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Le triomphe de la vérité

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Appréciation de la Gouvernance du nouveau par les acteurs sociaux: «La lutte contre la corruption a quitté l’étape de la théorie pour la pratique sous le régime Talon », selon la société civile


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Joseph Djogbenou, garde des sceaux

Réunis dans la journée du 26 avril 2018 à Cotonou, le gouvernement représenté par trois de ses ministres et les membres de la société civile béninoise fortement représentés ont abordé l’épineuse question de la lutte contre la corruption et l’impunité au Bénin. Une occasion pour Joseph Djogbénou, garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation, Aurélien Agbénonci, ministre des affaires étrangères et de la coopération et Oswald Homeky, ministre de la jeunesse, des sports de la culture et du tourisme de réorienter le débat et de confirmer la politique du gouvernement du président Patrice Talon pour éradiquer la corruption et l’impunité de l’administration béninoise.

Echange à bâtons rompus avec des questions et des réponses convaincantes. C’est la formule adoptée par le gouvernement pour discuter de la question de la corruption avec les membres de la société civile béninoise. Dans son introduction, le ministre de la justice Joseph Djogbénou a insisté sur l’ampleur du mal dans l’administration béninoise avant de s’interroger sur la volonté du peuple représenté à cette rencontre en partie par la société civile, si elle est prête pour une lutte véritable contre la corruption. Il a resitué la méthode du gouvernement et les objectifs visés. A sa suite, plusieurs personnalités de la société civile ont pris la parole pour soit poser des questions soit apprécier ce que fait le gouvernement. C’est le cas du président de l’Ong Alcrer, Martin Assogba qui a confirmé que la lutte contre la corruption a quitté l’étape de la théorie pour la pratique sous le régime du président Patrice Talon. Il se réjouit de l’avancée considérable faite en deux ans et a invité le gouvernement à aller loin. « Le chien aboie la caravane passe nous disait-on. Mais maintenant, c’est le chien qui arrête la caravane », a-t-il ajouté de façon ironique. Pascal Todjinou, ancien Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), élu à la tête du Cadre national de Concertation des Organisations de la société civile (CNC/OSC-Bénin) le 25 mai 2017 au terme d’une Assemblée générale (Ag) ordinaire à Cotonou, était de la partie. Le syndicaliste et défenseur de la bonne gouvernance a salué le gouvernement pour ses efforts dans le domaine de la lutte contre la corruption. Toutefois, il se désole du dossier du chantier de l’Assemblée Nationale à Porto-Novo qui, selon lui a gagné le silence du gouvernement. Il a invité le ministre de la justice à réveiller ce dossier afin de situer les responsabilités. La présidente de RIFONGA-BENIN, Mme IDOHOU Léontine quant à elle, a insisté sur la méthode et exhorté le gouvernement à faire payer les mis en cause même au prix de leur liberté. Plusieurs membres de la société civile sont revenus sur le même aspect mais la politique du gouvernement est tout autre selon Joseph Djogbénou.

Sévir avec la dernière rigueur
Le garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation, Joseph Djogbénou salue la proposition de faire payer les fossoyeurs au prix de leur liberté. Mais cela l’irrite au point où il a levé le ton et montré la détermination du gouvernement à éradiquer le mal jusque dans les pensées. « Faire payer le mis en cause est un fait. Mais quelles que soient les dispositions du code pénal qui permettent au juge des libertés de défendre la cause de son client, le gouvernement exige la prison. Nous voulons faire en sorte que ceux qui sont aux affaires aujourd’hui ne pensent même pas qu’ils peuvent voler. Nous voulons agir afin d’empêcher même la tentation», a laissé entendre le ministre de la justice qui poursuit. « Nous devons cultiver le sens de l’exemplarité. Si on commence par arrêter des gens et que des marches suivent sous prétexte que c’est une lutte sélective, alors c’est que nous ne sommes pas prêts », a clamé le garde des sceaux. Joseph Djogbénou a évoqué les réformes mises en place par le gouvernement afin de réduire sensiblement les cas de vol ou de mauvaise gestion au sein de l’administration. Il s’agit entre autres, selon ses propos, du ficher des cadres susceptibles de nomination dans la chaine des dépenses publiques. Au cours des échanges plusieurs questions ont amené le ministre des affaires étrangères et de la coopération a donné des explications sur des dossiers en cours. Aurélien Agbénonci est revenu sur le dossier du siège de l’Assemblée nationale et précisé que le gouvernement ira au bout.

La gestion déléguée
L’ancien ministre de la famille et des affaires sociales, Claire Houngan Ayémona, Aurélien Atindégla et bien d’autres membres de la société civile ont invité les membres du gouvernement à se prononcer sur un certain nombre de sujets dont la gestion du parc de la Penjari. A ce niveau, le ministre de la culture, de la jeunesse des sports et du tourisme Oswald Homeky a expliqué l’option du gouvernement qui est de confier la gestion de certains patrimoines à des structures étrangères compétentes. Selon ses dires, le parc de la Penjari, est connue aujourd’hui par des personnalités du monde culturel et touristique ainsi que la chaine thématique de Canal plus, National Géographic qui présente déjà des documentaires sur le parc de la Penjari. Il estime que cela n’a été possible que par la structure ayant à charge la gestion du parc qui selon ses propos à une obligation de résultat envers le gouvernement. « Il en est de même pour le port de Cotonou » explique-t-il « Tout le monde connait le port d’envers et le choix que le gouvernement a fait pour redorer le blason du poumon de l’économie béninoise », a-t-il ajouté. A l’en croire, le port de Cotonou est confronté à un défi technologique qui mérite une expertise internationale. « Ne soyez pas surpris, le chef de l’Etat a des amis, des proches à qui il peut confier le port et le faire gérer à sa manière mais il a choit cette option à cause de ce qui est en jeu. L’économie nationale », a-t-il martelé. Oswald Homeky a expliqué quant à la question relative à la déclaration des biens des membres du gouvernement que seul les cinq ministres ayant faire leur entrée dans le gouvernement lors du dernier remaniement qui restent à sacrifier à cette tradition. « Mais ils ont engagé la procédure et vont tous déclarer leur bien », a-t-il confirmé. Des questions liées au droit de l’homme et à l’implication de la société civile dans les réformes ont été abordé. Cependant, la majorité des invités à cette séance ont invité le gouvernement à poursuivre la lutte et à mettre fin à l’impunité dans notre pays. Ils disent accompagner le gouvernement à poursuivre les réformes entreprises pour le mieux- être des populations béninoises. Du côté du gouvernement, ses trois représentants ont apporté plus ou moins des réponses claires précises et convaincantes aux représentants du peuple et s’engage à œuvrer pour une justice libre et équitable au service du peuple.

Yannick SOMALON

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