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Le triomphe de la vérité

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2eme ÉDITION DES JOURNÉES NATIONALES DE LA GOUVERNANCE: Œuvrer au recouvrement des deniers publics au-delà des sanctions administratives et pénales


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Adoulaye Bio Tchané (ABT) lors de sa déclarationpp

La lutte contre l’impunité et la corruption : quelles méthodes pour rendre effective la sanction et pour aller plus loin dans

l’application des textes ? ». Tel est le thème retenu à la deuxième
édition des Journées nationales de la gouvernance qu’organise depuis hier à Azalai Hôtel à Cotonou, l’autorité nationale de lutte
contre la corruption (Anlc). «
Cette deuxième édition nous invite à aller au-delà des sanctions
administratives et pénales pour
faire de la restitution des deniers
détournés, le fer de lance de la lutte contre l’impunité » a souligné à l’ouverture des travaux,
Jean Baptiste Elias, président de
l’Anlc. Il s’agira plus spécifiquement pour les participants, selon lui, de s’offrir une réelle opportunité d’appréciation de l’état des
lieux de la promotion de la bonne
gouvernance au Bénin ; de faire
le bilan de la mise en œuvre des
recommandations de l’édition
2017 ; de réfléchir aux meilleurs
stratégies à mettre en place pour renforcer la répression au niveau
des administrations civile, militaire et judiciaire. Cette deuxième édition des Journées nationales
de gouvernance permettra aussi d’instituer un mécanisme ou de
renforcer ceux existants pour la
gestion des biens recouvrés.
Les participants sont venus de plusieurs institutions étatiques et non étatiques, des organisations
de la société civile, ainsi que des
formations politiques. Il y avait également des invités de marque dont le président de l’Assemblée
nationale, Adrien Houngbédji et
le ministre d’Etat en charge du plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané venu représenter le Chef de l’Etat. « A n’en point douter, la quête inlassable
de la bonne gouvernance à travers
une lutte ardente contre l’impunité, la prévarication, la concussion et la corruption s’avère
indispensable. La meilleure
mobilisation et l’utilisation efficiente des ressources publiques aux fins d’amélioration du bien-être général en dépendent. Il ne s’agit donc pas d’une option, mais d’une contrainte » a affirmé
ce dernier. « Cette lutte contre la corruption, ne peut s’autoriser d’aucune complaisance ; l’enjeu, n’est pas seulement national,
mais elle participe aussi à la
restauration de notre crédibitité internationale » a-t-il ajouté.
Abdoulaye Bio Tchané n’a pas manqué également d’insister sur le recouvrement des deniers et
biens publics détournés « afin
que les produits de la prévarication, de la concussion et autres
forfaitures retournent à leurs propriétaires légitimes que sont
les populations. », Car pour lui, « Ces avoirs recouvrés devront
servir à l’édification de la nation béninoise, à l’extension de nos
infrastructures et à son développement. »

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JOURNEES NATIONALES DE GOUVERNANCE, EDITION 2018

ALLOCUTION D’OUVERTURE DU MINISTRE D’ETAT CHARGE DU PLAN ET DU DEVELOPPEMENT, REPRESENTANT LE CHET DE L’ETAT
Abdoulaye Bio Tchané
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Hôtel Azalaï, le 21 juin 2018

– Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
– Excellences Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;
– Mesdames les Ministres ;
– Honorables députés à l’Assemblée Nationale ;
– Mesdames et Messieurs les membres du corps diplomatique ;
– Monsieur le Président de l’Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption, chers Jean Baptiste ;
– Honorables Invités ;
– Mesdames et Messieurs ;

Permettez-moi, au nom du Président de la République, Patrice TALON, de souhaiter, à chacun et à tous, la bienvenue à ces journées nationales de la gouvernance édition 2018. Pour le développement, la bonne gouvernance est non seulement un préalable, mais aussi une finalité. En tant que Ministre en charge du Développement, c’est donc pour moi un agréable devoir de m’associer à ces journées.

Dans son discours sur l’état de la nation, le 29 décembre 2017, Le Chef de l’Etat a souligné et réaffirmé la nécessité pour notre pays le Bénin, de s’engager résolument dans la lutte contre la corruption. Il s’agit là d’un des nombreux chantiers au programme des réformes du Gouvernement.

A n’en point douter, la quête de la bonne gouvernance à travers une lutte ardente contre l’impunité, la prévarication, la concussion et la corruption s’avère indispensable. La meilleure mobilisation et l’utilisation efficiente des ressources publiques aux fins d’amélioration du bien-être générale en dépendent. Il ne s’agit donc pas d’une option, mais d’une contrainte.

Comme vous pouvez vous en douter, la corruption compromet l’Etat de droit et la crédibilité des Institutions de la République. Notre démocratie bien que bien engagée, présente quelques signes de fragilité qui peuvent être dus à l’érosion de la confiance entre les populations et les autorités publiques. Les uns pensant à tort ou à raison que les autres profitent grassement du bien public. Cette atmosphère de suspicion est de nature à entamer la confiance entre les populations et les autorités publiques, à détruire l’esprit de patriotisme, à faire émerger des tensions sociales et à miner l’expérience démocratique chèrement engagée.

Tout ceci est un luxe que nous ne pouvons-nous octroyer, d’où la nécessité pour nous, de prendre au sérieux et à cœur la lutte contre la corruption afin de restaurer cette confiance. *Les nombreux dossiers que notre gouvernement a eu à connaitre en deux ans sont éloquents et disent combien le mal est profond. Les écoles et donc l’éducation sont touchées comme l’illustre le cas des fraudes dans les cantines scolaires et cette semaine encore par les fraudes aux examens dans le secondaire. La sécurité est affectée comme nous l’avons noté avec les détournements dans les unités de police. La fonction publique l’est comme nous l’avons tous su à travers l’affaire des faux concours.*

Et comme vous l’avez vu, à chaque fois le gouvernement a été ferme pour sanctionner.

Mesdames et Messieurs,

Cette lutte contre la corruption, ne peut s’autoriser d’aucune complaisance ; l’enjeux, n’est pas seulement national, mais elle participe aussi à la restauration de notre crédibilité internationale. Les actions de salubrité que nous avons courageusement entamées depuis le 06 avril 2016 au plan de la gestion publique ont valu à notre pays quelques points sur le tableau des classements publiés chaque année par Transparency International.

En effet, selon l’Indice de Perception de la Corruption de Transparency International, le score du Bénin s’est légèrement amélioré en 2017 par rapport à l’année 2016 : de la 95e place en 2016, le Bénin occupe la 85e place en 2017, ce qui constitue une avancée très remarquable de dix places.

Malgré ces indicateurs, de lutte contre la corruption, quelque peu rassurants, le mal persiste et l’impunité en constitue le nid et le lit. Cet amer constat doit nous amener à entrevoir la lutte sous un autre prisme. Albert Einstein dont je suis très admiratif disait déjà je cite « *_La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent_* » fin de citation. C’est un appel à un changement de paradigme. – *Notre détermination à promouvoir une meilleure gouvernance politique et économique doit pouvoir s’armer d’innovation et d’une plus grande prise de risque*. C’est pour cela que je me réjouis de ce que les présentes journées visent l’objectif « d’aller au-delà des sanctions administratives, civiles et pénales pour faire de la restitution des deniers et biens publics détournés, le leitmotiv de la lutte contre l’impunité ». Si cet objectif était à vendre, notre Gouvernement l’achèterait tout de suite. Je voudrais féliciter l’Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC) et du Front des Organisations Nationales contre la Corruption (FONAC) pour nous offrir l’occasion de changer de fusil d’épaule, d’être plus dissuasif, plus effrayant et plus coercitif.

Je disais que si c’était à vendre le Gouvernement l’achèterait, parce que cette problématique rappelle bien, certaines des mesures annoncées par le Président de la République. Il s’agit entre autres, de la mise en place d’un pool financier dans la chaine pénale pour professionnaliser et accélérer le traitement des dossiers de corruption ou de crimes économiques et financiers. Dans cet ordre d’idées, vos travaux voudront bien se pencher sur sa réalisation.

Je voudrais en outre vous suggérer de pousser vos réflexions sur la lutte contre l’impunité et le recouvrement des deniers et biens publics détournés afin que les produits de la prévarication, de la concussion et autres forfaitures retournent à leurs propriétaires légitimes que sont les populations. Ces avoirs recouvrés devront servir à l’édification de la nation béninoise, à l’extension de nos infrastructures et à son développement.

Des pays avant nous sont engagés dans cette voie notamment le Nigeria avec les mesures prises par le Président BUHARI.

C’est sur cette note de détermination et d’espoir que je déclare, ce jour, jeudi 21 juin 2018, ouvertes, les Journées Nationales de la Gouvernance, édition 2018.

Vive la lutte contre la l’impunité et la corruption !
Vive le BENIN !
Je vous remercie.

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