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Le triomphe de la vérité

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Actes de vandalisme lors des législatives 2019: Les maires et élus communaux du Nord tournent dos à Yayi


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Vue partielle des élus communaux et municipaux du nord

Très remontés contre les actes de violences et de vandalisme survenus les 28 avril, 1er et 2mai dans certaines localités du Bénin en l’occurrence dans le septentrion, les élus communaux et municipaux venus des communes des quatre départements Atacora/Donga et Borgou/Alibori disent avoir définitivement tourné dos à l’ancien chef d’Etat, Thomas Boni Yayi. Suite à une assise qu’ils ont tenue à Djougou la semaine écoulée, ces élus ont analysé la situation, fait des propositions et surtout condamné les violences qu’ils lient au ténor des Fcbe. En effet, Boni Yayi ne compte plus aujourd’hui pour ‘’les siens’’ qui ont tous été élus, si non pour la majorité sous la bannière des Fcbe, comme conseillers communaux ou municipaux. Ils déclarent avoir perdu toute considération à leur frère, ainé et ancien ténors parce qu’ils estiment qu’il serait à la base des actes de violence et de vandalismes qui ont cours dans certaines localités (Tchaourou, Parakou, Kandi etc..) pendant et après le scrutin législatif du 28 avril dernier. « Le point de départ des violences avant et pendant le scrutin est Tchaourou. Tout s’est déroulé dans cette localité pendant le séjour de l’ancien Président Boni Yayi. La maison et les véhicules incendiés de l’honorable Bagoudou étaient à quelques mètres de son domicile. Et tous les incendies enregistrés ce jour sont tributaires de l’arrondissement central de Tchaourou », précise la déclaration qui sanctionne la rencontre des élus communaux et municipaux à Djougou. Selon ces élus, « la grande majorité des badauds qui ont affronté les forces de sécurité à Cotonou est venue des collines et du Sud Borgou. Il est fait état « d’un grand nombre d’étrangers parmi ces badauds ». Et pour être beaucoup plus affirmatifs, ces élus ont conclu que « la violence électorale notée pendant la période suit la trajectoire de séjour de l’ancien président Yayi Boni, rappelant sa fameuse promesse de faire venir « les siens » pour affronter « les autres ».Comme quoi, Boni Yayi n’a fait que mettre en exécution ses menaces. Raison de plus pour ces élus d’exiger de la part du gouvernement, de « … retrouver les auteurs et complices de ces actes, et de les punir conformément aux Lois et Règlements de la République ». Au nombre de 25 sur les 27 maires que compte le septentrion, ces élus n’ont pas manqué de réitérer leur engagement et leur soutien au président Patrice Talon.

Lire l’intégralité de leur déclaration

Préambule
Préoccupés par la situation politique que traverse notre pays, la République du Benin depuis quelques semaines, et les conséquences graves d’une lecture biaisée des faits sur la paix et l’unité nationale par une frange de la population.
Nous, élus communaux et municipaux venus des communes des quatre départements Atacora/ Donga et Borgou /Alibori soutenant l’action du Gouvernement avons décidé de nous retrouver pour échanger en vue d’apporter notre contribution à la résolution définitive de ce problème.
A l’issue des échanges empreints de responsabilité, et après avoir écouté l’éclairage par des autorités conviées à cette séance sur des faits,
Nous tenons à rendre public ce qui suit :

Nous,
– maires des vingt-cinq communes sur vingt-sept du Septentrion,
– conseillers municipaux et communaux venus des vingt-sept communes de nos quatre départements,
Réunis à Djougou ce jour jeudi 09 mai 2019, avons échangé sur les élections législatives tenues le 28 avril 2019 dans notre pays.
Nous avons confronté nos expériences vécues ces derniers temps dans nos localités, et questionné des autorités politico-administratives de haut niveau conviées à cette séance.
L’examen des faits rapportés au cours de cette séance révèle des préoccupations de menaces graves sur la paix et l’unité nationale qui interpellent le Gouvernement et chacun des citoyens béninois pour des prises de positions claires et responsables.

I- LES FAITS

1- Du 26 au 28 avril 2019, toutes nos communes ont été sillonnées par quelques groupes politiques pour prôner la guerre et menacer les populations qui oseraient sortir de leur maison pour aller voter. Malgré les efforts de sensibilisation et de dénonciation de ces actes d’incivisme, la peur et l’incertitude sur la tenue effective des élections ont gagné une grande partie de la population.
2- La destruction, la veille des élections, des urnes des arrondissements d’Alafiarou et de Tchatchou (commune de Tchaourou) a été le 1er signal déclencheur des séries de violences électorales. Dans la même commune, des maisons et autres biens appartenant à des personnes proches de la mouvance présidentielle ont été saccagés et incendiés par des groupes rassurés par l’apparent laisser-faire et l’impunité des instigateurs connus comme meneurs intouchables de l’opposition.
3- Le 28 avril, jour des élections, dans plusieurs localités (Tchaourou, Savè, Bantè, Parakou et Manigri), des groupes brandissant diverses armes ont interrompu le processus électoral et saccagé des urnes.
4- Au lendemain des élections, un groupuscule venu d’ailleurs a mené une expédition avec pour objectif de brûler l’usine d’égrenage de coton de Kandi. A défaut d’y arriver, ils ont néanmoins pu mettre le feu à des tonnes de balles de coton.
5- A Cadjehoun dans la ville de Cotonou, dès le retour de Tchaourou de l’ancien Président Boni Yayi, une émeute s’est développée autour de son domicile après son appel public à la révolte générale. De nombreux biens ont été par la suite incendiés vandalisés et détruits. Des forces de l’ordre ont même été attaquées.
6- De nombreuses autres actions de violence seraient planifiées les jours à venir, en réponse à l’appel des anciens Présidents Yayi et Soglo.

II- DES ASPECTS PREOCCUPANTS

En examinant les faits ainsi énumérés, certaines préoccupations ont retenu notre attention :
1- le point de départ des violences avant et pendant le scrutin est Tchaourou. Tout s’est déroulé dans cette localité pendant le séjour de l’ancien Président Boni Yayi. La maison et les véhicules incendiés de l’honorable Bagoudou étaient à quelques mètres de son domicile. Et tous les incendies enregistrés ce jour l’ont été dans l’arrondissement central de Tchaourou.
2-la grande majorité des badauds qui ont affronté les forces de sécurité à Cotonou est venue des collines et du Sud Borgou. Il est fait état d’un grand nombre d’étrangers parmi ces badauds.
3- la violence électorale notée pendant la période suit la trajectoire de séjour de l’ancien président Yayi Boni, rappelant sa fameuse promesse de faire venir « les siens » pour affronter les autres.

III- DES POSITIONS PRISES
Au terme de nos analyses, nous, maires, élus communaux, municipaux et locaux, réunis à Djougou ce jour 9 mai 2019 :
• Condamnons fermement les violences électorales enregistrées à l’occasion des législatives de 2019.
• Exigeons que le Gouvernement retrouve les auteurs et complices de ces actes, et les punisse conformément aux Lois et Règlements de la République. C’est la seule condition pour éviter d’ériger en règle, le vandalisme comme mode d’expression politique et de contestation.
• Soutenons le Gouvernement et le Chef de l’État, Son Excellence Monsieur Patrice Talon, garant du respect de la loi, de la protection des personnes et des biens, dans la fermeté du traitement de ces actes de vandalisme.
• Saluons le peuple béninois notamment ceux qui ont refusé de s’associer à la violence et à la haine initiées et planifiées par certains politiciens.
• Rendons hommage à tous les citoyens qui n’ont pas cédé aux intoxications, aux menaces et intimidations pour aller voter le 28 avril 2019.
• Mettons en garde contre toutes nouvelles velléités de violences relatives à ces élections qui dans l’ensemble se sont déroulées dans la paix en dehors de quelques localités des cinq communes touchées sur les soixante-dix-sept (77).
• Appelons les populations des quatre départements du Septentrion en particulier et du Bénin en général au Calme, à la tolérance et à la vigilance.
• Exhortons les différentes catégories socio-professionnelles, confessionnelles, coutumières et les leaders politiques de tout bord à œuvrer pour la culture de la PAIX et du DIALOGUE.
• Réitérons enfin, notre soutien ferme aux actions du Président de la République son excellence Patrice TALON et de son Gouvernement.

Fait à Djougou, le 09 mai 2019

 

Yannick SOMALON

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