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Le triomphe de la vérité

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Etude du projet de budget sectoriel à l’Assemblée nationale: Les ministres de Talon défendent leurs prévisions budgétaires de l’année 2019


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Oswald Homéky au Parlement

Oswald Homéky explique la pertinence de la mesure aux députés

Le gouvernement du président Patrice Talon a fait l’option d’impliquer les grandes entreprises du secteur privé, comme celles du secteur public, qui en ont les moyens, dans le développement du sport. Cette implication entrera dans sa phase active dès l’année 2019 à travers la contribution à hauteur de 1/1000 du chiffre d’affaires hors TVA des grandes entreprises. Cette mesure contenue dans le projet de loi de finances gestion 2019 a récemment fait l’objet d’une rencontre entre le chef de l’Etat et les chefs d’entreprise. Le ministre du Tourisme, de la culture et des sports, Oswald Homéky a apporté plus de clarifications sur la mise en œuvre de cette mesure lors de son passage devant la commission budgétaire au parlement. A ce sujet, il explique « Dans la loi de finances 2019 qui est déposée sur la table des députés, il est institué une contribution de 1/1000 du chiffre d’affaires hors TVA pour les grandes entreprises. Et cette taxe de développement du sport a été imaginée et a été proposée pour financer tous les programmes sportifs de notre pays ». Pour le ministre Homéky, cette taxe servira au développement du sport dans toutes ses entités au Bénin. « Le but pour nous est de créer cette dynamique par laquelle les entreprises du privé s’approprient les clubs sportifs dans les disciplines de leur choix et de mettre en route des clubs professionnels avec des contrats qui sont signés en bonne et due forme avec des joueurs qui sont salariés, des athlètes qui sont déclarés, et je rappelle que l’Etat a déjà défiscalisé les salaires sportifs, l’Etat a défiscalisé les investissements sportifs …»
Pour faciliter la mise en œuvre de cette mesure, le gouvernement a suggéré qu’au lieu que cette taxe soit collectée par l’Etat pour faire cela, il offre la possibilité aux entreprises elles-mêmes de dépenser à hauteur du montant qu’elles doivent verser au titre de la taxe dans le financement par eux-mêmes d’un club dont ils seraient propriétaires ou sociétaires.
Ces explications révèlent à suffisance l’ambition du gouvernement du président Patrice Talon de sortir les différentes disciplines du sport béninois de l’ornière tout en le hissant au rang des pays respectés pour la qualité de leurs prestations sportives.

39 milliards FCFA pour renforcer la carte sécuritaire du Bénin en 2019

Les travaux en commission dans le cadre de l’étude du projet de budget sectoriel ont repris ce jeudi 22 novembre par le passage du ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique à l’Assemblée nationale. Sacca Lafia accompagné des membres de son cabinet ministériel a planché devant la commission avec des détails sur les différents projets envisagés pour renforcer la carte sécuritaire du Bénin au cours de l’année 2019. D’un montant d’un peu moins de 39 milliards FCFA, le budget 2019 du ministère de l’Intérieur, reparti en dépenses ordinaires (35.778.278.000 FCFA) et dépenses en capital (3.140.071.000 FCFA) a connu une baisse de 12,97%. Les dépenses de personnel ont connu quant à elle un accroissement de 5,39% en raison de la prise en compte des avancements de grades du personnel du ministère et de l’incidence financière induite par la mise en application du décret 2016-137 portant statuts particuliers des corps des personnels de l’ex police nationale. Il en est de même pour les achats des biens et services évaluées à 3.593.585.000 FCFA en 2019 contre 2.185.609.864 FCFA en 2018, soit une augmentation de 1.407.975.136 FCFA correspondant à un taux de 64,42%. Cette augmentation, à en croire les cadres techniques du ministère, traduit la volonté du gouvernement d’améliorer les conditions de travail des agents de la police républicaine à travers une amélioration du budget de fonctionnement. Les dépenses en capital concernent les projets financés exclusivement sur ressources intérieures. Elles s’élèvent à 3.140.071.000 FCFA en 2019 contre 10.753.946.000 FCFA pour l’exercice 2018, selon le document de présentation laissé à la presse parlementaire.

63 milliards 610 millions pour l’amélioration de l’accès aux soins de qualité en 2019

« …Le montant du budget du ministère de la santé pour l’année 2019 s’élève à 63 milliards 610 millions de FCFA. Et par rapport aux grandes réalisations qui sont envisagées pour l’année 2019, on peut énumérer l’opérationnalisation de la phase pilote du projet de l’Assurance maladie pour l’Arch mais également vers la fin de l’année sa mise à échelle, le démarrage de la construction de l’hôpital de zone de Tchaourou et de 5 autres hôpitaux d’arrondissements, la construction de centre hospitalier universitaire de référence à Abomey-Calavi, la poursuite des mesures de gratuité, la construction de l’hôpital de zone de Savè dans son extension, l’autonomisation des formations sanitaires en eau et en énergie électrique avec la réalisation de 103 forages, l’acquisition des vaccins pour faire face aux épidémies, l’acquisition de médicaments pour la lutte contre le paludisme notamment les combinaisons thérapeutiques à base d’ artémisinine et de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action, la promotion de la sécurité transfusionnelle à travers l’acquisition de réactifs, la poursuite de la mise en œuvre du projet pour les soins palliatifs dans la prise en charge des patients souffrant de cancers, le projet d’octroi de bourses de spécialisation au profit du personnel médical et paramédical, l’équipement des antennes départementales de transfusion sanguine d’Abomey, de Parakou et de Porto-Novo, l’acquisition de deux appareils d’imagerie par résonance magnétique (un appareil au Cnhu et un appareil à Parakou), l’acquisition de trois scanners, l’équipement et le renforcement des infrastructures et des plateaux techniques des centres hospitaliers, la mise en œuvre de la prévention et la prise en charge des maladies non transmissibles et des maladies transmissibles, l’achat de produits contraceptifs et des services associés, la mise en œuvre des mesures d’accompagnement dans le cadre de la régulation de l’exercice en clientèle privée qui a été enclenchée au cours de cette année 2018 par le gouvernement avec l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents de santé et le renforcement des plateaux techniques, l’amélioration de la planification ascendante à tous les niveaux de la pyramide sanitaire pour mieux asseoir l’élaboration des budgets du système du ministère de Santé, la contribution enfin à la prise en charge des femmes victimes de violences pour ne citer que ces projets phares.

Alassane Séïdou défend un budget de 63 milliards de FCFA

« Ce budget est de 63 milliards FCFA dont 3 milliards 500 millions FCFA pour le fonctionnement et le reste pour l’investissement. Il faut dire que les réalisations qui sont prévues pour 2019 n’ont rien à voir avec ce budget puisqu’au niveau du ministère des Infrastructures et des transports, la plupart de nos projets sont sur préfinancement direct ou sur financement des partenaires. Le budget national intervient souvent pour le dédommagement des riverains pour libérer les emprises et pour réaliser les études. Par rapport aux grands projets que nous avons, il y a beaucoup qui sont déjà en cours de réalisation, il y a aussi beaucoup de projets qui vont démarrer à partir de 2019. Pour les projets qui sont en cours de réalisation nous pouvons retenir par exemple, la route Djougou-Bassila et Savalou- Dassa ; la route Natitingou- Boukoumbé-Korontière ; la route des pêches première phase, c’est-à-dire Cotonou-Adounko ; la route Toffo-Lalo-Djidja-Abomey et les bretelles. Pour l’aéroport de Glo Djigbé, les travaux n’ont pas démarré mais nous sommes en train de réaliser les études et nous réalisons aussi le dédommagement des riverains. Nous avons enregistré par rapport à ce projet, environ 7000 riverains et nous en avons déjà dédommagé environ le quart et les études se poursuivent pour que ce projet puisse voir le jour parce que c’est un projet phare de notre ministère.
Les projets qui restent à venir, il y a par exemple la route Banikoara-Kirimou frontière du Burkina ; la route Bétérou-Tchaourou-Kassouala qui va démarrer d’ici un à deux mois et qui doit pouvoir évoluer très rapidement puisque le financement est déjà bouclé. Voilà ce qui est prévu pour les routes les plus importantes.

Les préoccupations des députés
Les députés étaient satisfaits du projet de budget, satisfaits parce que pour une fois le gouvernement s’est intéressé à tout le pays. C’est-à-dire le gouvernement ne s’est pas limité aux routes, aux corridors, aux routes intercommunales, mais est allé aux pistes rurales. Cette année nous avons décidé de prendre en compte toutes les pistes rurales pratiquement dans tout le pays. C’était réservé à une certaine région mais on a voulu l’étendre cette année à tout le pays. Les députés en étaient très satisfaits, ils ont apprécié aussi la célérité avec laquelle nous sommes en train de réaliser certains travaux notamment la route Natitingou-Boukoumbé-Korontière, Djougou-Bassila-Savalou-Savè. Ils ont apprécié aussi tous les efforts qui ont été fait par le gouvernement au niveau du port et au niveau de Glo Djigbé. »

Le ministre Quenum plaide pour un crédit additionnel auprès des députés

Le ministre de la Justice et de la législation et les cadres de son département étaient aussi face aux membres de la commission budgétaire de l’Assemblée nationale ce vendredi, 23 novembre. « Je dirai d’emblée que le budget est destiné à assurer l’efficacité de la maison justice. Nous sommes dans une administration et on se donne les moyens de la moderniser et de la rendre efficace » C’est ce qu’a laissé entendre le ministre Sévérin Quenum face aux hommes des medias avant de souligner que la cagnotte financière de 15 milliards 925 millions 6mille 296 francs prévus pour l’année 2019 est un minima qu’il faut compléter avec un crédit additionnel au regard de l’immensité des charges à accomplir au cours de l’année 2019. Il s’agit entre autres des dépenses de fonctionnement pour couvrir les frais du personnel, l’acquisition des équipements. La construction de nouvelles juridictions et de nouvelles prisons est quant à elle prise en charge par le Pip pour l’année qui va suivre. « … J’ai surtout noté de la part des députés, beaucoup de sollicitude parce que nous avons besoin de crédit additionnel et je voudrais compter sur les honorables députés pour avoir ce concours qui va nous permettre d’atteindre les objectifs fixés », a lancé le garde des Sceaux d’un air rassurant.

Germin DJIMIDO et Wilfried COSSI (Coll.) 

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