dispositions ont été prises dans chaque commune et suivant les états-majors des partis politique afin d’éviter des surprises désagréables. Le président Patrice Talon a instruit les préfets à l’effet de veiller au respect scrupuleux de la loi, notamment en ce qu’elle dispose que c’est la liste qui a la majorité absolue qui désigne le maire. Ceci suppose que les élus de cette liste s’entendent entre eux sur le nom de leur candidat au poste de maire, pour éviter les surprises désagréables vues dans le passé. Il arrivait fréquemment, en effet, que des candidatures dissidentes au sein de la liste ayant cette majorité absolue, soient soutenues par les autres listes concurrentes pour s’imposer au détriment du parti dont le candidat officiel perdait. Cela était contraire à l’esprit de la loi et était la cause des destitutions fréquentes.
Il est important de rappeler que la loi prévoit que dans les deux semaines suivant l’annonce des résultats par la CENA, les conseils communaux issus des élections soient installés. Ce qui donne le feu vert aux préfets pour la convocation des sessions d’installation des nouveaux conseillers élus et du vote de l’exécutif, le maire, ses adjoints et les chefs des arrondissements.
Yannick SOMALON
