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Le nouveau docteur Beaudelaire Hounliho
« Sujet pertinent et d’actualité, analyse rigoureuse avec une méthodologie correcte appuyée par un corpus théorique impressionnant dont la coordination gagnerait à être approfondie ». C’est au regard de ces observations que le jury international présidé par le Professeur Adolphe Kpatchavi a déclaré admis l’impétrant, Viouwè Beaudelaire Auguste Hounliho, avec la mention « Très honorable à l’unanimité du jury ». C’était au terme de l’exposé des résultats de son travail de recherche, le 20 Juillet 2018 dans l’ex-Amphi Flash à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). Il est désormais, suite à sa formation Sociologie-Anthropologie, Docteur dans la spécialité, « Sociologie du développement ». Ayant porté sur le thème intitulé : « Analyse des contraintes socio-institutionnelles à l’apprentissage dans l’administration publique au Bénin », l’examen de cette thèse a été fait par le jury composé du Professeur Adolphe Kpatchavi, de l’Uac comme Président, le Professeur Albert Tingbé-Azalou de l’Uac, Directeur de la thèse comme rapporteur. Les examinateurs étaient le Professeur Ludovic Kibora de l’Institut National des Sciences des Sociétés du Burkina-Faso, le Professeur agrégé des sciences de gestion, Judith Glidjadé de l’U et le Professeur Abalo Awesso de l’Université de Lomé au Togo.
Pertinence des résultats scientifiques
Dans un document de 315 pages, le candidat est parti des constats opérationnels bien articulés pour poser la problématique centrale de sa thèse qui est relative « au faible niveau de performance de l’administration publique au Bénin ». Il en résulte logiquement comme conséquence la « faible contribution de l’administration publique à la productivité ». L’objectif général poursuivi par la recherche est de comprendre les contraintes socio-institutionnelles à l’apprentissage dans l’administration publique au Bénin. Selon le candidat Hounliho, il a été surtout question de mettre en exergue les pratiques et manières de faire qui empêchent l’administration d’apprendre de ses erreurs ou expériences. Recherche de nature qualitative, elle a permis à l’impétrant, d’aboutir au constat de la non socialisation des fonctionnaires aux valeurs et normes du service public. De ses explications, il ressort que la lutte des acteurs pour le contrôle de la préparation et de l’exécution du budget, la faible motivation de service public, le faible contrôle citoyen de l’action publique sont autant de facteurs qui font développer chez les cadres et agents de l’administration des pratiques et comportements anti-apprentissage empêchant le retour et la capitalisation de l’expérience et donc l’efficacité du développement au Bénin.
Des enseignements
Une administration performante, créatrice de richesse, compétitive et proactive n’est possible que par l’apprentissage et la capitalisation de l’expérience. Pour Hounliho, si au Bénin la pauvreté et l’efficacité des actions de développement restent encore un défi, c’est parce que l’administration publique manque toujours d’une véritable capacité d’apprentissage capable de générer le moteur et le pouvoir de contribuer au développement. « Cela ne devrait pas être un vain idéal mais surtout une quête dignement poursuivie par tous les acteurs de développement » souligne-t-il. La démarche méthodologique adoptée, le contenu des résultats, l’originalité et la pertinence du sujet sont, entre autres, les éléments ayant émerveillé le jury qui a salué les efforts scientifiques de l’impétrant. Le jury a vu en lui, un candidat laborieux et entreprenant à féliciter au regard de sa ténacité et de son courage. Ce qui lui a valu le port de toge devant parents, amis intégrant ainsi, le cercle restreint des docteurs en sociologie du développement des Universités du Bénin. Le nouveau docteur Viouwè Beaudelaire Auguste Hounliho est né le 19 Mai 1982 à Kérou dans l’Atacora. Titulaire d’un baccalauréat, série C, il a été un produit de l’Ecole nationale d’économie appliquée et de management (Eneam) et du département de sociologie et anthropologie où il a obtenu sa maitrise en 2011. Il officie depuis février 2018 comme Chargé de programme à la Direction générale des participations de l’Etat et de la Dénationalisation au Ministère e l’économie et des finances.
Emmanuel GBETO