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Production d’eaux conditionnées au Bénin: Des décrets en souffrance plombent l’assainissement du secteur


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Eau en sachet communément appelée Pure water

La production et la mise en consommation des eaux conditionnées au Bénin, principalement les eaux en sachet communément appelées ‘’pure water’’, étaient le jeudi 2 mai, au cœur de café média Wash, le creuset d’échanges périodiques entre acteurs du secteur de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement et professionnels de l’information. Organisée par la Direction nationale de la santé publique (Dnsp) avec l’appui du Programme d’amélioration de l’accès à l’assainissement et des pratiques d’hygiène en milieu rural (Paphyr) dans le cadre de la célébration de la 12e édition de la  journée nationale de l’hygiène et de l’assainissement de base, la séance a été l’occasion de dresser l’état des lieux d’un secteur d’activités en plein essor, peu règlementé et dont profitent de nombreuses structures très peu regardantes sur l’hygiène et la santé des consommateurs. Cette rencontre a aussi été l’occasion pour les organisateurs, de lancer un appel aux autorités compétentes pour la prise d’un arrêté interministériel sur les conditions de production d’eau conditionnée, et de deux décrets sur le Plan de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau (Pgsse). Il s’agit du Décret portant sur les conditions de production et de mise en consommation d’eau conditionnée au Bénin, et du Décret portant sur la mise en œuvre de Plan de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau. Selon le responsable du laboratoire d’analyse des eaux à la Dnsp, Elias Pognon qui a présenté une communication sur le thème «Production et mise en consommation des eaux conditionnées au Bénin: les enjeux d’hygiène  et le défis de la protection de la santé des populations », ces textes « sont en souffrance dans le circuit administratif depuis deux ans». Vu ce qui se passe dans ce secteur d’activités en pleine prolifération à cause de l’absence de restrictions au plan règlementaire,  il urge que ces textes soient mis en œuvre pour protéger les populations. Selon Elias Pognon en effet, l’état des lieux de la production des eaux conditionnées au Bénin révèle que la grande majorité des unités évolue sans autorisation et sans aucune étude préalable et postérieure dans des conditions d’hygiène exécrables, dans des zones insalubres, marécageuses. Des exemples de production d’eau en sachet dans un magasin de stockage d’huile et de batteries de voiture et dans des locaux ne répondant pas aux normes indiquées (carreaux, ventilation, couverture des ouvertures, absence de canalisation d’évacuation des eaux usées, etc.) ont été rapportés par Elias Pognon dans sa communication. Il a aussi mis l’accent sur le  personnel manipulant qui ne remplit pas les conditions pour exercer cette activité, ainsi que sur les emballages communément utilisés, «pas appropriés pour conditionner l’eau ». Une situation qui perdure malgré quelques efforts d’assainissement entrepris par les ministères sectoriels, certaines mairies et les associations de producteurs d’eau conditionnées surtout à Porto-Novo, à Parakou et à Cotonou. D’où la nécessité, selon Elias Pognon, de renforcer l’arsenal juridique existant. L’assainissement de ce secteur d’activités passe aussi par la résolution d’une kyrielle de problèmes dont on peut citer le manque d’inspection des unités de production sur plus de deux ans,en raison du défaut du financement du Plan de surveillance de la qualité de l’eau 2016-2018, ou les dysfonctionnements dans le suivi de la qualité des eaux conditionnées à cause du manque de réactifs dans le laboratoire de contrôle de qualité des eaux et aliments et ses démembrements.

Flore NOBIME

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