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Le triomphe de la vérité

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Réformes et réalisations dans le secteur eau, en deux ans: La thérapie Talon montre déjà ses effets


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Samou Séïbou Adambi, ministre de l’eau et des mines

A l’instar de ses collègues des autres ministères, le ministre en charge de l’eau et des mines a sacrifié à la tradition en démontrant sur la chaine de télévision nationale, ORTB, en quoi le défi de l’accès à l’eau potable pour tous les Béninois d’ici à 2021 est un engagement et un cheval de bataille pour le Président Talon et son équipe. Samou Séïbou Adambi a présenté dans les détails, les différents projets en cours, les investissements colossaux et le souci du Président Talon de relever le défi de l’eau. Des facteurs qui ont convaincu de nombreux partenaires à l’accompagner dans la réalisation de cet objectif parfois à des montants de financement inédits pour un seul secteur dans notre pays.

L’état des lieux du secteur eau était très reluisant à l’avènement du régime Talon. Au 31 Décembre 2016, explique le ministre de l’eau, Samou Séïbou Adambi , « nous avons une couverture en eau potable de 42% en milieu rural et 55 % en milieu urbain contrairement aux 62% en milieu rural et 85% en milieu urbain déclarés à la date du 1er Janvier 2016 ». Les populations abonnées de certaines grandes villes n’avaient pas accès à l’eau. Or, selon les standards internationaux, l’eau doit être à moins de 5mn des habitats. Les normes, les indicateurs à l’international exigent qu’en milieu rural, il y ait un forage pour 250 personnes et 12 personnes pour un branchement en milieu urbain. Cette situation a incité le gouvernement à faire de l’accès à l’eau potable une priorité. Ce qui l’oblige à établir des fondements clairs et nets d’où les études sur les résultats desquels tout le monde doit s’accorder.

De grandes réalisations en cours
Les investissements en cours permettent de calibrer la satisfaction des populations pour 30 à 40 ans. De grands chantiers ont donc été ouverts sur toute l’étendue du territoire national. Les travaux lancés dans la commune de Djougou, en 2016, ont été réceptionnés en 2017. Ils concernent le curage du barrage de la commune, la rénovation de la station, la récupération des eaux usées, la construction du château d’eau de 500m3 pour desservir Djougou et les arrondissements environnants. On note aussi la réalisation avec l’aide du PNUD de 240 forages à motricité humaine dans 11 départements dont, 26 dans l’Atacora, 19 dans le Borgou, 19 dans l’Alibori, 5 dans l’Atlantique, 6 dans le Mono, 63 dans les Collines. De grands travaux ont été exécutés dans cette partie du Bénin dont l’accès aux ressources en eau est un casse-tête pour les populations. Selon le ministre, les travaux consistent à capter les eaux superficielles de pluie à travers les cours d’eau existant dans la région. Il est prévu la réalisation, avec l’aide d’une entreprise chinoise, de deux barrages pouvant fournir près de 14 millions de m3 d’eau dans les communes de Savè, Glazoué et Dassa, 12 millions de m3 d’eau à Savalou-Bantè-Ouèssè. A Parakou, les travaux pour la construction du barrage au quartier 2Kilos ont démarrés en janvier 2018. La, construction d’une station de pompage et d’un château au quartier Gannon sont aussi en cours de réalisation. Ces projets pourront permettre aux populations des communes de Parakou, Kika et Tchaourou, d’avoir accès à l’eau potable. Sur le plateau d’Abomey et de Bohicon, les travaux pour la construction de forages ont aussi démarré avec pour objectif de croitre par 10 la capacité de production annuelle, mettre à disposition 1000 à 4500 m3 par jour et couvrir près de 435.000 personnes. Ce projet permettra également de régler définitivement le problème d’accès ou de fourniture d’eau sur 50 ans. La commune d’Abomey-Calavi n’est pas du reste de ces travaux. La solution en 3 phases est en œuvre pour régler le problème d’accès à l’eau. La première phase a été lancée avec Satom avec le démarrage d’un projet de construction des forages et d’une station de pour ce mois de mai. La seconde phase avec le groupement Colas-Franzetti et la dernière avec Omidelta par l’appui des Pays-Bas. Enfin, la ville de Cotonou. A ce niveau, explique le ministre Samou Séïbou Adambi, le problème est particulier. Il n’y a pas un problème de capacité de production mais de pertes d’eau entre les stations de pompage, les châteaux d’eau et les ménages. Il précise que la BEI et la BAD soutiennent 3 projets en cours de réalisation avec pour objectif de diminuer d’au moins 25% les pertes en eau. Les communes de Nikki, Bembèrèko et Banikoara sont coiffées par un seul projet qui sera lancé en Août 2018 pour soulager les populations de ces villes

Plusieurs milliards investis jusqu’en 2021
Le ministre de l’eau Samou Séïbou Adambi rassure que d’importantes mesures ont été prises pour planifier l’exécution des projets annoncés. Pour le milieu urbain, sur un besoin de 442 milliards de francs CFA, 60% des fonds ont été déjà mobilisés. 55 milliards FCFA seront investis pour apporter de l’eau à 1.060.000 personnes en milieu rural d’ici mars 2019. Ces financements viennent des Pays-Bas, de la Banque Mondiale avec le PEPRAU, Eximbank Inde et BID-UEMOA et une participation du budget national à hauteur de 23 milliards FCFA. En ce quoi concerne le milieu rural, les investissements sont estimés, avec l’Agence de l’Eau, à 315 milliards jusqu’en 2021. On note 40 milliards 500 millions pour l’Alibori, 9 milliards 365 millions pour l’Atacora, 42 milliards 950 millions pour le Borgou, 20 milliards 687 millions pour la Donga, 18 milliards 50 millions pour les Collines, 24 milliards 104 millions pour le Zou, 19 milliards 877 millions pour le Plateau, 34 milliards 238 millions pour le Couffo, 21 milliards 304 millions pour le Mono, 21 milliards 50 millions pour l’Ouémé et 42 milliards 574 millions pour l’Atlantique. Il est aussi prévu la réalisation de 166 Adductions d’eau villageoise (AEV) sur l’ensemble du territoire national dont 14 dans l’Alibori, 11 dans l’Atacora, 33 dans le Borgou, 4 dans la Donga, 18 dans les Collines, 13 dans le Zou, 21 dans le Plateau, 147 dans le Couffo 10 dans le Mono, 16 dans l’Ouémé et 12 dans l’Atlantique. Il est aussi prévu 120 forages à motricité humaine, 25 mini AEV au niveau des villages et 10 AEV multi-villages qui serviront de château d’eau pour la répartition. Le ministre rassure qu’en milieu urbain, le secteur privé prend en charge 70% des projets annoncés contre 30% pour l’Etat, que 66% des 800 milliards de FCFA ont déjà été mobilisés et que le financement sera bouclé fin 2018. Il rassure aussi de la participation de plusieurs banques à la réalisation de ces projets notamment celle de la Banque mondiale sur un seul projet, Aquavie, à hauteur de 107 milliards, et 4 milliards de francs CFA pour le projet PEPRAU. Le gouvernement a aussi pensé à favoriser des productions de contre saison grâce à l’eau captée du fait des barrages. Des stratégies mises en œuvre pour faire appliquer la Gestion intégrée des Ressources en Eau (Gire). A cet effet, des études des statistiques et la mise en place des pluviomètres pour quantifier le renouvellement ont effectivement démarré. Il est prévu la réalisation de 4 barrages dans le septentrion dans le bassin du Niger sur un financement de la BOAD pour une participation de 10 milliards et 4 milliards de l’Etat béninois. La main sur le cœur, le ministre en charge de l’eau et des mines, Samou Séïbou Adambi, promet l’aboutissement de ces projets d’ici 2020. Entre 2018 et 2019, les populations du Plateau d’Abomey et de Bohicon pourront avoir de l’eau en permanence. Les travaux lancés en janvier 2018 dans la commune de Parakou seront achevés à la fin de l’année, les travaux conduits par JICA à Glazoué et Dassa seront réceptionnés au 31 mai de cette année, ceux entamés dans les collines prendront fin dans deux ans. Il informe aussi que les branchements seront rendus moins chers de plus de 50% soit, de 124.000 FCFA à 50.000 FCFA.

Des revenus pour le Bénin dans deux ans

Au cours de son passage, le ministre Samou Séïbou Adambi a aussi abordé le second volet de son portefeuille ministériel relatif à la gestion des ressources minières au Bénin. Il confirme au Bénin l’existence de mines solides dont l’or à Perma, Sinendé, Djougou, les pierres ornementales dont le marbre blanc à Idaajo et Montewo puis le Monosilithe à Bétérou sur plus de 4000 ha, sans oublier les mines liquide notamment le pétrole. Il précise que des recherches menées par une compagnie russe sont en cours pour retrouver la roche mère dans le triangle Perma-Sinendé-Djougou, et qu’une campagne de sensibilisation est déjà faite pour sécuriser les populations aurifères. Quant au pétrole, le ministre estime que le Bénin aurait pu commencer l’exportation du pétrole en 2015 n’eût été la chute du cours du baril. Il révèle l’existence de 17 blocs dont 2 onshore et offshore avec 1 bloc contenant du gaz qui sera d’abord exploité par le Bénin et ensuite vendu dans le cadre du projet de la CEDEAO. Il précise aussi que des études sont en cours pour assurer la reconversion des carrières épuisées et abandonnées en pisciculture. Une meilleure réglementation est en cours pour l’exploitation du calcaire au Bénin, et qu’il faut aussi revoir la méthode d’exploitation des carrières de dragage afin de sécuriser l’environnement et l’écosystème et procéder à la révision du code minier pour rendre le pays attractif dans le secteur des mines. Ceci, afin de permettre au Bénin d’avoir des revenus dans ce secteur et exporter du pétrole, dans deux ans.

Rastel DAN

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