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Le triomphe de la vérité

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Soutenance de thèse en ‘’Description linguistique’’ à l’Uac: Aristide Kounouho décroche son doctorat


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Aristide Kounouho (à gauche)

«Sujet original abordé dans une analyse pertinente, un contenu scientifique solide et de qualité, donnant accès à une thèse  dense et bien documentée,  présentée dans un français à la hauteur du sujet … » Ce sont entre autres  observations du jury présidé par le Professeur Titulaire Emérite Paulin Hountondji au sujet de la thèse de l’impétrant Aristide Kounouho. C’était le vendredi 03 août 2018  dans la salle de conférence de l’Ecole Doctorale Pluridisciplinaire (EDP) « Espaces, cultures et développements » de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), où il a présenté les résultats de son travail en Sciences du langage et de la communication, option : Description linguistique; spécialité : linguistique. Au terme de la présentation, il a décroché la « Mention très honorable » à l’unanimité  du Jury international. Le sujet intitulé : « Signes et signification en milieu ‘’gun’’ : Essai d’interprétation  sémiologique » a été développé sous la direction du Professeur Titulaire des Universités/Cames, Dr Toussaint Yaovi Tchitchi. Le jury avait comme examinateurs, Issa Takassi, Professeur Titulaire de l’Université de Lomé, Dominique Bada, Professeur Titulaire de l’Uac et Jean-Claude Oulaï, Maitre de Conférences de l’Université Alassane Outtara de Bouaké en Côte d’Ivoire.

Regard scientifique sur ‘’le signe’’

En choisissant de réfléchir sur ce sujet, l’impétrant vise à travers ce document scientifique de 277 pages, à étudier comment les ‘’gunnu’’ perçoivent ces signes à travers, l’enfant, la mort et le couple richesse/pauvreté. C’est ce qui l’a conduit dans ses recherches, à identifier la valeur du signe dans l’aire culturelle ‘’ajatado’’, ensuite à déterminer  les différentes perceptions  que les ‘’gunnu’’ ont de ces signes et enfin, à faire ressortir les comportements en relation avec ces différentes perceptions. En se proposant d’analyser le signe au-delà du  signe linguistique en milieu  ‘’gun’’ du Sud-Bénin, le candidat s’est fait le devoir de définir le concept moteur de la recherche. Pour lui, le ‘’signe’’ est une notion complexe à définir. Ainsi s’est-il appuyé sur l’étude faite par l’auteur Peirce qui considère que ‘’ toute chose, tout phénomène aussi complexe soit-il, peut être considéré comme signe dès qu’il entre dans le processus sémiotique’’. C’est au regard de cet aspect  que la recherche de l’impétrant Kounouho s’est intéressée aux signes : enfant, mort, richesse et pauvreté. Précisons que dans ce travail, il a  fait un aperçu sur l’histoire de la communauté ‘’gun’’ et de rappeler la phonologie du ‘’gungbé’’, tenant compte de ce que la communauté ‘’gun’’ provient de la migration ‘’ajatado’’. Ainsi, a-t-il pu conclure  que le signe est un élément qui entre en ligne de compte dans la détermination de l’identité culturelle. « Le signe revêt une valeur culturelle, distinctive dans cette aire » a-t-il partagé avec le jury. A l’analyse des signes retenus, les recherches lui ont permis d’identifier que l’enfant, la mort et le binôme richesse/pauvreté apparaissent comme étant des signes sujets à diversité de lecture. Les différentes interprétations réalisées ont contribué à faire connaitre davantage les ‘’Gunnu’’.

Le jury qui a salué les efforts scientifiques de l’impétrant et voit en lui, un candidat laborieux et engagé à féliciter au regard de sa ténacité et de son courage à aborder un tel sujet. Ce qui lui a valu le port de toge devant parents, amis intégrant ainsi, le cercle restreint des docteurs en linguistique.

Emmanuel GBETO

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