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Sujet original abordé dans une analyse pertinente, un contenu scientifique solide et de qualité, donnant accès à une thèse dense et bien documentée, présentée dans un anglais soutenu. Ce sont entre autres les observations faites par le jury présidé par le Professeur Titulaire CAPO Hounkpati, au sujet de la thèse de l’impétrant Akinola Monday Allagbé. C’était le Jeudi 21 Mars 2019 dans la salle de conférence de l’Ecole Doctorale Pluridisciplinaire (EDP) « Espaces, cultures et développements » de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), où il a présenté les résultats de son travail en Etudes Anglophones, option : Littérature Africaine Anglophone. Au terme de la présentation, il a décroché la mention « Très honorable » à l’unanimité du jury international. Le sujet intitulé : « Etude des écrivains (hommes et femmes) sur des femmes: Une lecture de romans africains contemporains sélectionnés » a été développé sous la direction du Professeur Titulaire de Littérature Africaine Anglophone du Cames, Laure Clémence Capo-Chichi, épouse Zanou. Le jury avait comme examinateurs, Komlan Messan Nubukpo et Ataféï Pewissi, tous Professeurs Titulaires de l’Université de Lomé, et Léonard Koussouhon, Professeur Titulaire de l’Uac.
Le caractère scientifique du document
Ce document volumineux de 168 pages de l’impétrant Akinola Monday Allagbé examine comment certains auteurs de sexes masculin et féminin, de l’Afrique contemporaine décrivent dans leurs romans la lutte des femmes contre les inégalités du genre et de l’oppression dans la quête de l’affirmation de leur propre personnalité dans l’Afrique patriarcale. Selon le candidat, c’est une pratique qui tire sa source théorique du « womanism’’et du féminisme radical de la sélection de quatre ouvrages de l’Afrique contemporaine tels que Mema (2003), A Beautiful Daughter (2012), The Housemaid (1998) et The Secret Lives of Baba Segi’s Wives (2010). Selon ses explications, les deux premiers romans sont respectivement d’auteurs masculins, Daniel Mengara et Asare Adei alors que les deux autres sont des auteurs féminins tels que Amma Darko et Lola Shoneyin. S’intéressant au fonds du document, il a indiqué que ces œuvres littéraires des auteurs de l’Afrique contemporaine présentent les braves femmes qui combattent les structures patriarcales opprimant leur genre. « Le stratagème “womanist” ou féministe radical utilisé par les femmes pour combattre ces structures patriarcales varie d’une femme à l’autre. Elle a aussi montré comment les problèmes sociaux ou circonstanciels comme l’inégalité du gendre, l’injustice, l’humiliation, la déshumanisation et la violence domestique amènent parfois certaines femmes africaines à changer de la tendance du “womanism” à celle du féminisme radical ou vice versa. En ce sens, les auteurs ont dénoncé certains stratagèmes violents tels que l’abus des enfants, hommes et femmes que certaines femmes utilisent lors de lutte pour leurs droits » a-t-il indiqué. La démarche méthodologique adoptée, le contenu des résultats, l’originalité et la pertinence du sujet sont entre autres les éléments ayant émerveillé le jury qui a salué les efforts scientifiques de l’impétrant. Le jury a vu en lui, un candidat laborieux et engagé à féliciter au regard de sa ténacité et de son courage à aborder un tel sujet. Ce qui lui a valu le port de toge devant parents, amis intégrant ainsi, le cercle restreint des docteurs en Littérature africaine anglophone.
Emmanuel GBETO