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Le triomphe de la vérité

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Edito: Ce qu’on ne nous dit pas


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Le monde entier a suivi hier 11 novembre 2018, la commémoration des cent ans de l’Armistice. 72 chefs d’Etats et de gouvernements ont participé à cet événement planétaire qui a rappelé le carnage qu’aura été la Grande guerre : 10 millions de morts, 6 millions de blessés, 3 millions de veuves…Des dégâts sur tous les continents et surtout des souffrances morales inouïes pour les survivants. Nos pères y ont servi de chair à canon, beaucoup y ont laissé leur vie, d’autres y ont perdu la raison pour avoir été témoins d’atrocités innommables…Les hommages rendus hier, pour émouvants qu’ils puissent paraître, ne diront jamais assez le prix que chacun a dû payer à la folie humaine. C’était il y a cent ans. Et on pensait que ce serait la der des ders. Erreur ! Vingt ans plus tard, les rancœurs d’Hitler vont rallumer une nouvelle guerre mondiale, deux fois plus meurtrière encore !
L’émotion de la commémoration de ce dimanche a été amplifiée par la jeunesse toute débordante d’Emmanuel Macron, ainsi que la fraîcheur qu’il incarne. Il n’est pas le symbole d’un monde nouveau qui naît, comme dirait Guillaume Apollinaire, mais bien l’espoir d’un monde débarrassé des folies de la guerre. Mais pendant qu’il délivrait hier son message, tout le monde s’est souvenu des enjeux du moment, notamment la guerre contre le terrorisme en Syrie, en Irak, au Nigeria, en Libye ou au Sahel. Il y a surtout la crise ukrainienne qui reste le pôle de concentration des peurs d’une nouvelle conflagration mondiale. Si un nouveau conflit planétaire devrait surgir (et les grandes puissances s’y préparent sérieusement), il partira probablement de ce volcan en attente.
Mais la dimension que les Béninois n’ont certainement pas vue dans la cérémonie de ce dimanche, c’est probablement la capacité de sursaut des nations confrontées à la guerre. Autrement dit, en dehors de la prestation sublime de notre Angélique Kidjo, peu de gens ont pu se poser une question basique : malgré ses deux millions de morts, comment l’Allemagne a-t-elle réussi à remobiliser ses ressources matérielles, intellectuelles et morales pour allumer une deuxième guerre mondiale environ 20 ans après la première ?
On peut dire ce qu’on voudra, les pays comme les nôtres ne devraient jamais enseigner ces pans de l’histoire mondiale à leurs enfants, sans tirer pour eux les leçons qui permettent de les mobiliser pour le futur. Oui, exactement comme en France, en Allemagne ou ailleurs au Royaume-Uni, on apprend à nos enfants les ravages de la guerre, ses conséquences dévastatrices, la litanie des conventions internationales destinées désormais à s’en prémunir, etc. Pourquoi doit-on continuer à enseigner l’histoire au Bénin comme en France, alors que les impératifs sont totalement différents ?
On doit condamner Hitler et sa haine raciste. Il faut définitivement mettre fin à son idéologie raciste consistant à voir en sa seule race imaginaire (celle des pseudo-aryens) la seule source d’humanité respectable. Et de toute façon, l’histoire a montré que nulle race n’a le monopole de l’intelligence et de la force. Mais ce que l’on nous cache, c’est les méthodes utilisées par cet homme pour remobiliser une population meurtrie et humiliée. Comment réveille-t-on du fond des campagnes et des villes des centaines de milliers d’hommes et de femmes, d’enfants et de jeunes pour les convaincre de se sacrifier pour leur patrie ? Voilà une question à laquelle l’histoire officielle s’est soigneusement empêchée de répondre. Parce qu’en y répondant, on découvrira les méthodes efficaces d’Hitler pour tendre son peuple vers un même but sans faiblir. En les appliquant au sein des universités, des lycées et collèges pour des causes justes et nobles, il y a un résultat évident qui surgira : l’éveil contagieux des peuples dominés.
Ce sont en effet ces méthodes qui ont été mises en œuvre dans la plupart des puissances pour éveiller en leurs citoyens le sens de la patrie et la nécessité de lutter pour sa sauvegarde. Il est vrai qu’en Allemagne, elles ont été radicalement revues au lendemain de la deuxième guerre mondiale, pour en expurger les idéologies mortifères, mais l’essentiel est resté et le résultat est encore le même : depuis plusieurs décennies, le pays a repris sa place de première puissance d’Europe. Avec l’aide des Etats-Unis, l’Allemagne et le Japon sont redevenus des puissances mondiales après avoir été dévastés par la guerre. Ce pan d’histoire seul suffit pour transformer radicalement un pays comme le Bénin.

Par Olivier ALLOCHEME

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