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Crise post-électorale au Bénin: Les anciens présidents de l’Assemblée nationale invitent Yayi et Soglo à la sagesse


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Les anciens présidents de l’Assemblée Nationale Amoussou

La tournure que prend la tension sociopolitique au lendemain du scrutin législatif ne laisse personne indifférent. S’inscrivant dans la logique de la résolution de la crise, les anciens présidents de l’Assemblée nationale Bruno Amoussou, Antoine Idji Kolawolé et Mathurin Koffi Nago ont lancé un appel à l’endroit des leaders de l’Opposition afin qu’ils optent pour la sauvegarde de la paix. Ils l’ont fait savoir à travers une conférence de presse tenue ce 30 avril à Azalai hôtel. Pour Bruno Amoussou, les ténors de l’Opposition avec à leur tête, les anciens présidents de la République ont réussi à “torpiller le consensus que recherchait tout le monde pour sortir de l’impasse électorale, par des comportements qui mettaient en relief leur dessein”. Il s’agit selon lui, des envies enragées de vengeance contre le Président Talon dont les actions de réformes avantageuses pour le peuple ont bousculé leurs intérêts. Bruno Amoussou et ses compagnons ont donc désapprouvé ce comportement et exhorté les deux anciens chefs d’État à la sagesse pour le bonheur de cette nation.
Au lendemain de l’appel à la révolte populaire prononcé par les anciens président Nicéphore Soglo et Boni Yayi, trois anciens présidents de l’Assemblée Nationale sont sortis de leurs silences pour exhorter les deux anciens chefs d’Etat à la sagesse. Bruno Amoussou, Idji Kolawolé et Marthurin Nago, ont donné leur point de vue sur l’actualité politique nationale dont les derniers développements ne leur agréent point. Dans le but d’éviter tout plan de déstabilisation du Bénin, ils ont invité les anciens président Nicéphore Soglo et Boni Yayi à la retenue et à la sagesse. En effet, l’aîné des trois anciens présidents de l’Assemblée Nationale, Bruno Amoussou a mieux renseigné l’opinion publique sur ce qui se passe et qui les désole. Il a expliqué que ces anciens présidents de notre pays ont réussi à torpiller le consensus que recherchait tout le monde pour sortir de l’impasse électorale, par des comportements qui mettaient en relief leur dessein. Il s’agissait des envies enragées de vengeance contre le président Talon dont les actions de réformes avantageuses pour le peuple ont bousculé leurs intérêts. Les trois anciens présidents de l’Assemblée Nationale ont désapprouvé ce comportement de basse classe et ont exhorté ces deux anciens chefs d’État à la sagesse pour le bonheur de cette nation. Bruno Amoussou, Idji Kolawolé et Marthurin Koffi Nago disent ne pas rester insensible à cette situation qui n’arrange en aucun cas le Bénin.

Extrait des propos du président Amoussou

Nous avons décidé d’échanger avec vous sur le regard que nous portons sur la situation politique actuelle de notre pays. Nous le faisons parce que les derniers développements nous amènent à nous interroger sur le rôle qui doit être celui des anciens responsables d’Institutions constitutionnelles de notre pays. Quel doit être leur rôle et qu’est-ce qu’ils peuvent faire lorsque surviennent des situations de crispation comme c’est le cas actuellement. Il nous a paru utile de faire entendre notre appréciation de la situation et ceci d’autant plus que pendant plusieurs mois, nous nous sommes investis ensemble dans la recherche de solutions à cette crispation, surtout que nous sommes encore membre de l’Assemblée nationale et qu’il était utile de rechercher consensus au niveau de l’Assemblée nationale et de la classe politique, les solutions politiques pour arriver à des réflexions qui posent moins de problèmes possibles. Nous savions que la mise en place des réformes entraînerait quelques difficultés et donc, lorsque ces tensions sont intervenues, nous nous sommes investis en tant qu’anciens présidents de l’Assemblée nationale dans la recherche de consensus et puis chemin faisant, en dialoguant avec les autres, nous sommes parvenus à trouver un consensus. Cela n’a pas été facile au sein de l’Assemblée nationale, parce que les députés de la majorité et ceux de la minorité, nous nous parlons. Et grâce à ce dialogue, nous sommes arrivés progressivement à trouver un consensus à travers le travail qu’un comité technique a eu à élaborer. Nous sommes parvenus à trouver un consensus consigné dans trois documents qui modifie la charte, le code électoral et qui modifie également la Constitution pour permettre qu’une solution consensuelle soit trouvée pour que nous puissions aller aux élections de façon apaisée. Certes, nous nous sommes beaucoup réjouis d’être parvenus à ce résultat-là, parce que la classe politique en son sein, a pu, en dialoguant dégager un consensus, signer cela, consigner et là nous sous sommes dits qu’on peut aller aux élections de façon pacifique et de façon inclusive. Malheureusement, après que la classe politique a trouvé cette solution, sont entrées en jeu, d’autres forces incarnées essentiellement par les deux anciens présidents de la République. Ces forces sont entrées en jeu et ont amené nos collègues avec qui nous avons conclu l’accord politique à se dédire et à remettre en cause, ce que nous avons convenu. Il est apparu clairement en ce moment-là que les deux chefs avaient d’autres objectifs que la seule recherche de solution à la question électorale. C’était clair à notre niveau et nous avons pu le constater à plusieurs reprises et les derniers développements nous confirment dans les analyses que nous avons faites en ce moment-là. Il est apparu clairement que les deux anciens chefs d’Etats avaient un contentieux particulier et familier avec l’actuel chef de l’Etat et donc poursuivaient des objectifs qui n’ont rien à avoir avec les élections et qui étaient essentiellement axés sur comment écourter le mandat de celui qui est là ou lui courir le mandat si on ne peut pas l’écourter. Comment réussir cela ? Et toute la stratégie qui a été développé à consister à empêcher la conclusion d’un consensus, qu’une solution soit trouvée afin que nous nous retrouvions dans une situation de crise que l’on peut utiliser à des fins autre que les questions électorales. L’essentiel de ce que nous souhaitons que vous reteniez, c’est que nos anciens présidents de la République ont décidé à leur niveau de privilégier la stratégie consistant à créer un blocage institutionnel qui permet de remettre en cause l’ordre constitutionnel actuel. Et tout le reste a été construit autour de cela…»

Yannick SOMALON

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