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Le triomphe de la vérité

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Economie: Le Fmi prévoit une croissance de 6,4% en 2019 pour le Bénin


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Le Ministre de l’économie et des finances, Romuald Wadagni

Le Ministre de l’économie et des finances, Romuald Wadagni et le Chef de mission du Fonds Monétaire International (Fmi) au Bénin ont tenu une conférence de presse conjointe, ce mardi 5 novembre 2019. Cette rencontre avec les hommes des médias a permis aux deux personnalités de présenter les prouesses réalisées par le Bénin sur le plan économique.

Au terme de la revue de son programme économique et financier, le Fonds monétaire international (Fmi) note des avancées pour l’économie béninoise. En effet, pendant deux semaines, une mission du Fmi conduite par Luc Eyraud a séjourné à Cotonou pour la cinquième revue du programme économique et financier conclu en avril 2017 avec le Bénin dans le cadre des accords au titre de la Facilité Élargie de Crédit (Fec). Selon le Chef de la mission du Fmi au Bénin, Luc Eyraud, le programme du Fmi au Bénin est globalement un succès. « Nous venons de terminer la cinquième revue du programme triennal entre le Bénin et le Fmi. Nous sommes parvenus à un accord sur les grands axes de la politique économique », a-t-il déclaré, ajoutant que les résultats du Programme sont et continuent d’être très satisfaisants. Pour être plus explicite, Luc Eyraud a précisé que tous les indicateurs de performance sur la première moitié de 2019 ont été atteints, le déficit au premier semestre a été plus bas que prévu et la mobilisation des recettes fiscales a été excellente. Pour ce qui est de l’économie, le Fmi note une croissance en 2019 qui est de 6,4%. Cette croissance forte est tirée notamment par l’agriculture et les services, selon les explications de Luc Eyraud. Après avoir indiqué qu’une partie des discussions de la Mission avec les autorités béninoises a été sur le projet de budget 2020 et sur les mesures de politique sous-jacentes à ce projet de budget, le Chef de la mission du Fmi au Bénin a félicité les autorités béninoises qui ont décidé de cibler un déficit de 1,8% en 2020. Un déficit bas qui est nettement en dessous du plafond régional de 3%. Il a également salué les réformes de mobilisation des recettes qui sont faites pour l’année prochaine. A le croire, ces efforts de mobilisation de revenus permettront de financer des projets de développement et aussi d’améliorer la capacité à rembourser la dette.

Le Fmi annonce une constance du ratio de la dette sur le Pib en 2020

Le Fmi, lors de sa mission a noté une bonne mesure de prudence budgétaire et une bonne condition macroéconomique. Il s’agit du ratio de la dette sur le Produit intérieur brut (Pib) qui sera constant l’an prochain. Avec les autorités béninoises, la délégation du Fmi a aussi parlé de la composition de la dette publique. Sur ce plan, Luc Eyraud a fait savoir que la dette extérieure a augmenté ces dernières années au détriment de la dette intérieure en liaison avec l’émission de l’Eurobond en mars 2019. Ces endettements extérieurs, clarifie-t-il, ont été bénéfiques et vont permettre de diminuer le poids de la dette et d’allonger la maturité de la dette. Satisfait de cet exploit, il a, au nom de la délégation, salué les efforts des autorités béninoises pour mettre à jour les stratégies à moyen terme de la dette et continuer les efforts dans la gestion de la dette publique.

Le Fmi préoccupé par la fermeture des frontières bénino-nigérianes

« Nous suivons de très près la question de la fermeture des frontières par le Nigéria. Ce que je peux vous dire c’est que dans le cadre de notre mission, nous avons analysé les implications économiques de la fermeture des frontières », a expliqué Luc Eyraud lors de la conférence de presse. Pour lui, cette mesure prise par l’Etat nigérian a trois types d’impacts économiques. Le premier relatif aux finances publiques dues à la baisse des recettes douanières mais en partie compensée par l’excellente performance des recettes fiscales sur la première moitié de l’année. Le deuxième impact est celui relatif à l’inflation et les coûts. « Nous avons observé une hausse sur les prix de l’essence en contrebande mais combinée à une baisse du prix des produits agricoles », a-t-il indiqué. Et enfin, il y a un effet sur la croissance qui ne sera pas perceptible qu’à long terme si la fermeture perdurait. Pour le moment, le Fmi estime que la croissance a légèrement ralenti à 6,4% mais pour 2020, il continue par garder la croissance à 6,7% qui est la croissance à moyen terme.

Luc Eyraud invite investisseurs étrangers à faire confiance au Bénin

Trois facteurs font la différence au Bénin et constituent des assurances pour tout investisseur étranger d’investir au Bénin. C’est qu’a laissé entendre le Chef de la mission du Fmi au Bénin, Luc Eyraud. Il s’agit d’abord de « l’environnement macroéconomique qui est très bon » avec une croissance au-dessus de 6% et une inflation extrêmement faible et un titre de change vraiment minimale. Ensuite, « une gestion macroéconomique qui est très bonne avec une politique budgétaire très prudente et un déficit budgétaire qui est réduit ». Aussi rassure-t-il que la dette montre que le risque de surendettement est vraiment modéré. A l’issue de toutes ces observations qui garantissent un avenir meilleur à l’économie béninoise, Luc Eyraud a déclaré que « le programme du Fmi au Bénin est globalement un succès, car tous les indicateurs de performance trimestriels depuis le début ont été remplis. Le deuxième aspect qui fait la différence est lié, selon lui, au fort potentiel de croissance du Bénin à moyen terme. « Le rapport de l’Article IV du Fmi réalisé en mai 2019 avait estimé que la croissance à moyen terme du Bénin était supérieure à 6%. Cela place le Bénin dans le top 4 des pays de l’Afrique subsaharienne », a-t-il renchéri avant d’ajouter qu’évidemment, réaliser ce fort potentiel de croissance nécessite des efforts et les autorités sont très engagées dans les réformes macroéconomiques, dans le domaine des infrastructures et l’énergie qui rendent le travail plus facile aux investisseurs privés. Le dernier aspect qui attire souvent l’attention des investisseurs étrangers est la gouvernance économique. Et là, ce qui est intéressant est que la mission du Fmi a observé une amélioration notable.

Le Ministre Romuald Wadagni conforté par les résultats des travaux du Fmi

Dans sa prise de parole à l’occasion de cette conférence de presse, le Ministre de l’économie et des finances, Romuald Wadagni a renseigné que plusieurs éléments permettent d’affirmer que le Bénin est sur la bonne voie. « Le premier message est que les résultats sont très satisfaisants. Le deuxième message, c’est que l’économie du Bénin se porte bien. On a une croissance qui reste dynamique malgré les chocs exogènes, notamment les chocs liés à la fermeture des frontières avec le Nigeria », s’est-il réjoui. Il n’a pas manqué d’aller dans les détails pour démontrer la pertinence des réformes engagées dans le secteur de l’économie et des finances. « Si je prends le premier élément qui est relatif aux résultats de nos travaux, je vais juste rappeler que le gouvernement a jugé utile de faire appel au Fmi dans sa volonté d’avoir un œil externe, un œil critique afin de voir la manière dont est gérée aujourd’hui ce qui appartient à la communauté, a expliqué l’argentier national, en insistant que c’est dans ce cadre qu’il y a eu un certain nombre de mesures et d’actions à prendre et qui sont semestriellement vérifiées. Sur le deuxième message, il a signalé que le Bénin a aujourd’hui une économie qui est beaucoup plus résiliente. « Nous sommes dans une période où nous connaissons un choc exogène. Mais malgré ça la conjoncture est relativement bonne, la croissance se maintient à un niveau qui reste l’un des plus forts en Afrique », a-t-il fait remarquer. Ces résultats probants ne sont rien d’autre que les conséquences des réformes engagées depuis 2016, selon le Ministre qui a rappelé qu’il s’agit des actions qui ont été engagées au niveau de l’administration notamment la modernisation des régies financières qui permettent malgré les chocs exogènes, de sécuriser les recettes et de les garder à un niveau assez bon. « C’est également le fruit des réformes qui visent la diversification et la transformation structurelle de notre économie », ajoute-t-il avant de marteler que grâce aux réformes engagées dans le secteur comme former les paysans, mettre à leur disposition les intrants de qualité et à temps, l’on note l’explosion de la productivité dans la plupart des filières vivrières. Avec le riz paddy le Bénin était à 200.000 tonnes en 2015, aujourd’hui en 2019 le Bénin est à 400.000 tonnes, confie le Ministre. Par ailleurs, il a souligné que quand on prend les autres secteurs comme le BTP. Il y’a pas un seul département aujourd’hui au Bénin où l’on ne verra pas de grands travaux se dérouler. A en croire ses propos, le gouvernement veille à associer le maximum de nationaux afin qu’on ait le transfert des compétences mais aussi pour que les compatriotes puissent avoir accès à la formation et à l’emploi. Quant aux observations du Fmi sur le Bénin, Romuald Wadagni a fait savoir que si l’on prend les vingt dernières années, c’est la première fois de l’histoire que le Bénin connaît trois ans de suite un taux de croissance supérieur à 5%. « Quand le Fmi vient vous conforter dans ses éléments, ça vous oblige et vous encourage à poursuivre les efforts. Nous sommes sur la bonne voie. Plus le temps passera, plus chacun de nos concitoyens s’apercevra que l’ensemble des décisions qui parfois sont difficiles à comprendre aujourd’hui, était nécessaire », laissé entendre le Ministre Romuald Wadagni tout en promettant de maintenir le cap. « Il faudra que dans les années à venir, on regarde le Bénin comme une oasis de pays et de prospérité en Afrique. C’est cela l’ambition du Président Talon et les résultats nous confirment que nous sommes sur la bonne voie », a-t-il conclu.

Laurent D. Kossouho

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