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Fin de mandat du Médiateur de la République du Bénin: Vacance de poste, Bilan élogieux pour Joseph Gnonlonfoun


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Joseph Gnonlonfoun, Médiateur de la République

Après cinq années d’exercice, le Médiateur de la République, Joseph Houessou Gnonlonfoun, est en fin de mandat. En attendant de connaître le nom de son successeur, retour sur le parcours de celui qui a remplacé le professeur Albert Tévoédjrè à ce poste en 2013.

Nommé par décret n°2013-395 du 7 octobre 2013, Joseph Gnonlonfoun a été installé dans ses fonctions de Médiateur de la République le 14 octobre 2013, après prestation de serment devant l’ex chef d’Etat, Thomas Boni Yayi. Depuis lors, l’institution qu’il représente n’a cessé d’être sollicitée pour jouer son rôle d’intermédiaire entre l’administration et le citoyen, et de défenseur du citoyen face à l’administration. Loin d’être un juge, le Médiateur de la République a pour rôle de recevoir les griefs des administrés relatifs au fonctionnement des administrations centrales de l’Etat, des collectivités décentralisées, des établissements publics et les étudier afin d’y apporter des solutions équitables. Il est aussi appelé à suggérer au chef de l’Etat, des propositions tendant au fonctionnement normal et à l’efficience des services publics. Selon les explications de Joseph Houessou Gnonlonfoun, lors de son passage « Sous l’Arbre à palabres » de l’Evénement Précis, en mars 2018, le Médiateur a traité environ 3900 réclamations avec les 2/3 de réussite. Celles-ci concernent, entre autres: la « capture » des salaires des enseignants des départements du Mono-Couffo par certains agents du ministère des Finances, les problèmes liés au foncier, l’affaire opposant des militaires à leurs supérieurs pour raison de primes. On peut également citer « l’affaire Wémèxwé » qui a abouti à la signature d’un protocole d’accord entre les parties impliquées, ou encore, celle qui a opposé les protestants. Toutefois, le Médiateur de la République est limité dans son champ de compétence et d’intervention. Ainsi, les différends entre les personnes physiques ou morales privées et les procédures engagées devant la justice ou la dénonciation d’une décision judiciaire ne relèvent pas de sa compétence. Les avancées qui ont contribué à la réconciliation des acteurs en conflit l’ont été grâce aux nombreuses réformes intervenues dans le mode de fonctionnement et de gestion des crises au sein de l’institution. L’expérience malienne dont s’est inspiré Joseph Gnonlonfoun, lui a permis d’organiser des séances de travail avec son équipe et les ministères impliqués dans les situations de crise afin de comprendre leur silence sur certains dossiers ou plaintes, et trouver la solution à appliquer. Un grand atout qui a contribué à la résolution de plusieurs malentendus entre les citoyens et l’administration.

Quelques défis à relever pour le rayonnement de l’institution

Ce qui pourrait être le principal défi est relatif au budget de l’institution. Au début de sa création, le fonds alloué au fonctionnement du Médiateur de la République était de 600 millions de FCFA par an, avec l’aide de la coopération internationale. Ce budget aujourd’hui atteint péniblement 400 millions de FCFA, vu le retrait de l’aide de la coopération internationale. Ces fonds limitent de plus en plus le rôle de l’institution Les délégations régionales sont aussi soumises au manque de moyen devant leur permettre de remplir leur mission. L’autre défi à relever est la prise en compte de l’institution dans la Constitution béninoise. Si l’institution figure dans la Constitution de plusieurs pays dont le Togo ou le Burkina-Faso, il serait de bon ton que le Bénin en fasse de même. Un ensemble de défis que le successeur de Gnonlonfoun devra relever pour assurer le rayonnement de l’institution sur l’échiquier national, régional et international.

 

Rastel DAN

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