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Le triomphe de la vérité

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Après la suspension des élections des responsables des établissements universitaires: Les nominations des chefs d’entités prononcées, les enseignants protestent et menacent


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Marie Odile Attanasso, Ministre de l’Enseignement Secondaire

Les enseignants réunis au sein de l’intersyndicale des universités nationales du Bénin ont tenu un sit-in au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ce jeudi 31 janvier 2019. L’objectif est de fustiger la décision du gouvernement portant nomination des responsables des établissements des universités publiques.

Par l’arrêté 2019 N°041/Mesrs/Dc/Sgn/SP-Cab/001SGG19, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Marie-Odile Attanasso a procédé à la nomination de certains enseignants en qualité de directeurs et de directeurs adjoints dans les écoles doctorales des Universités Nationales du Bénin. Il s’agit de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), de l’Université de Parakou et de l’Université des sciences technologies, ingénierie et mathématiques. Entre autres nominations pour le compte de l’Uac, l’Ecole doctorale des sciences juridiques, politiques et administratives sera dirigée par Joël Adéloui (Maitre de conférences). Dans le domaine des sciences humaines et sociales, l’Ecole Doctorale Pluridisciplinaire « Espaces, Cultures et Développement, est confiée au Professeur Placide Clédjo, qui  a fait ses preuves avec un leadership  avéré pendant qu’il était Directeur adjoint de l’école. A l’Ecole Doctorale de la Faseg, c’est le Professeur Emmanuel Honkou qui est aux commandes pour les nouveaux défis qui attendent l’école. Par ailleurs, l’Ecole doctorale des sciences politiques de Parakou et l’Ecole doctorale sciences agronomiques et eaux seront respectivement dirigées par le Professeur Eric Déwèdi, agrégé de droit privé et le Professeur Afouda Jacob Yabi. La seule école de l’Université des sciences technologies, ingénierie et mathématiques est confiée au Professeur Joachim Gbénou. (Voir l’intégralité de la liste des nommés)

 

L’intersyndicale des Unb conteste la nomination des chefs d’établissement

“Non à la nomination des chefs d’établissement dans les Unb; touche pas aux acquis des enseignants du supérieur”. Telles sont les différentes phrases inscrites sur les pancartes tenues par les enseignants du supérieur lors du sit-in qu’ils ont tenu au ministère de l’enseignement supérieur. Ce mouvement de mécontentement fait suite à la nomination des chefs d’établissement des universités nationales du Bénin prononcée en conseil des ministres du 30 janvier 2019. Un état de chose qu’ils qualifient “ d’assassinat programmé” de la démocratie à  l’Université et qui porte atteinte à la crédibilité des diplômes délivrés par l’État béninois. Dans leur motion de protestation lue par le Professeur Mohamed Lawani, les enseignants ont surtout attiré l’attention du gouvernement sur le caractère “inefficace et très nocif” de la désignation par nomination directe desdits responsables. Aussi condamnent-ils “l’ingérence grandissante du politique dans la gestion quotidienne des affaires académiques”. Ils soutiennent par ailleurs, que cette décision remet en cause, les normes universelles régissant le fonctionnement de l’enseignement supérieur. “ Quand le politique s’invite dans l’académie, le Cames vous lâche”, a martelé Richard Ali, enseignant à la Flash/Adjarra. Mieux, les actes de mauvaise gouvernance évoqués par le gouvernement pour prendre sa décision n’ont pas convaincu les six syndicats d’enseignants qui forment l’Intersyndicale des Unb. A ce sujet, ils proposent à l’autorité de “ sanctionner tout dirigeant fautif en se conformant à la légalité républicaine et en agissant en toute impartialité et sans complaisance”.  Pour ce faire, ils invitent le gouvernement à retirer le décret 2018-441 du 20 septembre 2018;  à annuler les nominations faites en conseil des ministres le 30 janvier 2019 et faire reprendre les élections des chefs d’établissement dans toutes les Unb dans un délai maximum d’un mois (1) mois et prendre des mesures pour que le processus de révision des attributions du Conseil national de l’éducation (Cne) soit plus transparent et inclusif en associant en toute sincérité les partenaires sociaux, notamment l’intersyndicale des Unb. Après avoir reçu la motion en présence des membres de son cabinet, la ministre Marie Odile Attanasso a promis rendre compte au gouvernement qui, à l’en croire, a pris acte des revendications des manifestants. “ Nous sommes tous ensemble pour bâtir ce pays et assurer une formation de qualité à la jeune génération”, a-t-elle rassuré. Le sit-in s’est soldé par une assemblée générale de l’Intersyndicale tenue dans l’enceinte de la Fss. Les participants à ce conclave ont décidé d’envoyer une lettre ouverte au Président de la République dans les jours à venir.

Emmanuel GBETO et Laurent D. KOSSOUHO (stag.)

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