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Le triomphe de la vérité

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Le député Eustache Akpovi sur les 4ans de la rupture: «Talon est en train de donner un autre visage à notre pays»


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En sa qualité de membre de la mouvance présidentielle et l’un des premiers soutiens du Chef de l’Etat, le député du Bloc Républicain, Eustache Akpovi a défendu avec brio les quatre ans de gouvernance du régime de la rupture. Sur le plateau de la télévision nationale, l’invité de notre confrère Prévert Noutehou s’est estimé heureux de ce que Patrice Talon ne les a pas couverts de honte mais les a au contraire honorés. Dans un entretien qui a duré 53 minutes, il a passé au peigne fin les réformes de ces quatre dernières années au plan politique, constitutionnel, institutionnel, sans oublier les réalisations d’infrastructures routières, les efforts dans le secteur de l’eau et de l’énergie électrique, etc.

Comment vivez-vous cette crise sanitaire du Covid-19 ?

He Eustache Akpovi : Aujourd’hui, le monde entier est confronté au coronavirus. Même les pays puissants les plus industrialisés qui sont omnipotent économiquement ont de difficulté à gérer cette crise-là. La chance que nous avons en Afrique c’est que le mal n’a pas commencé par ici. Si cette maladie avait commencé en Afrique, ce serait une sorte d’hécatombe. Parce que nos installations hospitalières ne sont pas de taille. Aujourd’hui, le monde compte plus d’un million huit cent mille cas de malades de Covid-19 avec plus de cent mille morts. Devant cette situation, chaque pays a pris des dispositions pour contrer le mal. Malgré les moyens colossaux dont disposent ces grands pays industrialisés, ils assistent à une grande flopée de morts. (…). Je trouve que devant cette situation notre pays le Bénin doit prendre des dispositions pour protéger ses citoyens. Et c’est ce que le gouvernement béninois est en train de faire depuis le début du déclenchement de la pandémie. J’entends les gens dire que le gouvernement béninois ne fait pas encore assez. Vous n’êtes pas sans savoir que nous sommes dans une économie. Je sais que ce n’est pas à moi de venir défendre. Il y a le ministre de la santé qui a le devoir de venir expliquer ce qui se fait de façon technique et stratégique et du point de vue social pour contrer ce virus. Nous acteurs de la mouvance nous l’obligation de donner des explications beaucoup plus élargies sur la base des informations que l’Etat nous donne. Je voudrais rassurer les citoyens béninois que notre état est en train de faire un grand travail. Il y a des gens qui ont pensé que dès le déclenchement du mal, le Bénin devrait fermer ses frontières. Ce gouvernement est un peu plus stratège. C’est un gouvernement qui a de l’anticipation dans la plupart du temps sur les situations que le pays rencontre. Dans ce cas précis, le gouvernement a anticipé. Fermer les frontières, demander à tout le monde de rester à la maison, confiner toute la population entrainerait une certaine contraction de l’économie. Vous savez que nous n’avons pas assez de réserves financières dans ce pays. Regardez les grands travaux qui sont lancés partout, c’est sur financement de l’Etat. L’Etat n’a pas assez de disponibilité financière pour demander un arrêt systématique de l’économie béninoise. Donc c’est au fur et à mesure que les réalités de ce mal évoluent au plan international et national que le gouvernement réagit promptement.

Le gouvernement a fait l’option d’une approche graduelle
Le Bénin n’est pas un pays industrialisé. Le Bénin n’est pas un pays riche. Le Bénin a une économie actuellement fiscale. Et par conséquent s’il n’y a pas d’activités économiques, les caisses de l’Etat vont totalement souffrir. Aujourd’hui déjà avec cet amenuisement des activités dans le pays, vous voyez déjà que les caisses de l’Etat sont en train de souffrir. Et s’il n’y a plus de recettes, je pense que la vie économique en général va en pâtir. Je trouve raison à ce gouvernement qui fait les choses prudemment. Vous voyez dans cet élan d’anticipation, l’Etat béninois a pris des dispositions et des équipements médicaux ont été convoyés vers le Bénin. Des médicaments adéquats pour traiter ceux qui tomberaient sous le coup de ce mal sont envoyés au Bénin. Le ministre de la santé est allé les réceptionner. Cela veut dire que notre Président de la République avec son gouvernement a pris des dispositions pour que ce mal ne fasse pas assez de victimes dans notre pays. Il a été décidé que le port de masque est obligatoire, c’est une bonne décision. Il y a des pays où on n’a pas fait le confinement et c’est le port obligatoire de masque qui a sauvé ces pays-là. (…)

Si la crise devait perdurer quelles seraient les conséquences pour le Bénin ?

Si la crise devait perdurer l’économie en pâtira. Notre économie n’est pas une économie ayant des réserves, ce serait une grave crise économique au Bénin. Quelle que soit la manière dont les pays du monde ont été touchés, c’est déjà une crise économique qui est là. Et je pense que les experts en économie du pays, et le gouvernement aussi, ils sont en train de réfléchir pour que cela ne crée pas une hécatombe économique dans notre pays.

Des réformes constitutionnelles, institutionnelles et politiques qu’est- ce qu’on peut retenir des quatre années de Patrice Talon?

Je dirai tout simplement qu’en tant qu’acteur politique et soutien des premières heures du chef de l’Etat, Je suis très content et heureux parce qu’à travers la gestion qu’il fait du pays, nous notons qu’il ne nous a pas honnis, il nous a honoré. Parce que lorsqu’on avait commencé les campagnes avec lui, les gens ne croyaient pas, les gens avaient pensé que nous étions dans une aventure hasardeuse. Même après la victoire du Président Patrice Talon, les gens avaient pensé qu’il ne pourra pas gérer au mieux le pays pour les intérêts des citoyens. Ils ont estimé que ce n’est que des maquettes et que le peuple à un moment donné va se rebeller parce que ce n’était que des maquettes, cela ne va pas rentrer dans l’effectivité sur le terrain. Aujourd’hui tous ceux-là, je suis en train de les observer, ils se taisent. Ils se taisent parce que la réalité est autre. Le Président Patrice Talon est en train de révolutionner les choses. Il est en train de donner une autre dimension à notre pays, il donne un autre visage au Bénin. Mais le peuple que nous sommes a l’obligation d’accompagner cet élan de développement.
A l’arrivée du Président Patrice Talon au pouvoir, dans ces réformes, il a essayé de mettre dans la tête de chaque citoyen, prioritairement les agents permanents de l’Etat la notion de responsabilité. Aujourd’hui, lorsque vous allez dans l’administration personne ne fait ce qu’il veut. Par le passé dans l’administration, on avait constaté que les gens faisaient ce qu’ils voulaient à des niveaux donnés. Mais aujourd’hui, il y a de l’ordre dans l’administration. La question de la responsabilité politique, il y a une révision de la constitution. Le Président Patrice Talon avait déjà dit lors de sa campagne qu’il faut que nous fassions l’effort de modifier un peu les textes pour que sur le plan politique nous ayons plus de visibilité.
La révision de la constitution a été faite ici au Bénin sans tapage. Les gens estimaient que la révision de la constitution va se faire pour maintenir le chef de l’Etat au pouvoir. Mais à travers cette révision, le peuple a compris que les intérêts du Président, ou bien les intérêts d’aucun camp ne sont protégés. Seuls les intérêts supérieurs de la nation et de la démocratie ont été garantis.
Si aujourd’hui au plan politique, nous allons aux élections municipales et il n’y que neuf partis politiques qui ont pu déposer leurs dossiers et c’est finalement cinq qui sont retenus pour aller aux élections, c’est encore l’effet des réformes qui ont été amorcées sur le plan politique par le Président de la République (la réforme du système partisan, la nouvelle charte des partis politiques).

Est-ce que cela est conforme à l’esprit de la conférence nationale ?

Mais excusez-moi, quel est l’esprit de la réforme du système partisan ? C’est de créer de grands ensembles politiques. Dans les pays développés démocratiquement, vous ne constatez pas une certaine flopée de partis politiques malgré cela la démocratie s’exerce.

Mais on était habitué à cela ici dans un passé récent, cela n’a pas nui à la démocratie béninoise ?

Cela nuit. Si vous êtes un Président, vous gagnez le pouvoir et vous n’avez pas de partis politiques, cela crée un peu de difficultés à la visibilité que vous devez avoir dans la conduite des affaires de l’Etat. Aujourd’hui si nous n’avons que cinq partis politiques, supposons que c’est les élections présidentielles, il y a des partis de l’opposition, des partis de la mouvance. Si un candidat arrivait à gagner les élections présidentielles, vous allez voir que celui qui a gagné les élections tiendra compte des cadres qui proviennent de ce parti. Le Président de la République n’ira pas chercher les compétences dans les autres partis. Tel que cela se passait, ça donnait libre cours au chef de l’Etat de faire ce qu’il veut. Un Président vient, il pioche partout et cela ne donne pas une bonne image sur le plan politique. Parce que ceux qui sont de l’opposition se retrouvent en même temps de l’autre côté. Alors que si c’était un parti politique bien ordonné qui a gagné les élections, naturellement, les choses se passeraient au niveau de cette tendance-là. Et l’autre tendance va se confiner dans l’opposition, une opposition constructive pour aider à ce que le développement soit effectif.

Pourquoi n’avez-vous pas poussé le bouchon un peu plus loin en interdisant la transhumance politique dans la constitution ?

Avec le temps, les questions liées à la transhumance politique seront réglées.

Si le législateur ne l’a pas prévu est ce que cela ne va pas être difficile à gérer ?

Implicitement, cela a été prévu, lorsque nous arrivons à la formation de grands ensembles. Aujourd’hui, nous avons neuf partis qui ont déposés et cinq sont retenus. A travers même les résultats, le peuple même constatera que l’échiquier politique est en train d’être clarifié. Si vous avez un parti politique et vous allez aux élections vous ne réussissez pas, à chaque fois, vous finirez par rendre le tablier. Ainsi de grands ensembles vont se constituer, on peut venir à deux ou trois ou quatre partis politiques dans le pays. Le législateur sait qu’à travers des élections successives le problème finira par se régler de lui-même. Et c’est le constat. Regardez les partis qui ont été recalés, il y a des militants qui ont des ambitions et ils n’ont pas pu à cause de leur parti. Ils sont d’une manière ou d’une autre déçus. Peuvent-ils continuer avec ces partis politiques ? Vous devez savoir que les gens vont réfléchir. Et désormais quand il y aura une autre élection, pensez-vous que les gens prendront le même risque ? Avec les réformes, les choses vont se clarifier.

Quand on prend le code électoral, les nouvelles dispositions font en sorte que certains partis se trouvent en rade.

Nous devons même aller plus loin. On a fait les réformes, les réformes ont été coercitives selon vous. Mais malgré cela, vous voyez qu’il y a neuf partis politiques qui ont pu déposer de dossiers à la CENA. Cela veut dire que le travail reste encore à faire. Et comme je l’ai dit tantôt, le travail se fera par le système même qui a été mis en place à travers les résultats. Le caractère coercitif dont vous parlez, le législateur a essayé à ce niveau d’encadrer les réalités pour permettre à ce que ceux qui sont véritablement capables puissent émerger. Et c’est ce qui va nous amener à la formation de grands ensembles politiques. Avec le temps, l’échiquier politique sera totalement clarifié.

A l’occasion de cette révision, le législateur a insisté sur la représentativité de la femme

Nous avons une observation prudente de l’échiquier politique nous permettant de constater que les femmes ne s’engagent pas assez dans la politique. Alors que les femmes constituent une force considérable pour le développement de ce pays.

Est-ce que les hommes ont intérêt à voir la gent féminine émerger politiquement ?

Mais pourquoi pas ? Les femmes peuvent émerger, c’est tout simplement que les femmes n’aiment pas prendre assez de risque.

Vous êtes d’accord que quand on élabore les listes à l’occasion des échéances électorales, les hommes ne font pas cadeau aux femmes ?

Non. Il y a des femmes qui se battent et qui occupent des positions bien déterminées. Si vous ne faites pas le combat, la politique c’est un jeu de combat. Si vous ne venez pas faire le combat, comment pouvez-vous gagner de place ? Les femmes pour la plupart du temps n’aiment pas prendre des risques. Il y a aussi des hommes qui ne permettent pas que leurs femmes prennent le risque de faire de la politique. Mais aujourd’hui les femmes doivent comprendre qu’elles doivent faire la politique et être bien vu par leur mari dans leur maison. Puisque les femmes ont assez de capacités, intellectuelles pour gouverner et pour faire beaucoup de choses, pour prendre des responsabilités. L’évolution de notre société a besoin de ces femmes. Elles doivent être au service du développement de notre pays. Il y a beaucoup de femmes qui ont plus de capacités que des hommes. Je pense qu’avec ce gouvernement de grandes ouvertures sont en train d’être faites aux femmes. (…).

Au plan politique, on ne peut pas passer sous silence, ces élections législatives qui n’étaient pas inclusives…

Je ne voudrais pas mettre le couteau dans la plaie. D’abord je n’ai jamais utilisé cet adjectif « inclusif ». J’ai évité de l’utiliser toutes les fois que j’ai eu l’occasion de parler.

Mais pourquoi ?

Parce que je suis député, je ne peux pas participer à l’érection de certaines dispositions législatives encadrant une élection et après me raviser pour dire que je ne vais pas respecter et je ne vais pas convaincre d’autres à respecter ces dispositions que nous avions prises. Vous n’êtes pas sans savoir qu’en ce temps-là à la septième législature, les gens ont voté le code électoral et c’est à une majorité écrasante que les gens avaient fait ce vote-là. Et pourquoi les mêmes individus se sont retrouvés ailleurs après pour dire qu’ils ne respecteront pas ces dispositions ? C’est pour cela que je ne parle pas d’élections inclusives ou exclusives. Je ne voudrais pas mettre le couteau dans la plaie. Oublions, cette situation a déjà une bonne place dans les vestiges de l’histoire.

Au plan économique, le Président a mis en place des réformes qui ont été ressenties par nos compatriotes qui n’étaient pas habitués à cette forme de rationalisation des dépenses économiques et autres. Vous en tant qu’acteur politique, ressentez-vous aussi le contre coup de ces réformes-là ?

On ne peut pas traiter une plaie béante sans la décaper. Donc si on décape, le porteur de la plaie doit pouvoir sentir une sorte de douleur. Toutes les réformes créent toujours des grincements de dent. Si nous voulons avancer, nous avons l’obligation de procéder à des réformes dures pour que demain, nous puissions mieux respirer. A l’allure où allaient les choses, si on ne procède pas à des réformes aussi audacieuses, avec le temps nous serons confrontés à des crises sociales de grandes envergures. Aujourd’hui, la population sent que les choses sont un peu dures. Même dans l’administration publique, avant c’était une sorte de gabegie financière. Avant la prise de pouvoir par le Président Patrice Talon, vous savez comment les indemnités se distribuaient. Comment les caisses de l’Etat sont utilisées au profit de certains qui sont mieux positionnés. Il y a même des gens qui percevaient déjà, le double de leur salaire en indemnités ou primes avant la fin du mois. Aujourd’hui, il faut réglementer et rationaliser tout cela au profit de l’intérêt général. Et c’est ce que ce gouvernement cherche à faire. C’est ce que ce gouvernement fait depuis 2016 jusqu’aujourd’hui. La rationalisation de nos capacités financières doit pouvoir permettre un développement effectif. Vous constatez que cette manière de gérer avec rigueur la chose publique fait que beaucoup de choses se font dans nos grandes villes. Je ne voudrais pas revenir sur ce que tout le monde sait, parce que nous vivons à Cotonou, Porto-Novo, Parakou, Natitingou.
Regardez l’état dans lequel se trouvait le système énergétique de notre pays quand le chef de l’Etat prenait le pouvoir en 2016. Aujourd’hui nous tendons vers l’indépendance énergétique. Tout cela relève de l’effort de rationalisation de notre économie. Une économie qui n’est pas rationnelle, ne peut pas avoir de grandes ambitions. Toutes les fois que je prends la peine de lire le relevé du conseil des ministres, je sens qu’il y a quelque chose qui se fait pour l’émergence de ce pays. Les ambitions nourries par ce gouvernement démontrent que nous sommes sur le bon chemin. Et je suis très fier de continuer à dire que le chef de l’Etat, Patrice Talon nous a honorés, nous qui avions cru en lui dès les premières heures, il ne nous a pas donné de la honte.

Quelle a été la formule magique qui a permis de relever le niveau de la production dans la filière coton ?

C’est la rigueur au service de la gestion de la chose publique. Le Président Patrice Talon a appliqué la rigueur à tous égards. Et cette manière de gérer a permis à notre pays du point de vue économique de prendre la première place en matière de production du coton en Afrique. (…) Je voudrais profiter de l’occasion pour dire que ce Président est une chance pour notre pays. Si toutes les générations depuis 1960 avaient eu la chance de connaître un Président avec ce talent, avec cette ambition, le Bénin ne serait plus à ce niveau. Les gens nous auraient déjà vus comme une grande puissance économique dans la sous-région. Je pense qu’avec cet élan, le peuple même est en train de comprendre qu’avec ce Président nous pouvons aller loin. (…)

La question de la lutte contre la corruption, pensez-vous qu’elle soit réellement sélective ?

Le chef de l’Etat aussi l’a dit, nous devons commencer quelque part. Donc, on commence quelque part, on ne sait pas encore là où on ira. C’est pour dire que même ceux qui sont avec lui aujourd’hui dans la mouvance et qui ont des casseroles, ils doivent savoir que tôt ou tard, on tiendra compte d’eux. Il y a des audits qui sont faits dans ce pays et des cadres sont éclaboussés de l’administration, pensez-vous que ce régime là, ce gouvernement va laisser et nous allons enterrer toutes ces histoires ? Non. Actuellement le gouvernement a préparé un texte et déposé à l’Assemblée nationale. Un texte relatif à une refonte de fond en comble des procédures de lutte contre la corruption. L’Autorité Nationale de lutte contre la corruption (Anlc) doit connaître un toilettage de ses textes, même un changement de nom. Et les vraies ambitions seront fixées pour une lutte effective contre la corruption. La corruption est partout mais nous avons la capacité de la réduire au maximum si nous avons la volonté politique. Si le chef de l’Etat a cette volonté manifeste de combattre la corruption, ce serait comme une lettre à la poste. Ceux qui ceux qui sont avec lui aujourd’hui et qui gèrent avec lui et ceux qui sont avec lui et qui se disent ses soutiens, et qui ont des casseroles répondront. Ceux qui dirigent aujourd’hui doivent savoir que demain ils rendront compte. Les acteurs politiques qui géraient le pays avant 2016 ne savaient pas qu’ils répondront de leurs actes un jour. Il va de soi que cette situation serve de leçon à ceux qui sont de la mouvance aujourd’hui. Ceux qui gèrent avec le Chef de l’Etat, cela doit leur donner de leçon qu’ils doivent faire très attention. Et ce n’est pas parce qu’on est d’une mouvance qu’on fait ce qu’on veut. Ceux qui ont fait des choses négatives par le passé et qui sont ses soutiens, doivent savoir qu’ils répondront. Ils auront même la chance de répondre encore avec ce Président-là. Le Président Patrice Talon n’a pas vocation à laisser les choses continuer de se faire de la même façon. Ceux qui sont dans nos rangs qui ont de vraies casseroles, doivent commencer par chercher les voies et moyens pour régler leur problème. (…)

Vous êtes du département des collines qui a connu des problèmes de fourniture d’eau potable, mais avec le programme l’eau potable pour tous lancé par le Président de la République, les nouvelles qui nous parviennent sont rassurantes. Quel sentiment vous anime par rapport à ce résultat ?

Le département des collines en dehors de certaines parties du Nord, est le département qui souffre le plus des questions de l’eau. La question de l’eau est une question récurrente dans cette localité du Bénin. Pendant les campagnes, le maître mot du chef de l’Etat dans cette localité était dès qu’il prend le pouvoir, durant son mandat, il fera tous les efforts pour la question de l’eau soit réglée.
Aujourd’hui, nous sommes en train de constater l’effectivité de la réalisation de cette promesse qui a été faite pendant les élections. A Dassa, Glazoué même à Savalou aujourd’hui beaucoup de travaux se font pour que la question du manque d’eau soit résolue. Nous profitons de cette occasion pour remercier le Chef de l’Etat parce que nous constatons qu’il a tenu parole. Mais en ce qui concerne cette question nous appelons encore l’Etat à faire plus parce que ce qui est fait est déjà bon mais nous voulons que l’Etat aille encore beaucoup plus loin pour que cette question soit définitivement résolue. (…)

Comment appréciez-vous la qualité des infrastructures routières réalisées ?

Je vous ai dit tantôt que la rigueur que le monsieur applique dans le travail que lui-même fait quotidiennement démontre déjà que cette rigueur est suivie. Vous allez voir, entre temps l’Etat recevait des travaux et quelques mois après on commence par y noter encore des défauts. Aujourd’hui, les choses ont été faites de telle sorte que ses organes de contrôle ont la responsabilité de contrôler effectivement que les exigences des cahiers charges sont respectées. Avant à cause de la corruption, les gens avaient la possibilité de ne pas respecter les cahiers de charges et nous constatons la défectuosité des infrastructures. Mais aujourd’hui avec cette rigueur qui est appliquée partout, les gens sont dans l’obligation de faire effectivement leur travail. La rigueur là paye. Et les citoyens que nous sommes nous devons nous impliquer davantage et faire confiance à ce Président pour que nous puissions aller loin dans le développement.

Vous êtes d’un parti de la mouvance, quelles sont vos ambitions pour les prochaines élections communales ?

L’objectif premier de la mouvance c’est de contrôler la plupart des mairies. C’est l’ambition de toute organisation politique. Parce que dans cet élan de bien faire les choses, le chef de l’Etat a l’ambition que les choses se fassent au mieux dans ces mairies-là. Si les choses doivent bien se faire, il faut que ceux qui sont en train de faire l’expérience de rigueur au service du travail aient la gestion de ces mairies. La mouvance doit tout faire pour prendre ces mairies. Le combat doit être bien mené pour que nous puissions avoir la maîtrise quitte à impulser un dynamisme en ce qui concerne la gestion financière et autres de ces mairies.
J’estime qu’avec le poids électoral que nous constituons, nous avons de forte chance contrôler ces grandes mairies, les mairies des villes à statut particulier. (…)

Est-ce que vous ne craignez pas un vote sanction ?

Les électeurs regardent le travail qui se fait. Ceux qui sont venus vous parler, qu’est-ce qu’ils ont pu faire ? Qu’est-ce que la mouvance a déjà fait dans ce pays ? La mouvance a fait beaucoup. Le chef de l’Etat, ce gouvernement a déjà beaucoup fait dans le pays. Et je sais que le chef de l’Etat fera encore beaucoup plus dans le pays. Aujourd’hui vous allez dans tout le Bénin, les populations sont contentes du travail qui se fait. Quand bien même du point de vue social, ils ne sentent pas encore tous les efforts que le gouvernement est en train de faire. Mais il en a qui disent « on peut ne pas l’aimer, on aime ce qu’il fait. » Cela veut dire que ce qu’il a pensé faire et qu’il fait est en train de porter ces fruits. (…)

Vous êtes un acteur politique et vous observez la cacophonie qui s’observe au niveau du parti d’opposition Fcbe. Le clou a été la démission de son Président d’honneur, l’ancien Président Boni Yayi qui a jeté l’éponge.

Je ne suis pas en position de parler de ce qui se passe au sein des Fcbe. J’ai constaté la démission du Président Boni Yayi. Je ne connais pas vraiment les raisons. C’est un coup dur pour la formation politique. C’est lui qui était la caution de ce parti. Les autres ont travaillé pour lui pendant dix ans et aujourd’hui, il se retire comme ça. Il a ses raisons bien sûr. Moi je pense qu’il a encore la capacité de régler les problèmes internes de ce parti. Il ne devait pas démissionner comme cela. Parce que les autres ont travaillé pour toi pendant longtemps et aujourd’hui la seule occasion qu’ils ont d’aller à une élection, toi tu te retires. Parce que le financement d’une campagne c’est beaucoup d’argent. En tant que Président d’honneur et ancien Président de la République, il a la lourde responsabilité de financer les campagnes de ce parti. Il a voulu perdre et il a perdu le contrôle. Je vous ai dit qu’il avait encore la caution morale pour gérer les problèmes internes à ce parti politique. (…) Il y a eu un peu de laisser aller et les autres ont profité. Il est responsable de sa décision. Certainement que les fidèles à lui n’ont pas été bien positionnés. Mais il aurait pu avoir un œil regardant sur ce dossier-là. J’ai vu que c’est exprès qu’il a laissé faire. J’imagine qu’il a laissé faire exprès pour ne pas être responsable du financement de la campagne électorale. (…)


Propos transcrits par : Fidèle KENOU

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