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Le triomphe de la vérité

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2ans à la Préfecture du littoral: Toboula dresse le bilan de travail acharné et parle du maire déchu, Léhady Soglo


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Modeste Toboula préfet littoral

Préfet du département du Littoral, Modeste Toboula a été reçu sur l’émission “Tour de Contrôle” de la télévision Golfe, du samedi 30 juin 2018. A ce rendez-vous, le plus populaire des préfets du Bénin a fait le bilan de ses deux ans passés à la tête du département du littoral. Deux ans au cours desquels plusieurs décisions relatives au maintien de l’ordre public, de l’encadrement des manifestations publiques, de la suspension des sorties des’’ Egun-gun’’ ont été exécutées. Il s’est également prononcé, pour la première fois, sur les faits ayant conduit à la suspension puis à la révocation de l’ancien maire de Cotonou, Lehady Vinagnon Soglo.

«Le préfet est le dépositaire du pouvoir de l’Etat au niveau du département. La loi lui donne la prérogative de représenter tous les ministres chacun pris individuellement au niveau de son département. Il représente l’ensemble des maillons de l’Etat au niveau du département», a  affirmé avant tout propos Modeste Toboula au début de  cette émission.   Tous les objectifs fixés par la préfecture pour le maintien de l’ordre dans le Littoral ne sont pas encore atteints, à le croire, cependant. En effet, d’après son bref rappel, «le chef de l’Etat à l’entame de son mandat avait signifié qu’il essayera de faire le maximum pour redonner aux départements leur éclat». Ce à quoi, le préfet du Littoral  dit s’atteler depuis sa nomination. «Nous estimons que pour le potentiel que nous avons, nous n’avons pas pu faire ce qu’il faut. Mais il faut reconnaître qu’il y a effectivement une rupture au niveau des habitudes dans le département du Littoral», a fait constater Modeste Toboula.  Il n’a pas manqué de saluer  le courage du président Patrice Talon qui, selon lui,  a réglé sans grand bruit le problème de fixation des chefs-lieux de département qui existait depuis le temps de Kérékou et qu’aucun président n’avait pu régler. Parlant de l’établissement de l’ordre, le préfet a informé qu’il a eu le confort juridique, l’accompagnement matériel et les moyens humains pour faire le travail et il ne s’en est pas privé. «Au Bénin nous baignons dans l’incivisme et il fallait mettre fin à cet état de chose. Nous sommes habitués aux pouvoirs qui, au lieu de travailler pour le mieux-être des populations, pensent à leur réélection; ce qu’il fallait arrêter», a-t-il déclaré tout en ajoutant que lorsqu’on parle de l’économie numérique, il faut avoir un dispositif qui va amener à la dématérialisation. «C’est ce que nous avons fait à l’époque en prenant des décisions pour freiner l’élan que prenait les braquages dans les centres commerciaux. Nous avons sous l’autorité du chef d’Etat-major de l’armée, initié l’ « Opération Ouragan » pour pouvoir sécuriser nos côtes qui étaient devenues des lieux où les opérations de braquages prenaient corps. Il y a également l’ « Opération Rambo » qui a permis d’assainir le département puisque tous les ghettos ont été détruits», a détaillé le préfet.

 

Des casses et des interdictions pour faire régner l’ordre

 

«Nous avons pris des décisions pour permettre aux apprenants d’étudier dans le calme et la sérénité en libérant tous les alentours des écoles des boutiques, des bars et restaurants, des églises, des mosquées. Notre port autonome aujourd’hui est à l’intérieur de la ville. Le flux de circulation des camions empêchait la libre circulation des personnes et des biens et nous avons donc pris les arrêtés pour règlementer leur circulation et vous avez dû constater que les camions ne circulent pas dans la journée. Je rappelle que les communes sont le prolongement de l’Etat et elles doivent travailler en harmonie avec le pouvoir central. Donc il était important pour nous de nous substituer aux maires pour mettre de l’ordre là où ils ont failli », a affirmé Modeste Toboula pour qui l’objectif n’est pas d’empêcher la jouissance des libertés publiques, mais de permettre aux citoyens de l’exercer en respectant la loi. «Car, nous ne sommes pas nommés pour encourager le désordre», a rappelé le préfet. Toujours dans le cadre de l’ordre public, Modeste Toboula a déclaré qu’on ne peut pas vouloir marcher pour empêcher les citoyens de vaquer à leurs occupations. «Je reçois parfois des demandes où on souhaite marcher de 8h à 12h; je trouve cela anormal. Aujourd’hui, à travers le nouveau code pénal, tout le monde est fixé par rapport à cet aspect», a souligné Modeste Toboula qui pense que «le maintien de l’ordre a un noyau dur» Parlant de la surpression de la circulation des ‘’Egun-gun’’, Modeste Toboula a informé que les dispositions ont été claires. Selon lui quand il y a urgence, quand l’inaction du maire est porteuse de troubles de l’ordre public, la substitution est automatique. «C’est à dire que quand un maire ne joue pas comme il se doit son rôle, le préfet se substitue à lui automatiquement», a-t-il expliqué heureux d’avoir pris l’arrêté qui empêche la circulation des ‘’Egun-gun’’ dans le département de Littoral. Vu quen se justifie-t-il, un ‘’Egun-gun’’ a  récemment poignardé un citoyen qui est passé de vie à trépas.”

 

De la révocation du maire Lehady Soglo

 

«Depuis la suspension du maire Lehady Soglo,  je me suis abstenu de me prononcer sur cette affaire. Quand j’entends dire que le maire Lehady Soglo est un exilé politique, je rigole. La loi donne le pouvoir de suspendre un maire lorsqu’il y a faute lourde et comme faute lourde, il y a par exemple le bradage du domaine public. Et quand on parle de règlement politique je me demande si c’est le chef de l’Etat qui a demandé à Lehady Soglo de brader le domaine public», s’est interrogé Modeste Toboula, soulignant qu’aucune disposition administrative n’empêche sa révocation en une journée. «Dans l’intervalle d’une année, nous avons reçu 64 actes du maire Lehady et nous en avons validé 54. Donc personne n’empêchait le maire Lehady Soglo de travailler. Le maire actuel qui est un ancien ministre de la décentralisation connaît sa place et respecte son couloir même s’il faut avouer que les choses ne se passent pas encore comme on l’aurait voulu” a ajouté M. Toboula.

«Un maire qui voyage le jour de la célébration de la fête de l’indépendance sur son territoire. Malgré le refus du préfet que je suis étant donné qu’il est sous ma tutelle, il a pris une note de service pour engager les dépenses et a voyagé avec ses collaborateurs. C’est des actes graves qui ne devraient pas rester impunis » s’est indigné Modeste Toboula. Ainsi, pour lui, «le maire Lehady Soglo a fauté et a été puni ». S’il se dit fier du remplacement de Lehady Soglo, l’invité  avoue ne pas être encore satisfait des réformes au niveau des services de délivrance de la carte d’identité nationale. «J’ai fait enfermer des collaborateurs qui ont failli parce que c’est inacceptable de constater que les citoyens déboursent jusqu’à 30.000 FCFA pour se faire établir une carte d’identité nationale qui devrait lui coûter 2400 FCFA. Aujourd’hui, si votre dossier est au complet, vous pouvez avoir votre carte en 72h », a indiqué le préfet fier d’avoir apporté un changement dans la gestion de la préfecture.

Anselme HOUENOUKPO

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