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Le triomphe de la vérité

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Recherche de solutions à la crise politique persistante: Quel sort pour le dialogue politique qui s’ouvre demain ?


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Le Bénin connaîtra dès demain jeudi 10 octobre, un évènement particulier. Le dialogue politique tant annoncé démarre au Palais des Congrès à Cotonou et regroupera les seuls partis politiques ayant une existence légale. Le Chef de l’Etat, Patrice Talon en a fait une promesse ferme aux lendemains des dernières législatives tant tendues. Les contestations demeurent fortes autour des nouvelles lois électorales qui y ont été appliquées. Le premier magistrat du Bénin a donc jugé utile de faire asseoir les acteurs politiques pour discuter et trouver de nouveaux terrains d’entente.
A la faveur d’une conférence de presse tenue lundi dernier, le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Me Alain Orounla a souligné que le code électoral et la charte des partis politiques sont les deux points majeurs d‘achoppement qui constitueront le menu essentiel des débats à ce dialogue. Tellement, ces deux nouvelles lois votées au parlement sont si rejetées par une partie de la classe politique qu’il va falloir les revisiter de fond en comble et s’entendre sur les nouvelles propositions à faire pour qu’elles répondent à toutes les attentes.
Mais, comment tout ceci se passera ? Quel est le cadre légal d’un tel dialogue ? Qui en sont les encadreurs, les personnes ressources invitées, les facilitateurs et autres ? Quel consensus autour des résolutions à prendre ? Nombreux se posent encore ces questions et cherchent en vain les réponses à moins de 24 heures du lancement des débats. S’il est vrai qu’une telle initiative participe des recherches de solutions à une crise politique latente, il n’en demeure pas moins vrai que les seules conditions de sa mise en œuvre et la crédibilité des acteurs contribueront largement à sa réussite.
L’autre question qui se pose est l’intérêt réel d’un tel dialogue pour lequel les forces de l’opposition déclinent déjà l’offre. Du moins, celle reconnue légale depuis peu par le gouvernement à savoir, le parti Fcbe, qui refuse d’y participer si toutes les autres formations politiques se réclamant de l’opposition en sont exclues, entre autres, l’Usl de Sébastien Ajavon, Restaurer l’Espoir de Candide Azannai, la Renaissance du Bénin, aile Soglo, etc. Si les contestataires principaux ne sont pas au rendez-vous, l’intérêt d’un tel dialogue se trouve hypothéqué, même si parmi les invités, l’on compte d’autres forces politiques de la mouvance, également écartées des dernières législatives pour n’avoir pu répondre à toutes les exigences de la nouvelle loi. L’on peut citer entre autres, le Parti du renouveau démocratique (Prd) d’Adrien Houngbédji, ou encore l’Union pour le développement d’un Bénin nouveau ( Udbn) de Claudine Prudencio.
Du reste, il y a plutôt nécessité de repenser les conditions de la tenue d’un tel dialogue et les critères de participation. Même si le gouvernement insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une conférence nationale où toutes les forces vives de la nation peuvent être attendues, il est quand même question de la vie de toute une nation qui se joue à travers une crise politique incandescente qui a failli faire basculer le Bénin entier dans un chaos indescriptible lors des dernières législatives, si la sagesse du peuple n’avait pas prévalu en son temps.

Christian Tchanou

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