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Le triomphe de la vérité

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Affaire Atao/ « Faux Médicaments » et autres: L’Unamab dénonce l’immixtion de l’exécutif dans la procédure judiciaire engagée


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A l’issue du compte rendu du conseil des ministres du mercredi 02mai dernier, le garde des sceaux, ministre de la justice, Joseph Djogbénou est intervenu sur le dossier de mise sous mandat d’arrêt du député Atao Mohamed Hinnouho. Un dossier dans lequel, ce membre du gouvernement a soulevé des fausses notes dans la procédure et donné son point de vue. L’Union nationale des magistrats du Bénin dans un communiqué rendu public en fin de semaine a condamné avec la dernière rigueur les propos du garde des sceaux. Le bureau exécutif de l’Unamab exige le respect du principe de séparation des pouvoir dont est garant le chef de l’Etat. L’Unamab à travers son communiqué prend à témoin la communauté nationale et internationale de « l’option de vassalisation du pouvoir judiciaire faite par le gouvernement ».

LIRE L’INTEGRALITE DU COMMUNIQUE DE L’UNAMAB

L’Union Nationale des Magistrats du Bénin (UNAMAB) s’est réunie en Assemblée Générale Extraordinaire, ce jour vendredi 04 mai 2018.
À l’occasion, l’un des points examinés est relatif aux propos du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation, tenus sur Frissons Radio en marge de la présentation du compte rendu du conseil des ministres du mercredi 02 mai 2018, mettant en cause l’attitude du juge d’instruction et du juge des libertés et de la détention relativement à l’exécution de mandat d’arrêt décerné contre l’honorable Atao Mouhamed.
Après analyse, l’Assemblée Générale constate que ses déclarations constituent non seulement une interprétation inexacte des dispositions du code de procédure pénale mais également une atteinte grave à l’office du juge et à l’indépendance de la justice.
Elle fustige avec gravité cette immixtion flagrante de l’exécutif dans la conduite de certaines affaires en cours.
Cette attitude du Garde des Sceaux, dont le chef est le Président de la République, garant au demeurant de l’indépendance de la Justice et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, vise à intimider voire terroriser les magistrats et partant caporaliser le pouvoir judiciaire.
L’UNAMAB tient à rappeler au gouvernement notamment au Ministre de la Justice, le principe constitutionnel de la séparation des pouvoirs qui constitue le socle de l’État de droit et de la démocratie. Il n’est pas des prérogatives de l’exécutif de juger encore moins livrer aux gémonies les actes des acteurs judiciaires.
L’UNAMAB prend à témoin la communauté nationale et internationale de l’option de vassalisation du pouvoir judiciaire faite par le gouvernement.

Fait à Cotonou, le 04 Mai 2018.

Pour l’Assemblée Générale,

Le Président du BE/UNAMAB
Marc Robert DADAGLO

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