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Le triomphe de la vérité

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Omission persistante des secteurs culture, jeunesse et sport dans la Constitution: “Action pour la vie Associative et le sport” saisit l’Assemblée Nationale


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Le Président lançant un match de football

Les secteurs de culture, de la jeunesse et du sport dans tous les pays sont régis par des lois. Mais au Bénin force est de constater que lesdits secteurs ne sont pas pris en compte par la constitution. Ce que l’association Action pour la vie associative et le sport (Avas) Bénin ambitionne voir corriger. A cet effet, elle a, par le biais de son secrétaire général, Hector Houégban, saisi la représentation nationale afin que les dispositions de l’article 98 de la Constitution qui abordent la question soient revues. Interrogé, le secrétaire de ladite l’Association a fait observer que selon l’article 98 de la constitution, les secteurs Culture, Jeunesse et Sport ne relèvent pas du domaine de la loi alors même qu’il existe des chartes et lois qui régissent chacun de ces secteurs. Il s’agit de:-Loi N° 006 du 25 février 1991 portant Charte Culturelle en République du Bénin ;-Loi N° 007 du 25 février 1991 portant Charte de la Jeunesse en République du Bénin ;-Loi N° 008 du 25 février 1991 portant Charte des Sports en République du Bénin. Cette omission dans les dispositions de l’article 98 qui précise les secteurs relevant du domaine de la loi, n’a jamais permis l’actualisation des dites chartes, la Charte loi des Sports et la Charte Culturelle notamment. «Selon la charte des sports, le développement des activités physiques et sportives est d’intérêt général. Il vise la préservation et l’amélioration de la santé, l’épanouissement physique et moral, le développement des aptitudes de la volonté, une saine occupation des loisirs et l’enrichissement des rapports sociaux et de pleine intégration au sein de la communauté. Cette Charte stipule en son article 31 que l’Etat veille à garantir la promotion socio-professionnelle des sportifs de haut niveau», a précisé Hector Houégban qui explique par ailleurs que le mouvement sportif national est financé par des subventions de l’Etat et des collectivités locales. La charte des sports conserve donc le principe du sport de masse. Ce qui fait de l’Etat le principal pourvoyeur de ressources. “Or, Nulle part au monde, un budget national ne peut à lui seul subvenir aux besoins financiers pour permettre au sport de prendre son envol”, a rappelé Hector Houégban, citant les points inscrits dans le Mémorandum présenté par les acteurs du mouvement sportif au ministre des sports Oswald Homeky, le 24 juillet 2016, à l’hôtel Azalai de Cotonou.

Étendre la correction aux secteurs de la culture et de la jeunesse

Il affirme que les pays dans lesquels le sport marche et constitue un véritable outil de développement, sont ceux-là qui ont mis en place des conditions incitatives qui favorisent l’implication des entreprises publiques et privées nationales internationales. «Donc, pour un renouveau du sport au Bénin, pour un sport qui sort du jeu pour devenir un enjeu avec toutes les implications qui en découlent, il faut que nos députés corrigent l’omission du secteur dans les dispositions de l’article 98 de la constitution», affirme-t-il tout en prenant le soin de préciser que «cette correction n’est pas une révision dudit article et qu’il permettra enfin l’actualisation tant souhaitée par tous depuis bientôt une vingtaine d’années mais jamais réalisée. Elle ouvrira également enfin la voie au vote d’une Loi sur le Financement du Sport au Bénin».
Il n’y a pas que le secteur du sport. Celui de la culture est aussi concerné. Car, le secteur culturel est devenu un secteur à fort potentiel. Aujourd’hui, on parle d’industrie culturelle. Il faut donc une loi pour le réglementer. S’agissant du secteur de la jeunesse, Hector Houégban rappelle que le Bénin a adhéré à des conventions africaines et internationales en matière de Jeunesse, définies par un certain nombre d’organismes dont les accords avec notre pays restent valables. Il cite en exemples la Conférence des Ministres de la Jeunesse et des Sports des pays d’Expression Française (Confejes), le Conseil des Ministres de la Jeunesse (Cmjs/Cedeao)
La Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique (Fmjd). Par ailleurs, poursuit-il, la jeunesse constitue la couche la plus importante de la population, couche à laquelle l’Etat affirme sa volonté de réserver une place de choix dans le processus de développement national. “Il est donc important d’énoncer clairement le secteur Jeunesse comme relevant du domaine de la loi”, conclut-il.

Anselme HOUENOUKPO

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