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Le triomphe de la vérité

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Tribunal de Cotonou: 6 trafiquants d’ivoires condamnés à 3 mois de prison


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Légende : le butin les ayant conduit derrière les barreaux

Le commerce illégal des produits de faune  est interdit par la loi au Bénin. C’est en respect à cette décision que le Tribunal de première instance de Cotonou a encore sévi. Par décision, rendue ce mardi 17 juillet 2018, il a condamné de nouveaux trafiquants. Il s’agit de six (06) trafiquants  de trophées d’éléphants que la Police Républicaine a mis aux arrêts le 11 juin 2018 à Cotonou. Depuis hier, la justice a donc décidé de leur sort et ils devront  poursuivre leur séjour derrière les barreaux pour encore deux mois. Tous les six prévenus sont déclarés coupables de commercialisation illégale de quatre pointes d’ivoires pesant environ 6 kg, ce qui équivaut au moins à deux éléphants abattus. Cette espèce étant un animal intégralement protégé par des règlementations nationales et internationales, la justice retient les trafiquants dans les liens de la prévention et les condamne à 3 mois d’emprisonnement ferme. Chacun d’eux est sommé de payer une amende de 50.000F CFA. Tous sont condamnés à 5.000.000F CFA de dommages-intérêts.

En réalité, s’agissant de la commercialisation des produits de faune, la sanction à l’endroit de ces trafiquants doit être plus corsée comme le prévoit la règlementation en vigueur. L’article 154 de la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin, punit de 6 mois à 5 ans d’emprisonnement quiconque importe, exporte, réexporte ou commercialise des animaux sauvages ou leurs trophées et dépouilles en dehors des cas permis. En effet, l’abattage des espèces intégralement protégées doit être sanctionné sans état d’âme pour décourager ceux qui s’adonnent à cette sale besogne qui ne soigne aucunement l’image du Bénin et de la sous-région au plan international. Le crime faunique est un crime organisé, transnational, qui occupe le 4ème rang du commerce illicite dans le monde, après la drogue, les armes et les êtres humains. Le Bénin au regard de ses engagements internationaux relatifs à la convention de Washington de 1973 portant sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, doit veiller au grain pour que les trafiquants de produits fauniques soient punis avec la dernière rigueur. Aussi, il est vivement souhaité que tous les acteurs engagés dans la lutte contre la criminalité faunique fassent la veillée d’armes pour mettre fin aux crimes contre les animaux sauvages. Aux côtés du gouvernement, le programme Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore au Bénin (AALF-BENIN)  reste déterminé dans son appui technique contre la criminalité faunique.

Emmanuel GBETO

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