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Le triomphe de la vérité

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Revue du Fmi au Bénin: Talon remet l’économie béninoise à flot


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Le Président Patrice Talon

En fin de revue, le chef de mission Bénin au Fonds monétaire international (Fmi), Luc Eyraud  était le 26 octobre dernier, au cabinet du chef de l’Etat avec le ministre de l’Economie et des finances, Romuald Wadagni. Il était question de discuter des constats et recommandations  sur du Fmi avec le président Talon. A l’issue de ces échanges, un point de presse conjoint  a été animé par Luc Eyraud et le ministre Wadagni. 

« Nous avons fini aujourd’hui, la troisième revue de notre programme avec le gouvernement du Bénin… Les performances du programme restent extrêmement satisfaisantes avec les critères globalement vérifiés pour cette revue.» C’est en ces termes que Luc Eyraud, chef de mission Bénin au FMI  a exprimé son satisfécit au chef de l’Etat  au cours de la rencontre. Selon ses explications,  le contexte macro-économique reste très favorable au Bénin avec une croissance forte et une inflation faible. « Pour l’année 2018, la croissance continue de s’accélérer, portée par divers éléments dont l’activité portuaire et la forte production agricole. A moyen terme, nous prévoyons aussi une forte croissance due à une demande plus forte du Nigeria et également une accélération de l’investissement privé », a-t-il laissé entendre lors du point de presse conjoint. Pour Luc Eyraud, « la mobilisation forte des revenus, l’efficacité de la dépense et la bonne gestion de la dette vont permettre de créer des marges de manœuvre pour augmenter les dépenses prioritaires sociales et permettre de financer les dépenses d’infrastructures » pour ce qui concerne le budget de l’Etat. « A côté de ça, nous avons aussi salué les efforts réalisés par le gouvernement dans le domaine de la gouvernance et dans le domaine du climat des affaires. Nous pensons que ces réformes seront très bénéfiques au développement du secteur privé dans le pays », a-t-il ajouté. Romuald Wadagni a confirmé comme Luc Eyraud que l’économie du Bénin va bien. « Le Bénin va bien et si on mesure l’état de l’économie en prenant quelques agrégats notamment le taux de croissance, comme l’a dit le chef de mission, nous avons eu, en 2018, une croissance soutenue et ça fait la troisième année de suite que le Bénin enregistre une croissance forte et vous vous rappelez que le taux de croissance pour l’année 2015 d’après les chiffres retenus par le Fmi était autour de 2,5% et nous allons cette année vers 6,5% », a laissé entendre le ministre Wadagni qui parle déjà des prévisions pour l’année prochaine. « Pour 2019, nous nous attendons à avoir un taux de croissance au minimum égal à ce que nous avons observé cette année. Du point de vue du déficit, nous avons maintenu nos efforts sur la qualité de la dépense publique et nous respectons les engagements que nous avons pris avec le Fmi à la signature du contrat ; et notre objectif, c’est dès l’année prochaine, en 2019, d’arriver à un taux de déficit qui soit inférieur au seuil de 3% qui est retenu. Pour mémoire, le taux de déficit pour l’année 2015 était de 8,5%.

De l’opération de reprofilage de la dette

Le ministre de l’Economie et des finances n’a pas manqué d’aborder la question de reprofilage de la dette du Bénin. A ce niveau, il a expliqué que le gouvernement béninois veille strictement à ce que la dette soit de qualité, qu’elle finance des dépenses de qualité et qu’elle soit surtout cohérente avec les types de projets qu’il finance. « Pour le stock de dettes avant notre arrivée, nous nous sommes engagés dans une opération de reprofilage c’est-à-dire remplacer ces dettes anciennes qui sont à des taux de 7, parfois 8% ou plus avec des maturités très courtes, les remplacer par des dettes avec des maturités beaucoup plus longues dans le cadre de l’opération que nous sommes en train de faire avec des taux d’intérêt plus bas, dans l’ordre de 3%, 3,7% dans le cas de ce que nous venons de faire», a rappelé l’argentier national. Il a précisé que le Bénin affiche un taux de croissance qui, aujourd’hui, est l’une des plus fortes en Afrique de l’Ouest alors qu’il est parti il y a deux ans, d’un taux de croissance autour de 2%. « Ça, c’est vraiment l’acquis. Au-delà des chiffres, je pense que quand on observe plusieurs indicateurs internationaux qui existent, on note également qu’au niveau international, on remarque cette belle performance du Bénin », s’est réjoui Romuald Wadagni. Il a avec détermination fait une analyse de l’évolution des chiffres depuis 2016 et confirmé que les indicateurs sont très bons pour le Bénin.   « Nous sommes totalement en ligne et je pense que quand on aura passé ce cap, on sera dans un cycle de croissance soutenu ou durable parce que c’est le niveau de la croissance ou sa durabilité qui permet d’avoir des marges pour pouvoir faire des choses perceptibles et surtout pour la rendre visible de tous. On s’assure dans les politiques publiques de faire en sorte que la croissance soit inclusive. Elle a beau être inclusive si elle n’est pas de niveau suffisant, ce n’est pas perceptible. Je pense que nous y sommes presque et 2019 est vraiment une année critique dans ce sens, » a ajouté le ministre des Finances.

Le Fmi apprécie favorablement l’opération de reprofilage de la dette

« Je confirme l’analyse du ministre des Finances. Et déjà pour donner le contexte, dans le cadre de cette revue  que nous avons eue au Bénin, nous avons établi avec le gouvernement des politiques qui permettent d’établir la soutenabilité de la dette. Et cela passe par des politiques d’emprunts prudents et par une meilleure gestion de la dette », dira Luc Eyraud. « Cette meilleure gestion de la dette signifie de mettre en œuvre des stratégies qui permettent de baisser les taux d’intérêt, les charges d’intérêt sur la dette et d’augmenter les échéances des dettes, c’est-à-dire de les payer moins régulièrement. Nous pensons que l’opération de reprofilage qui a été mise en œuvre par les autorités ce mois-ci va dans ce sens. Le gouvernement a racheté une dette qui était chère, qui avait une échéance courte et l’a remplacée par une dette moins cher et qui a une échéance plus longue. Tout cela devrait permettre de réduire le poids de la dette et sera d’un effet positif sur les finances publiques du pays », a ajouté le cadre du Fmi.  Selon ses explications, l’autre  avantage de cette opération est qu’elle a permis de réinjecter des liquidités dans le système bancaire béninois. « Et ces liquidités vont pouvoir être prêtées au secteur privé et donc permettre de soutenir l’activité économique. Donc notre analyse est favorable », a précisé Luc Eyraud.

Toutes choses qui montrent que comme Nicéphore Soglo entre 1991 et 1996, le président Talon est en train de  remettre le pays à flot après en avoir pris les rênes dans une situation exsangue. Une gouvernance participative et inclusive qui est le fruit des bonnes performances de l’économie béninoise, saluées par le Fmi.  Il est cependant important de saluer l’exploit du président Talon et de son ministre des Finances qui sont  partis d’un taux de croissance de 2,5% hérité de l’ancien régime pour être aujourd’hui à 6,5% en moins de 3 ans de gestion.

Yannick SOMALON

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