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Commune de Tchaourou: Les violences se poursuivent, la résidence de Kabassi Kassim incendiée


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De violents heurts ont opposé des militants du prédécesseur de Patrice Talon aux forces de l’ordre dans la localité de Tchaourou, vaste commune paysanne située dans le nord du Bénin. C’était dans la journée du lundi 10 et la nuit du mardi 11 juin 2019 avec des dégâts matériels importants. En effet, ces violences sont un prolongement périphérique de la crise politique née de l’exclusion de l’opposition des législatives d’avril dernier. La police républicaine aurait interpelé à l’aube du 10 juin, deux personnes afin qu’elles répondent des violences du 28 avril 2019, le jour du scrutin législatif dans la localité. Mais, la population alertée a déclenché des heurts dans la localité avec le blocage de la route principale Cotonou-Parakou. A l’aide du gaz lacrymogènes, la police antiémeute et quelques éléments de l’armée, appelés en renfort, ont violemment dispersé le rassemblement des populations majoritairement acquises à la cause de l’ancien président Boni Yayi. En face, les manifestants ont usé de jets de pierres contre les policiers venus mettre fin au blocage de la voie routière Cotonou-Parakou, laquelle voie se veut chargée des pneus, de troncs d’arbre et autres.
Le calme semble revenir en début de soirée du 10 juin, mais tard dans la nuit du mardi 11 juin, la maison du banquier Kabassi Kassim a été attaquée et incendiée. De source proche de sa famille, les habitants de la maison sont sains et saufs mais les dégâts matériels seraient énormes. En dehors de la villa incendiée entièrement, plusieurs véhicules, des motos et autres biens ont été brûlés dans la même nuit.
Par ailleurs, dans la soirée de ce mardi, à la tombée de la nuit, les manifestations auraient repris, selon une source locale. Plusieurs jeunes sont redescendus dans les rues pour ériger des barricades et brûler des pneus. Les agents de police alertés sont encore allés à l’assaut pour tenter de les maitriser. Aux dernières nouvelles, le calme serait loin d’être restauré dans toute la ville. De nouvelles menaces de dégâts seraient proférées et pourraient être mises en exécution dans cette nuit, si l’on n’y prend garde.
Il est important de rappeler que la reprise des violence dans cette ville, fief principal de l’ancien président Boni Yayi fait suite non seulement à ‘’l’assignation arbitraire’’ de l’ancien chef d’Etat à son domicile à Cadjèhoun à Cotonou depuis plus d’un mois par le pouvoir en place, mais aussi au sujet de l’arrestation, ce 10 juin de deux jeunes identifiés comme des meneurs de troubles, lors des violences électorales qui ont émaillé la commune le jour des législatives du 28 avril, selon les manifestants. De source concordante, l’arrestation est une opération de police pilotée par le Colonel Marx Noël Aballo, chef de la direction départementale de la police républicaine de Borgou.

Yannick SOMALON

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