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Les deux touristes français enlevés le 1er mai 2019 au cours de leur safari au nord du parc de la Penjari au Bénin sont désormais hors du danger. Ils ont été libérés suite à une opération militaire menée par les forces françaises dont deux soldats ont perdu la vie. En effet, cest à travers un communiqué de presse de lElysée que la République française a annoncé la libération de Patrick Picque et Laurent Lassimouillas, enlevés le 1er mai dernier au Bénin. « Cette libération a pu être obtenue grâce à une opération militaire, conduite par les forces françaises dans la nuit de jeudi à vendredi, au nord du Burkina Faso. Au cours de celle-ci, deux militaires ont trouvé la mort au combat, le maître Cédric de Pierrepont et le maître Alain Bertoncello, tous deux officiers mariniers au sein du commandement des opérations spéciales », a précisé le communiqué qui ajoute qu’il s’agit de la libération de quatre otages dont les deux français, enlevés au Bénin, une américaine et une sud-coréenne.
Il est important de rappeler qu’après avoir été constatée au soir du 1er mai, la disparition des deux Français a été géolocalisée dans une zone proche de la frontière burkinabè, où sévit l’Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS) tandis que le corps de Fiacre Gbédji, le guide des deux Français tué de plusieurs balles, a été retrouvé non loin d’un cours d’eau asséché en cette saison. La libération près de dix jours après des deux touristes français a été possible grâce à l’étroite collaboration des autorités béninoises et burkinabé, a rappelé le communiqué de l’Elysée. C’est un ouf de soulagement pour la famille de ses deux touristes qui seront sans doute rapatriés dans leur pays les jours à venir.
Qui sont Pierre de Pierrepont et Alain Bertoncello, les deux militaires décédée au front ?
C’est à travers un communiqué signé du ministre des Armées de France, Florence Parly que la mémoire des deux militaires des forces spéciales de l’opération Barkhane morts pour la France lors de la libération de quatre otages au Burkina Faso a été honoré. Florence Parly a exprimé l’émotion et la tristesse qu’elle ressent pour les familles des deux hommes, leurs proches, et leurs frères d’armes et à l’ensemble des commandos Marine”. “Toute la Nation s’incline aujourd’hui devant leur courage, reconnaissante et fière de ses héros qui ont donné leur vie pour sauver celle des autres”, a-t-elle conclu.
Ces deux marines, dont Pierre de Pierrepont, était entré dans l’Armée en 2004, à 18 ans. Il s’était rapidement distingué au sein des fusiliers marins, terminant premier de son cours. Il avait très rapidement après cela réussi le stade commando, puis celui de nageur de combat. Selon le site Huffingtonpost.fr qui a détaillé le cursus des deux militaires, Pierre de Pierrepont avait intégré le commando Hubert en 2012. Depuis le 1er avril 2018, il y occupait les fonctions de chef de groupe commando. Comme le rapporte la Marine nationale, au cours de ses quinze ans de service, cet homme pacsé avait pris part à des opérations en Méditerranée, au Levant et au Sahel. Il avait été plusieurs fois décoré, étant titulaire de quatre citations (à l’ordre du régiment, de la brigade et de la division) avec attribution de la Croix de la Valeur Militaire et d’une citation à l’ordre de la Brigade avec attribution de la Médaille d’or de la Défense nationale. Il était en outre décoré entre autres de la Médaille d’or de la défense nationale « Nageur de combat – Missions d’opérations extérieures » et de la médaille d’Outre-mer avec agrafes Sahel et Liban.
Quant à son second frère d’arme décédé également au front, le maître Alain Bertoncello serait né en 1991. Il avait intégré vingt ans plus tard l’école de Maistrance avant de réussir dès l’année suivante le stage commando en tant que fusilier marin. Après avoir obtenu le brevet de nageur de combat en 2017, il avait à son tour rejoint le commando Hubert, basé à Saint-Mandrier dans le Var. Lui aussi pacsé, Alain Bertoncello était intervenu pour protéger les intérêts maritimes de la France aux Seychelles, puis dans des opérations extérieures au Qatar, au Levant et au Sahel, où il se trouvait comme son frère d’armes depuis le 30 mars. “Il était titulaire d’une citation à l’ordre du régiment avec attribution de la Médaille d’or de la Défense nationale et était décoré de la Médaille d’Outre-mer pour le Moyen-Orient ainsi que de la Médaille d’argent de la Défense nationale”, précise la Marine nationale.
Morts pour la France cette nuit au Burkina Faso, les commandos marine Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello ont sacrifié leur vie pour sauver celle de 4 otages, désormais libres. Un acte héroïque pour lequel toute la Nation française s’incline devant leur courage.
Yannick SOMALON
