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Le triomphe de la vérité

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Entretien avec ADJERAN Aristide, sage et cadre de Savè à la retraite: « Je le proclame haut et fort, Savè n’est pas une zone de résistance au Président Talon »


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Professeur certifié à la retraite, acteur politique local et personne ressource, ADJERAN Aristide regrette amèrement tout ce qui est arrivé à Savè, sa commune natale où il réside depuis plusieurs années. Il se réjouit aujourd’hui du retour de la quiétude, clamant haut et fort que Savè n’est et ne sera jamais, une zone hostile au pouvoir Talon, comme une certaine opinion nationale et internationale le pense. Votre journal est allé à sa rencontre ce samedi dans sa résidence à Savè.

L’Evènement Précis : Dites-nous réellement ce qui se passe à Savè aujourd’hui ?

Adjeran Aristide : En réalité, tout ce qui se passe aujourd’hui est loin de faire croire que Savè est un fief de l’opposition. Il n’en est pas question. Ce sont les dernières élections législatives d’Avril 2019 qui ont suscité des échauffourées ici. Mais au finish, tout est en train de rentrer dans l’ordre. Et le calme est revenu. Il faut dire qu’à un moment donné, quelques individus que je qualifierais de délinquants, se sont soulevés pour faire leur loi. C’est cela qui a fait que, précisément, le 08 janvier dernier, il y a eu des altercations entre deux individus dans l’arrondissement de Kaboa, et non à Savè ville. Ce qui a amené tout ce que nous avons vécu il y a peu.

Vous parlez tantôt des délinquants. Qui sont-ils réellement ? Ce sont des enfants de Savè et des jeunes ?
En réalité, ils sont nos enfants. Des enfants que je qualifierais d’égarés, parce que quand, ils ne veulent rien faire, ils ne peuvent que par ces portes-là trouver leurs petits moyens, hélas. Mais cela ne suffit pas pour qu’ils en viennent à perturber la quiétude des populations, comme on l’a constaté.

Est-ce que cette ambiance malheureuse animée par ces jeunes nécessitait tant le déploiement d’une armada de forces de l’ordre, donnant à croire que Savè était dans une situation de guerre, selon vous ?
Comme le disait l’ancien président de la République, paix à son âme, le Général Mathieu Kérékou, qui n’a pas fait l’enquête n’a pas droit à la parole. En réalité, c’est à cause de la psychose créée par ces hors-la-loi en question qui sont devenus incontrôlables et c’est aussi pour la sécurité de la population que l’Etat a pris cette disposition pour qu’il n’y ait pas un débordement.

Alors, on a observé depuis peu qu’il y a un allègement de ce dispositif parce que des cadres de Savè se sont levés et ont commencé un début de médiation. Est-ce qu’on peut déjà dire qu’il y a des résultats par rapport à leur action ?
Oui, et c’est le lieu de remercier l’ex Secrétaire général du gouvernement en la personne de Mr Eugène Dossoumou qui, aux premières heures, était arrivé ici à Savè tombé dans cette situation. Et avec d’autres cadres natifs de la commune, ils ont initié des actions de plaidoyer à l’endroit des autorités au haut niveau ainsi que vers des jeunes d’ici et autres acteurs, pour qu’il y ait l’accalmie actuelle. Ils ont mené un certain nombre de démarches qui ont contribué à l’apaisement actuel à Savè que nous saluons tous. Au même moment, ici à l’intérieur de Savè aussi, nous autres cadres qui y résidons et qui sommes des personnes ressources et d’un certain âge ne sont non plus restés les bras croisés.

Quelles sont les actions que vous avez menées par exemple à l’intérieur ici à Savè ?
Ici, à Savè, on s’est rapproché des personnes morales et des autorités religieuses dont l’Imam, le Curé, des pasteurs évangélistes, des têtes couronnées, le Chef des chasseurs et autres en plus de l’autorité locale en la personne de Timothée, maire de Savè. De plus, avec un certain nombre de sages, on a beaucoup travaillé, ainsi qu’avec par exemple, la ministre Eléonore Yayi. Tout ceci a fait qu’aujourd’hui, tout semble aller mieux. Mais pour le moment, les militaires sont encore là, présents, pas pour nous effrayer ou nous inquiéter, parce que gouverner, c’est prévoir. Ils sont là toujours pour la sécurité des populations.

Comment avez-vous accueilli l’arrestation du nommé «général Faleti », qui serait le chef gang ici à Savè ?
Ce fut un soulagement pour nous tous, même si c’est notre fils qui a voulu emprunter cette voie. C’est lui qui organisait la terreur ici avec sa bande. Il jouait à la politique de la terre brûlée. Avec son arrestation, il n’y a plus d’éléments de son gang qui perturbent la quiétude des populations ici.

D’aucuns estiment qu’il était manipulé par certains hommes politiques. Qu’en dites-vous ?
Je ne saurais l’affirmer pour ma part. Toutefois, j’estime qu’avec son âge et le peu d’expériences qu’il a, je ne suis pas sûr qu’il puisse oser seul mener ces genres d’actions.

Beaucoup de médias internationaux et une certaine opinion publique tant au Bénin qu’à l’extérieur qualifient Savè d’une zone de résistance au pouvoir Talon. Quelle est votre appréciation ?
Ce n’est que du leurre. Savè est toujours ouvert aux actions menées par le Président Talon. Seulement, il faut encore un peu de temps pour qu’on puisse expliquer à la population que c’est lui qu’il nous faut pour le développement de notre localité. Je le proclame haut et fort, Savè n’est pas de l’opposition. Savè aime Talon, c’est notre président, c’est le président national et le président de tous les Béninois.

Que dites-vous à ceux qui continuent d’avoir un avis contraire ?
Je voudrais dire à tous mes frères béninois, qu’ils soient de Savè ou non que notre commune n’est pas et ne sera jamais un fief de l’opposition au régime actuel. Plutôt, c’est l’incompréhension et la désinformation qui font croire à cela. Savè est une ville accueillante où tout se règle à l’amiable. Nous sommes tous ici des frères et sœurs. J’invite respectueusement le Président Patrice Talon à faire un tour à Savè pour s’imprégner de l’amour réel que nous lui portons ici et nos soutiens à ses actions, surtout qu’il a fréquenté dans cette commune, lors de son parcours scolaire. Savè, c’est chez lui. Ce sont quelques jeunes inconscients, d’à peine 15, 16, 17, voire 18 ans qui s’excitent ainsi, mais qui savent aujourd’hui, que cela ne va plus se répéter. Ils ne connaissent pas la loi, c’est pourquoi, ils s’agitent ainsi. La voie inter-Etat qui passe par ici, est la voie de tout le monde, de la Cedeao, de l’Hinterland où il doit avoir libre circulation.

Vous parliez tantôt de développement. Qu’est-ce qui manque cruellement aujourd’hui à Savè ?
On ne peut pas tout citer. Mais néanmoins, nous n’avons pas de voies, pas d’électricité de manière permanente. L’eau aussi manque cruellement en saison sèche. On demande au Président Talon de penser aussi à Savè. Nous plaidons également pour nos jeunes qui n’ont pas de boulot, mais qui ont étudié et ont des diplômes.

Propos recueillis par Christian Tchanou

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