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Le triomphe de la vérité

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Hervé Guèdègbé, secrétaire exécutif de l’Arcep à propos des nouveaux tarifs Internet: « La mesure ne limite pas l’accès à l’Internet »


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« Je voudrais rassurer nos concitoyens que l’Arcep travaillera de concert avec les opérateurs Gsm et ceci, aussi bien dans l’intérêt des consommateurs que pour la survie et le développement du secteur des Tic dans notre pays. Au-delà des inquiétudes que l’annonce de cette mesure a pu soulever, la mise en application, qui a déjà démarré, ne sera ni la mer à boire, ni une forme quelconque de restriction de l’accès des citoyens à l’internet». Invité de l’émission «Zone franche» de Canal 3 Bénin ce dimanche 02 septembre, le secrétaire exécutif de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep), Hervé Guèdègbé, réagissait ainsi au tollé soulevé par l’augmentation des tarifs Internet au Bénin. Pour lui, cette décision objet d’un récent décret pris par le gouvernement, est « la meilleure réponse à la menace d’effondrement qui pèse aujourd’hui sur le secteur des télécommunications. » Selon Hervé Guèdègbé, « il n’y a accès au service de télécommunications que si le service est disponible. Nous courons le risque aujourd’hui de ne plus avoir le service, quand bien même nous disposons des moyens pour l’acheter ».
Si le rôle de l’Arcep a consisté à attirer l’attention du gouvernement sur la chute des chiffres au niveau des opérateurs Gsm, c’est le gouvernement de la rupture qui a fait une pause sinon jusqu’en 2016, il y avait 5F sur chaque Mo, 53F sur chaque appel à l’Internet. « Le sentiment qu’on essaye de faire partager a certains consommateurs, c’est qu’il n’y a pas eu d’analyse préalable. Cela n’est pas vrai puisque nous avons adressé un rapport à toutes les institutions pour signifier que les Ott commencent à avoir un impact négatif sur le secteur et qu’il y a nécessité de changer le modèle économique », a affirmé l’invité de Canal 3.

Dilemme
« Le vrai dilemme est celui-ci: faut-il continuer de vouloir un accès à Internet à moindre coût et voir le service disparaître, ou faut-il réguler en augmentant un peu pour continuer de jouir des avantages de cet outil? », s’est interrogé le secrétaire exécutif de l’Arcep, appelant à ne pas comparer les éléments descriptifs du tarif, mais plutôt les tarifs eux-mêmes. Dans la sous-région, à le croire, les coûts varient de 5 à 12 francs. Aujourd’hui au Bénin le Mo est de 1,5 francs. « Avec ce Mo vendu à 1,5 francs, les béninois peuvent via les réseaux communiquer aisément pendant 2mn», a fait savoir Hervé Guèdègbé. « Au lieu de laisser Internet pour être le substitut d’un produit qui procure beaucoup de revenus aux opérateurs Gsm, il nous faut équilibrer pour que son accès puisse générer des revenus aux Gsm et que les autres produits de communication (le téléphone classique) qui gêneraient déjà des revenus, ne disparaissent pas », a-t-il dit par ailleurs.
Avec le développement de l’Internet, les communications via Viber, Whatsapp etc., ont pris le pas sur le téléphone classique. Ce qui en réalité est un énorme manque à gagner pour les opérateurs GSM. «En matière de télécommunication, nous commençons par avoir le tout en un et par conséquent, le modèle économique doit changer», a-t-il souligné aussi, ajoutant que le ministre de l’Economie a en réalité expliqué le besoin profond du gouvernement dans le secteur des Tic aujourd’hui et la nécessité d’aller à cette taxation dans l’intérêt de la nation.
« Nous disposons de l’une des meilleures connexions Internet »
Il y a différents éléments qui amènent les opérateurs Gsm à modifier les coûts de leurs prestations tous les jours sans que le consommateur s’en rende compte: le changement du coût de prestation de l’équipementier par exemple. Mais dans le cas d’espèce, l’élément modificateur de ce coût est visible sous la forme d’une taxe qui permet au citoyen de contribuer à l’édification de leur nation. Le risque que courent les opérateurs Gsm aujourd’hui, s’agissant de leur chiffre d’affaires par rapport au téléphone classique du fait de l’afflux vers Internet, est pratiquement le même que celui que courent les chaînes de télévision et de radio qui voient baisser leurs chiffres d’affaires par rapport aux publicités du fait de la floraison des agences de communication qui opèrent via Internet. « La question fondamentale qu’il convient de se poser, s’agissant de cette taxe, est celle-ci: Est-ce que le juste prix est une augmentation de prix ? » s’est demandé le secrétaire exécutif de l’Arcep qui se réjouit également de ce que d’ici au 30 septembre 2018, chaque Béninois pourra se servir d’un seul et même numéro pour choisir l’opérateur Gsm dont il veut t être l’abonné à un instant donné. « Le Bénin sera le premier pays de la sous-région où cela est possible. Le Bénin est l’un des seuls trois pays de la sous-région où la 4G est une réalité. Nous disposons de l’une des meilleures connexions Internet de la sous-région, même si des efforts doivent être encore faits pour améliorer cela», selon ses dires.

Christian TCHANOU

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