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Viviane Vlavonou (à droite) explicant à la délégation de jeune les bienfaits du projet emploi des jeunes dont elle est bénéficiaire

Améliorer l’accès aux compétences et aux opportunités d’emploi des jeunes peu ou pas instruits en situation de sous-emploi : c’est l’objectif global du Projet Emploi des Jeunes(PEJ) mis en œuvre par le gouvernement béninois avec l’appui technique et financier de la Banque mondiale. A l’occasion de la célébration de l’édition 2018 de la journée internationale pour l’éradication de la pauvreté, la Représentation de la Banque mondiale au Bénin, à travers la coordination du PEJ est allée au contact, ce mardi 16 octobre, des jeunes bénéficiaires du PEJ dans les communes d’Adjohoun et de Dangbo, en compagnie d’un groupe de jeunes venus de divers horizons.

« J’arrive aujourd’hui à produire six sacs de farine par jour que je vends en gros et en détail. J’embauche occasionnellement des jeunes qui travaillent avec moi. Mon activité est continue, même quand il pleut, parce que j’ai fait construire deux hangars. J’ai une presse mécanique et deux marmites de cuisson », lâche toute joyeuse, Viviane Vlavonou, transformatrice de manioc. Elle fait partie des bénéficiaires du Projet Emploi des Jeunes et vit à Sokpétinkon dans la commune d’Adjohoun. Ce projet, à en croire Wilfrid Gbessi, spécialiste en formation et insertion professionnelle au sein du PEJ, vise à atteindre 17500 bénéficiaires dont 50% de jeunes femmes. « Avant de bénéficier du financement, on nous a appris comment développer une idée d’entreprise, comment planifier ses activités, comment faire des bénéfices, et surtout comment faire la promotion de ses produits à travers la prise de parole en public », ajoute Viviane Vlavonou.

Tout comme elle, Victorien Dédji est maraîcher à Hanzounmè dans la commune d’Apkro-Missérété. Malgré la forte pluie qui s’est abattue sur la région ce mardi, il était dans son jardin, en train de s’occuper des plants fauchés par le vent et faire du rangement : « Je suis dans le maraîchage depuis un bon moment mais ce n’était pas développé comme vous le voyez. Aujourd’hui, j’exploite plus d’espace, je produits du concombre, la carotte, le maïs sucré et des légumes de toutes sortes, selon la saison, et selon que les prix baissent où montent sur le marché ». Satisfait des retombées du projet, il poursuit : « Grâce à la formation et à l’appui financier de la Banque mondiale, j’ai associé au maraîchage l’élevage des poulets ‘’Goliath’’,  des lapins etc… J’ai aujourd’hui de la facilité à présenter mes produits à mes clients et à faire la promotion de mon entreprise dans les marchés ». Pierre Amoussou, menuisier de formation à Yénawa dans la commune de Dangbo est également de la première vague des bénéficiaires du PEJ. Il témoigne : « Avant, c’est quand un client m’appelait que je trouvais quelque chose à faire, mais grâce au PEJ j’ai mon atelier, j’ai acheté les outils de travail et du bois  en abondance pour pré-fabriquer  les meubles et les vendre. C’est ça qui me permet aujourd’hui de venir en aide à mes jeunes frères qui sont encore à l’école ». Cependant, au-delà de ces jeunes déjà en activité, d’autres ont été sélectionnés et sont en formation à Adjohoun, comme ont pu le constaté les jeunes mobilisés par la Banque mondiale pour la visite de terrain.

Ce mardi, la délégation s’est également rendue au siège de l’association des producteurs du riz de la vallée (RAVILOP) qui est financée par le PADA/PPAO de la Banque mondiale. Occasion pour Barthélémy Bognon, président  des riziculteurs et multiplicateurs de semence de l’Ouémé, d’expliquer l’exploitation faite de la vallée, les dispositions techniques mises en place pour mieux organiser la filière riz au Bénin, et les quantités produites chaque année. Constitué des membres  de l’Organe consultatif  de la jeunesse (OCJ), des étudiants et des jeunes blogueurs, la délégation a eu du plaisir à poser des questions et à comprendre le processus de financement à la base mise en place par la Banque mondiale à travers différents projets pour éradiquer la pauvreté et promouvoir l’employabilité des jeunes. La journée internationale pour l’éradication de la pauvreté édition 2018 à la Banque mondiale se poursuit ce mercredi 17 octobre  et sera  consacrée aux conférences débats et à plusieurs autres activités.

Yannick SOMALON