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Le triomphe de la vérité

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Désignation d’une nouvelle secrétaire générale: L‘Afrique signe son retour à la tête de l’OIF


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Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’OIF

Des deux femmes en lice pour prendre les destinées de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), c’est Louise Mushikiwabo, la ministre des Affaires étrangères du Rwanda, qui a gagné la confiance des chefs d’Etats et de gouvernements. Elle a été désignée le vendredi 12 octobre dernier, lors du 17ème sommet des chefs d’Etats et de gouvernements des pays ayant la langue française en partage et succède à ce poste à la canadienne Michäelle Jean. Cette désignation de la rwandaise marque le retour de l’Afrique à la tête de l’OIF après les passages de l’égyptien Boutros Boutros-Ghali et du sénégalais, Abdoul Diouf. Un résultat satisfaisant pour le continent noir dont les pays membres de l’Union africaine, présidée par Paul Kagamé, ont accordé leur soutien à la candidate. En effet, le chef d’Etat rwandais, Paul Kagamé, est depuis longtemps une voix qui porte en Afrique. Il fait figure d’exemple auprès de certains leaders africains, en occurrence le chef d’Etat béninois, Patrice Talon. D’autres figures emblématiques rwandaises, entre autres, Donald Kaberuka, ancien ministre rwandais des Finances et ancien directeur de la Banque africaine de développement entre 2005 et 2015 et Agnes Kalibata, ancienne ministre de l’Agriculture et présidente de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (Agra), en disent long sur ce pays marqué par un génocide en 1994. Aussi, le Rwanda se veut un modèle pour l’Afrique en étant le carrefour des conférences internationales et le premier pays à intégrer l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde), le select club des économies les plus riches de la planète. Outre l’Ua, d’autres leaders ont aussi pesé dans le consensus ayant conduit au choix porté sur Louise Mushikiwabo. Il s’agit du Canada qui avait retiré son soutien à Michäelle Jean, et de la France. Et pour preuve, le président français, Emmanuel Macron, déclarait à l’ouverture du sommet que le centre de gravité de la Francophonie se situait en Afrique du côté du bassin du Congo. « Le premier combat de la Francophonie est la jeunesse et tout particulièrement la jeunesse africaine… Car, l’épicentre de nos langues françaises n’est pas à droite ou à gauche de la Seine, mais sans doute dans le bassin du fleuve Congo ou quelque part dans la région », disait Emmanuel Macron. Des propos renforcés par le premier ministre canadien, Justin Trudeau : « L’Afrique s’impose comme le moteur de la Francophonie ». La désignation par consensus de Louise Mushikiwabo à la tête de la Francophonie, est le signe de l’accompagnement des grandes puissances à soutenir l’engagement des pays africains dans la promotion et la valorisation de la langue française. «On peut faire beaucoup plus et beaucoup mieux. La Francophonie est là pour peser sur le cours des choses, que ce soit au sein de l’ONU ou dans nos organisations régionales», a déclaré la nouvelle secrétaire générale de la Francophonie, qui entrera en fonction en janvier prochain pour quatre ans.

Qui est Louise Mushikiwabo ?

Née en 1961 à Kigali, au Rwanda, Louise Mushikiwabo a fait sa scolarité avant d’entrer à l’université du Rwanda, à Butare, pour enseigner la langue de Shakespeare. La jeune femme part du Rwanda pour les Etats-Unis en 1986 avec une bourse, pour faire des études d’interprétariat. Ses allers-retours entre Washington et le Rwanda se feront juste après la fin du génocide et la prise du pouvoir par le Front patriotique rwandais (FPR) de Paul Kagamé. Celui-ci semble justement l’avoir remarquée. Le président rwandais demande à Mushikiwabo de revenir au pays en 2008. Brièvement directrice de la communication de la Banque africaine de développement à Tunis entre-temps, elle fait finalement son entrée au gouvernement comme ministre de l’Information, portefeuille qu’elle ne garde en mains que deux courtes années avant d’hériter des Affaires étrangères dès 2009. Ce dernier poste, elle l’occupera neuf ans, jusqu’à sa désignation comme secrétaire générale de l’OIF. Elle gagne très vite la confiance du président Kagamé et est actuellement considérée comme la cinquième personne la plus influente d’Afrique. Son élection à la tête de l’OIF aura l’avantage de rappeler au président du Rwanda, Paul Kagamé, l’esprit francophone et les bénéfices de la Francophonie. « Le monde dans lequel nous vivons est un monde imprévisible. Un monde qui est en déficit d’humanité, quelque part, mais aussi un monde où les opportunités sont immenses. Et pour moi, ma mission, mon plan, mon ambition, c’est de placer l’organisation commune qu’est la Francophonie à l’endroit qu’il faut. C’est-à-dire que j’aimerais placer la Francophonie là où on peut faire la différence », a-t-elle déclaré lors de sa toute première conférence de presse.

Rastel DAN

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