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L’ancien président Mathieu Kérékou
Une polémique enfle sur la toile depuis que le directeur de cabinet militaire du président de la République a adressé à la famille Kérékou, une lettre l’invitant à libérer le domaine « Les filaos » ce lundi 1er avril au plus tard. Cette lettre fait l’objet de commentaires divers, sur fond d’affabulations et de contre-vérités de toutes sortes. Voici la réalité des faits. Selon des investigations menées, ce domaine est resté à ce jour propriété de l’Etat béninois. S’il est vrai que feu le général Mathieu Kérékou avait la possibilité de l’acquérir pour son compte, il ne l’a jamais fait. A sa mort, certains de ses enfants avaient cru qu’il en est le réel propriétaire, avant d’être dissuadés par l’administration béninoise. Il est aussi à retenir que le président Patrice Talon a instruit certains de ses collaborateurs, ministres notamment, d’informer la famille du grand projet initié pour valoriser le domaine en l’honneur de l’ancien chef de l’Etat. Il a lui-même, formellement porté le message à la famille via un de ses fils, le ministre Modeste Kérékou en l’occurrence.
‘’Les Jardins de Mathieu’’ est un nouveau grand projet inspiré par le gouvernement Talon dans le cadre global de l’anoblissement du boulevard de la Marina. En effet, ce boulevard sera élargi, aménagé pour être plus attrayant. Des équipes de la société retenue sont déjà déployées et effectuent les travaux préliminaires. Les travaux devront s’achever d’ici mi 2020. ‘’Les Jardins de Mathieu’’ constituent surtout une belle façon de rendre hommage à feu le président Kérékou, et d’inscrire davantage son nom dans l’histoire du Bénin et dans le subconscient des populations.
Il ne s’agirait nullement d’une opération de démolition du domaine, ou d’une tentative d’effacement de son nom. Bien au contraire ! L’exemple typique du domaine anciennement détenu par feu le président Hubert Maga sur le même boulevard, sa propriété privée, mais qui a été cédé à un expatrié sous l’ancien régime, tient de la même vision. L’opinion s’en était offusquée sans rien y pouvoir. L’on devrait donc, aujourd’hui, se réjouir de ce que le Gouvernement actuel s’intéresse à la manière de rendre un tel domaine utile à la communauté.
Christian TCHANOU
